René Lejeune

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René Lejeune
René-François Lejeune (premier plan, troisième de gauche à droite) avec Lord Mountbatten en 1971, lors de la remise des premiers diplômes du Baccalauréat international.
Biographie
Naissance
Décès
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Nationalité
Formation
Activités

René-François Lejeune, né le à Bitche (Moselle) et mort le à Lucinges (Haute-Savoie) est un professeur et homme de lettres français, chrétien engagé.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille et formation[modifier | modifier le code]

René-François Lejeune naît le du mariage de François Lejeune, gérant de société, et de Marie Bour[1].

Après des études secondaires au collège Saint-Augustin de Bitche puis au lycée de Royan, il il poursuit des études supérieures aux facultés de droit et de lettres de Paris, Strasbourg, Nancy et Heidelberg. Il est diplômé d'études supérieures de droit, d'études supérieures de lettres, agrégé d'allemand et docteur ès-lettres[1].

Le , il épouse Adélaïde Zappe. Le coupe a dix enfants, huit enfants nés de ce mariage et deux enfants adoptés[1].

René-François Lejeune meurt le à Lucinges (Haute-Savoie)[2].

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

De 1949 à 1958, il est professeur au lycée de Metz, puis de 1958 à 1961 au lycée El-Biar à Alger. Il est ensuite directeur d'études à l'institut de formation de professeurs de collège à Strasbourg. En 1963, il est nommé proviseur du lycée français de São Paulo, puis en 1967 chargé de cours à la faculté des lettres et à l'Institut d'études politiques de Strasbourg. En 1968, il est nommé directeur général de l'École internationale de Genève qu'il dirige jusqu'en 1978[1],[3]. C'est sous sa direction que l'Ecolint acquiert un deuxième campus, La Châtaigneraie (en) (fondée en 1908 sous le nom de Ecole Nouvelle du Léman), et que les tout premiers diplômes du Baccalauréat international (BI) sont délivrés par Lord Mountbatten, dans le Théâtre grec de l'Ecolint, en 1971[4],[5].

Activité politique[modifier | modifier le code]

Il travaille auprès de Robert Schuman dont il est selon Jean-Louis Tauran, le « secrétaire particulier et plus proche collaborateur »[6].

En 1944, pendant la Deuxième guerre mondiale, il cofonde en France le Mouvement républicain populaire, issu de la Résistance. Il en est le secrétaire général en Moselle (1945-47 et 1955-58)[1].

En 1982, il fonde l’Institut Robert Schuman pour l’Europe, et ultérieurement l'Institut Saint-Benoît, patron de l'Europe[1]

Dans ses dernières années, il s'engage fortement au service de la cause de béatification de Robert Schuman. Ses écrits sont souvent cités dans les ouvrages relatifs à Robert Schuman[7],[8].

Publications[modifier | modifier le code]

  • Coauteur Adélaïde Lejeune (préf. René Laurentin), Schoenstatt : chemin d'alliance : Joseph Kentenich, 1885-1968, Paris, Saint-Paul, .
  • Robert Schuman: une âme pour l'Europe., Paris, Saint-Paul, [9].
  • Robert Schuman (1886-1963), Paris, Desclée de Brouwer, coll. « Prophètes pour demain », .
  • Comme l’or passé au feu. Carl Leisner 1915-1945, Hauteville / Suisse, Éditions du Parvis,
  • Jeûner, guérison et fête du corps et de l'esprit, Hauteville, Éditions du Parvis, .
  • Joseph Engling (1898-1918) et la spiritualité de Schönstatt, Hauteville, Éditions du Parvis, .
  • Medjugorje : Histoire et message, Hauteville, Éditions du Parvis, , 128 p.
  • Robert Schuman, père de l'Europe 1863-1963 : la politique, chemin de sainteté, Paris, Fayard, .

Distinctions[modifier | modifier le code]

René-François Lejeune est chevalier de l'ordre des Palmes académiques, titulaire de la médaille d'or du Mérite européen[1].

En 1995, il reçoit le prix Peter Wust[1] récompensant « un pédagogue, un homme de lettres ou écrivain, un artiste ou homme politique de la Sarre, de Lorraine, d'Alsace ou du Luxembourg, ayant œuvré à la compréhension chrétienne de la vie ».

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Louis Tauran et al., De Robert Schuman à demain : Suite du Christ et engagement politique, Gregorian Biblical BookShop, , p. 29, 33-35.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h Who's Who in France, édition 2001-2002, p. 1140.
  2. Notice « René-François Lejeune » dans le fichier Insee des décès en France depuis 1970.
  3. « "René-François Lejeune: Elevating Ecolint", Echo (Ecolint Magazine), Spring/Printemps 2017, page 19 », sur issuu.com (consulté le )
  4. Othman Hamayed et Conan de Wilde, De l'Ecolint - Histoire de l'Ecole Internationale de Genève, Genève, Ecole Internationale de Genève, , 181 p. (ISBN 978-2-8399-1197-9), p. 125-134
  5. (en) Michael Knight, Ecolint - A Portrait of the International School of Geneva, 1924-1999, Genève, Ecole Internationale de Genève, , 218 p., p. 59-85
  6. Tauran 2004, p. 33.
  7. Tauran 2004, p. 33-34.
  8. (en) « The Origins of Energy and Environmental Policy in Europe », Routledge, .
  9. Pierre Drouin, « " Robert Schuman ", de René Lejeune. Une âme pour l'Europe », Le Monde,‎ (lire en ligne)