Raoul Morçay

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Raoul Morçay
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Raoul Morçay, né le à Paulnay et mort le [1], et non le 3 octobre comme l'indique sa nécrologie écrite par R. Marichal dans le tome 6. No. 1 (1939), pp 83-86 de Humanisme et Renaissance[2], au prieuré de Saint-Louans, près de Chinon, est un théologien français catholique, spécialiste de littérature française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Raoul Morçay fit ses études au Petit puis au Grand Séminaire de Tours ; ordonné prêtre en 1900, il vint à Paris préparer sa licence à l’Institut catholique. En 1904, après une année passée au Séminaire français de Rome, il obtint le titre de docteur en théologie. Pendant six ans, il remplit les fonctions de professeur de seconde au Petit Séminaire de Tours, puis de chapelain de la basilique Saint-Martin.

Ses goûts le portant vers les recherches scientifiques ainsi, de 1910 à 1914, il prépare à Paris, Naples et Florence sa thèse de doctorat sur Saint Antonin, fondateur du couvent de Saint-Maur, archevêque de Florence (1389-1459) (Paris 1914)[2].

Pendant la guerre 14-18, il est aumônier du 9e corps d'armée. Sa conduite fut apprécié de la manière suivante : « Depuis le début de la campagne, a toujours montré un calme et un sang-froid admirables, allant avec les brancardiers relever les blessés sur la ligne de feu ; visitant les tranchées de première ligne et faisant preuve d’un absolu dévouement dans l’accomplissement des fonctions de son ministère. » [2] La guerre terminée, il lui fut confié des missions en Italie par les autorités militaires. Ainsi, il y fonda l'Alliance franco-italienne de Saint-Marc. Ce qui lui valut d'être cité à l'ordre du 9e CA le 20 mai 1916, la croix de Guerre avec étoile d'argent et d'être nommé chevalier de la Légion d'honneur le 16 juin 1920. De cette expérience, il écrivit le livre Le "Te Deum" du 66e régiment d'infanterie.

En novembre 1937, sa maladie l'oblige à abandonner son poste d'enseignant à l'Institut Catholique de Paris. Malgré le repos et les soins, celle-ci met un terme à ses souffrances le 4 octobre 1938[2].

L'Académie française lui décerne le prix Broquette-Gonin en 1936 pour La Renaissance [3].

Citations dans édition de Pantagruel de Rabelais[modifier | modifier le code]

Dans les éditions en livre de poche établies par Pierre Michel, il est cité en quatrième de couverture : « Rabelais, dans Gargantua, a mis le meilleur de lui-même, un rire sain, plus gaulois qu'athénien, un réalisme de bon aloi, un esprit satirique où il y a surtout de la gaieté, un art supérieur de conteur et de portraitiste, une philosophie faite d'épicurisme souriant et modéré. Il n'y a pas de hors-d'œuvre et les éléments très variés qui composent cette épopée en prose sont fondus dans une unité parfaite. Le Gargantua est le chef-d'œuvre de Rabelais. » R. Morçay.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Comme auteur[modifier | modifier le code]

  • Saint Antonin, fondateur du couvent de Saint-Marc, archevêque de Florence, 1389-1459. Mame, Tours 1914 et Gabalda, Paris 1914
  • Chroniques de saint Antonin, Fragments originaux, Gabalda, Paris 1914
  • Les Ecoles de spiritualité chrétienne", conférences de Tours, en collaboration, Liège 1928
  • La Renaissance, avec Armand Müller. Del Duca, Paris 1960
  • L'avénement du lyrisme au temps de la Renaissance, Humanisme et Renaissance t. III, pp 271-288, 1936
  • Le Préclassicisme. Del Duca, Paris 1962
  • Nouvelle histoire de l'église, Lanore, Paris 1937
  • Le "Te Deum" du 66e régiment d'infanterie, Mame, Tours 1919
  • Aux clartés de la grande guerre - dédié au 9e corps d'armée, Bloud et Gay, Paris 1916
  • Les étapes de la destinée humaine - 6 - Les faux mysticismes, Imprimerie Veritas, Bruxelles 1922

Édition critique[modifier | modifier le code]

  • L'Abbaye de Thélème. François Rabelais. Droz, Genève 1934

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Acte de décès de Raoul Morçay du 4 octobre 1938 », sur archives.touraine.fr (consulté le )
  2. a b c et d Robert Marichal, « Nécrologie: Raoul Morçay », Humanisme et Renaissance, vol. 6, no 1,‎ , p. 83-86 (ISSN 0151-1807, lire en ligne, consulté le )
  3. « Raoul MORÇAY », sur academie-francaise.fr (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Robert Marichal, « Nécrologie: Raoul Morçay », Humanisme et Renaissance, vol. 6, no 1,‎ , p. 83-86 (ISSN 0151-1807, lire en ligne, consulté le )
  • E. Jordan, « Saint Antonin, archevêque de Florence (1389-1459) by Raoul Morçay », Revue Historique, vol. 118, no 1,‎ , p. 119-122 (ISSN 0035-3264, lire en ligne, consulté le )
  • (en) Willis H. Bowen, « L'Abbaye de Thélème by François Rabelais; Raoul Morçay; La Belle Dame Sans Mercy et les poésies lyriques by Alain Chartier; Arthur Piaget; Bibliothèque d'Humanisme et Renaissance », Board of Regents of the University of Oklahoma, vol. 24, no 1,‎ , p. 44 (ISSN 0006-7431, lire en ligne, consulté le )
  • Bulletin de l'Institut catholique de Paris, Nécrologie, pp. 313-315 (BNF. Tolbiac.).

Liens externes[modifier | modifier le code]