René Darde

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René Darde
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Sainte-MaximeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité

René Darde est un architecte français né à Chatou dans les Yvelines le 13 janvier 1883[1] et mort à Sainte-Maxime (Var) le 5 mai 1960[1].

Il est considéré comme un des chefs de file du style néo-provençal[2]. Il exerce principalement sur la Côte d'Azur et notamment dans les alentours de Sainte-Maxime où il réside pendant une cinquantaine d'années.

Biographie[modifier | modifier le code]

René Darde naît le 13 janvier 1883, à Chatou dans les Yvelines, de parents travaillants tous les deux sur un bateau-lavoir comme blanchisseurs sur les bords de Marne[1]. Il est le dernier d’une fratrie de trois enfants, Gabrielle sa sœur a sept ans lorsqu’il naît et son frère Émile a trois ans[3]. Ses parents Alphonse Darde et Joséphine Camus vivent une vie modeste.

Peu d’informations nous permettent de connaître sa formation, cependant il est fréquemment mentionné son enrôlement à l’École des Beaux-Arts[4]. On sait, grâce à son matricule militaire, qu’il réside à Paris dans le 11e arrondissement en 1904[5].

Après un séjour à Menton, il revient en région parisienne vers 1911[5], et intègre l'agence de Henri Sauvage et Charles Sarazin[6]. Ces derniers l'envoient à Sainte-Maxime pour suivre les avancées du Golf Hôtel, entrain d'être construit à Beauvallon (Grimaud)[7]. Il fait la rencontre d'Alberte Santin, fille de Jules Santin, ancien courtier en grain à Marseille devenu promoteur immobilier à Sainte-Maxime[8]. Le couple se marie en 1913, de cette union naissent trois filles : Jacqueline, Françoise et Monique.

Le néo-provençal[modifier | modifier le code]

Les villas néo-provençales de Darde auraient un plan composite et largement porté sur l’extérieur, par l’intermédiaire de loggias, de galeries percées d’arcs cintrés ou de terrasses parfois protégés d’une pergola. Sur la façade principale, traditionnellement celle au Sud[9], les ouvertures cintrées ou non s’alternent, en étant parfois accompagnées d’une ligne de tuile à la manière d’un haut-vent. Au niveau de la toiture, seule la génoise reste le motif indissociable du style[10]. Quelques rappels aux éléments pittoresques comme la couleur de l’enduit, les pigeonniers, les carreaux vernissés et les fruits peuvent être agrémentés. La singularité du style de Darde se trouve dans ses entrées et portails, ses cheminées, mais surtout dans son utilisation, parfois excessive, de la tuile comme élément décoratif[11].

Réalisations notables[modifier | modifier le code]

Il développe une activité prolifique sur une zone géographiquement très concentrée[12]

  • Le Clos de la Madrague (1925), à Sainte-Maxime pour l'écrivain Victor Margueritte[13].
  • L'Arbois (1933), à Sainte-Maxime[14].
  • Le Casino municipal (1929) à Sainte-Maxime.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Acte de naissance de René Darde, Archives Départementales des Yvelines, 2MIEC82, Chatou, 1882-1884, p. 101.
  2. Négrel 2015, p. 54.
  3. Recensement famille Darde, Archives Départementales des Yvellines, 9 M 450/2, Chatou, 1891, p. 33.
  4. FABRE Brigitte, ROMAGNAN Bernard, Biographie de René Darde par les récits de sa fille Françoise Darde-Rebuffat-Pons, Syndicat Mixte du Golfe de Saint-Tropez, Pays des Maures, Novembre 2003, AMSM, p. 3.
  5. a et b Matricule de René Darde, 1174, Archives de Paris, D4R1 1196.
  6. DARDE René, L’habitation provençale, Paris, Charles Massin & Cie éditeurs, Collection de l’art régional en France, 5 mai 1926, p. 5.
  7. Bonillo 2010, p. 69.
  8. FABRE Brigitte, ROMAGNAN Bernard, Biographie de René Darde par les récits de sa fille Françoise Darde-Rebuffat-Pons, Syndicat Mixte du Golfe de Saint-Tropez, Pays des Maures, Novembre 2003, AMSM, p. 4.
  9. Massot 1992, p. 288.
  10. TOULIER Bernard (dir.), Villégiature des bords de mer, Architecture et urbanisme, Paris, Éditions du Patrimoine, Centre des monuments nationaux, 2010, p. 66.
  11. FAMILIAR Claire, René Darde : entre modernité et régionalisme (1920-1940) : La définition d’un style néo-provençal à Sainte-Maxime, [Mémoire non publié], Aix-Marseille Université, p. 73.
  12. Architecture moderne en province (lire en ligne), p. 87
  13. « Sainte-Maxime - Le clos de la Madrague », sur culture.gouv.fr (consulté le )
  14. « Sainte-Maxime - L'Arbois », sur culture.gouv.fr (consulté le )

Publications[modifier | modifier le code]

  • DARDE René, L’habitation provençale, Paris, Charles Massin & Cie éditeurs, collection de l’art régional en France, 5 mai 1926.
  • DARDE René, Sainte-Maxime-sur-Mer : Travaux d'architecture, Strasbourg, Édari, 16 octobre 1933.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Henri Algoud, Mas et bastides de Provence : anciennes et modernes habitations, Marseille, Detaille, , 160 p. (présentation en ligne).
  • Georges Avril, La maison dans le paysage, Nice, Detaille Imprimerie de l’éclaireur de Nice, , 50 p. (présentation en ligne).
  • Geneviève Négrel, Sainte-Maxime : station balnéaire des années folles, Lyon, Éditions Lieux Dits, .
  • Jean-Lucien Bonillo, L’architecture du XXe siècle dans le Var : le patrimoine protégé et labellisé, Marseille, Imbernon, .
  • Renée Dunan, « René Darde et l’Architecture Provençale », dans La Cité Moderne, Paris, , p. 20-21.
  • Claude Prelorenzo, Jean-Lucien Bonillo, J. -M. Chancel et A. Hayot, « Les villas de la Côte d’Azur : 1920- 1940 : entre modernité et régionalisme », Les cahiers de la recherche architecturale : Les maisons et villas, Roquevaire, Éditions Parenthèses, no 14,‎ 1er trimestre 1984, p. 26-41 (lire en ligne).
  • Jean-Luc Massot, Maisons rurales et vie paysanne en Provence : L'habitat en ordre dispersé, Paris, Berger-Levrault, , p. 288

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]