Ramondie des Pyrénées

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Ramonda myconi

La ramondie des Pyrénées ou ramonde des Pyrénées (Ramonda myconi (L.) Rchb., 1831) est une plante herbacée de la famille des Gesnériacées. C'est une plante endémique du massif pyrénéen.
Le genre Ramonda est dédiée à Louis Ramond de Carbonnières par le botaniste Jean Michel Claude Richard. L'espèce myconi est dédiée au botaniste et médecin catalan Francesc Micó (1528-1592; latinisé en Franciscus Myconus) qui fut le premier à découvrir cette plante.

Synonymes
  • Ramondia myconi
  • Ramonda pyrenaica Rich.

Description[modifier | modifier le code]

Cette petite plante est haute de 5 à 15 cm. Elle forme une rosette aplatie de feuilles ovales, à pétiole court, à limbe profondément crénelé, velu et gaufré, portant de longs poils couleur rouille à la face inférieure.

Plusieurs hampes florales portant de une à cinq fleurs violettes émergent de la rosette basale. Les cinq pétales légèrement inégaux possèdent une touffe de poils orange à leur base. Les cinq étamines sont jaunes et forment un tube au centre de la fleur.

Floraison[modifier | modifier le code]

De mai à août.

Habitat[modifier | modifier le code]

Rochers calcaires ombragés entre 800 et 2 000 m (rare). La ramondie est un des rares angiospermes capable de reviviscence (capacité à se déshydrater et s'hydrater de façon réversible)[1].
Dans les Pyrénées ariégeoises, l'habitat de prédilection se situe vers 1 000 m sur des escarpements schisteux humides en sous-bois.

Cette plante est considérée comme un " fossile vivant ".

Autres " fossiles vivants " de sa famille[modifier | modifier le code]

Les gesnériacées sont une grande famille tropicale, qui était aussi répandue en Europe au cours de l’ère tertiaire. Seules quatre autres espèces — toutes endémiques des Balkans — ont pu survivre à la glaciation[2] :

  • deux autres espèces du genre Ramonda :
    • Ramonda nathaliae Pančić & Petr. à fleurs généralement à 4 pétales[3],
    • Ramonda serbica Pančić à corolle légèrement campanulée[4] ;
  • une espèce du genre Haberlea avec une variété :
    • Haberlea rhodopensis Friv[5].
      • var. ferdinandi-coburgii (Urum.) Markova (Syn. Haberlea ferdinandi-coburgii Urum.)[6] ;
  • une espèce du genre Jancaea :

Sources[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

http://www.ville-ge.ch/cjb/enfleur/ramonda_myconi.php

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Philippe Mayoux, Fleurs des Pyrénées faciles à reconnaître, 65420 IBOS, Rando Editions, , 64 p. (ISBN 2-84182-214-1), p. 44