René Gamain

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René Gamain
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Jean Charles Louis René Gamain, est un homme politique français, né le à Berneuil-sur-Aisne et décédé le à Champigny-sur-Marne.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils de Charles Gamain, banquier, et d'Amélie Élise Félicie Tondu du Metz, et petit-fils, par sa mère, de Jean Isaac Tondu du Metz et de Louise Joséphine Stéphanie Chocus, il nait le , à 1 heure, au domicile de ses père et mère situé à Berneuil-sur-Aisne[1].

Après de brillantes études en Droit, sanctionnées par un doctorat, il officie comme avocat à la cour d'appel de Paris.

Il épouse, le , à Paris, Julie Hadrot[2] avec laquelle il aura Julien Charles Louis René, né en 1891, et Charles Louis Julien René (1892-1893).

Il meurt le , à 8 heures 30, en son domicile à Champigny-sur-Marne, Rue du Monument, d'une phtisie galopante[3],[4].

Maire de Champigny-sur-Marne[modifier | modifier le code]

Républicain démocrate, il se présente aux élections législatives du 22 septembre 1889, dans la 2e circonscription de l'arrondissement de Sceaux. Ne recueillant que 108 voix sur les 13 821 votants, sur les 17 916 inscrits, il s'incline dès le premier tour[5].

Il adhère à la fédération des républicains radicaux progressistes du canton de Charenton-le-Pont, fondée en 1889, et en devient le délégué pour le comité de Champigny-sur-Marne, portant son programme politique[6].

Il est élu, le , maire de la commune de Champigny-sur-Marne dont il était conseiller municipal[7]. Ces mêmes élections lui adjoignent Jacques Louis Richard et Paul Émile Dufour[8].

Si l'on en croit le journal Le Radical, il semble que la commune ait été, jusqu'à son élection, plutôt réactionnaire et peu réceptive aux idées républicaines. Il prend dès lors l'engagement de faire de Champigny-sur-Marne un exemple républicain. Aidé par les francs-maçons dans son projet, il parvient à faire élire un conseil municipal comprenant vingt républicains et trois réactionnaires, inversant la proportion d'avant son élection. Il commence son mandat en mettant de l'ordre dans les finances de la commune, réorganise la voirie et l'assistance et opère la laïcisation de l'école communale de filles[9].

Élection au Conseil général[modifier | modifier le code]

Maire de Champigny-sur-Marne, il brigue, en 1893, un mandat de conseiller général de la Seine, dans le canton de Nogent-sur-Marne. Se présentant comme républicain démocrate, il s'oppose à Henry Vaudémont, publiciste, candidat de l'Union des groupes républicains radicaux, Henri Navarre, maire du Perreux, républicain, et le sieur Grenet[10]. À l'occasion des réunions électorales organisées par les trois comités de patronage des candidats républicains, il lui sera souvent reproché de vouloir cumuler ses fonctions de maire avec celles de conseiller général[11].

Le premier tour des élections, organisé le , se conclut par une ballottage, ayant été crédité de 904 voix sur les 3 110 suffrages exprimés, pour 4 754 inscrits, contre 1 358 voix à Navarre, 517 à Vaudémont, 232 à Grenet et 99 bulletins divers et nuls[12].

Malgré la campagne dirigée contre lui et conformément aux engagements mutuels publiquement pris, Henry Vaudémont, remerciant ses électeurs, appelle à voter pour lui, estimant que, hormis sur la question du cumul des mandats, ils portent le même programme radical socialiste[13].

Il est élu à l'issue du second tour, organisé le suivant, recueillant 1 516 voix sur les 2 882 votants, contre 1 318 à Navarre et 48 bulletins divers et nuls[14].

Franc-maçonnerie[modifier | modifier le code]

Proche de la Franc-maçonnerie où il intervient à plusieurs reprises, en qualité d'orateur, notamment le , à la tenue solennelle de la loge l'Atelier, à l'Hôtel du Grand Orient de France[15], il intègre, en 1891, la loge l'Esprit moderne et donne une conférence à sa loge le 4 mai suivant.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives départementales de l'Oise
  2. Archives de Paris (V4E 6554)
  3. Archives départementales du Val-de-Marne (4 E 836)
  4. « Faits divers - Dans la banlieue. », Le Rappel,‎ (lire en ligne)
  5. « Les élections du 22 septembre - Le vote de la Seine - Arrondissement de Sceaux - 2e circonscription (Charenton) », Le Rappel,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  6. « À Joinville-le-Pont - l'Union des républicains radicaux du canton de Charenton », Le Radical,‎ (lire en ligne)
  7. « Mort d'un conseiller général de la Seine », Le XIXe siècle : journal quotidien politique et littéraire,‎ (lire en ligne)
  8. Préfecture du département de la Seine, Recueil des actes administratifs de l'année 1892, Paris, (lire en ligne), Partie préfectorale - n°5 - mai de mai - page 64
  9. « Bulletin maçonnique - Obsèques de René Gamain », Le Radical,‎ (lire en ligne)
  10. « Élections au Conseil général - Arrondissement de Sceaux - Canton de Nogent-sur-Marne », Le Rappel,‎ (lire en ligne)
  11. « Élections au Conseil général de la Seine - Arrondissement de Sceaux - Canton de Nogent-sur-Marne », Le Radical,‎ (lire en ligne)
  12. « Élections au Conseil général du 7 mai - Arrondissement de Sceaux - Canton de Nogent-sur-Marne », Le Rappel,‎ (lire en ligne)
  13. « Les Élections au Conseil général de la Seine - Arrondissement de Sceaux - Canton de Nogent-sur-Marne », Le Radical,‎ (lire en ligne)
  14. « Élections au Conseil général du 14 mai (Scrutin de ballottage) - Arrondissement de Sceaux - Canton de Nogent-sur-Marne », Le Rappel,‎ (lire en ligne)
  15. « Bulletin maçonnique », Le radical,‎ (lire en ligne)