Rezo Pouce

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Rezo Pouce
Logo de Rezo Pouce.
Panneau signalant un arrêt de Rezo Pouce
Histoire
Fondation
Successeur
Cadre
Pays
Organisation
Site web

Rezo Pouce est un réseau d’auto-stop organisé[1],[2] de proximité en France. Déployé en lien avec les collectivités publiques, le dispositif vise à répondre aux besoins en mobilité des personnes en structurant, organisant et sécurisant la pratique de l'auto-stop en zone rurale ou périurbaine[3].

Agissant pour le désenclavement rural[4] et la diminution des gaz à effet de serre, il s'inscrit dans le contexte plus large de l'écomobilité et de l'économie sociale et solidaire. Il a vocation à compléter l'offre de transports publics existante en permettant le covoiturage spontané sur de courtes et moyennes distances[5] et s'inscrit dans la perspective d'un rationnement progressif du pétrole.

Mettant en œuvre le dispositif depuis 2015, la SCIC Rezo Pouce est basée à Castelsarrasin[6] dans le Tarn-et-Garonne. En , elle fusionne avec la société Mobicoop, coopérative spécialisée entre autres dans le covoiturage.


Histoire[modifier | modifier le code]

Le dispositif Rezo Pouce est initié en par la ville de Moissac dans le Tarn-et-Garonne[7]. Les premiers arrêts sont déployés sur la commune en 2011.

En 2012, l’association Covoiturons sur le pouce est fondée, rassemblant neuf communes et la communauté d'agglomération Grand Montauban sous la présidence d’Alain Jean[3]. L’association coordonne le dispositif et crée un kit pour permettre aux collectivités ailleurs en France de reproduire l’initiative.

En 2013, Rezo Pouce compte un millier d’adhérents (dont 70% de femmes) et 150 arrêts sur 82 communes[8].

En 2014, l’association comptait une trentaine de membres, toutes des collectivités de Midi-Pyrénées, et employait 3 personnes à temps complet et deux animateurs à temps partiel, pour un budget total de 90 000 euros[3].

En 2015, Rezo Pouce est mis en nomination dans la catégorie Transport pour la campagne My Positive Impact de la Fondation Nicolas-Hulot pour la nature et l'homme[9]. Le réseau compte alors 144 communes et 1585 adhérents dont 60% de conducteurs[10].

En , le réseau compte plus de 2 000 communes adhérentes et onze salariés[7]. Il développe une version Rezo Senior avec réservation et un service Rezo Pro à destination des entreprises[7].

En , la société fusionne avec la société Mobicoop, coopérative spécialisée dans la mobilité partagée[11].

Fonctionnement[modifier | modifier le code]

Adhésion[modifier | modifier le code]

Arrêt sur le pouce de Rumont (Seine-et-Marne)

Le dispositif cible les jeunes de 16 ans et plus sans permis, les personnes en précarité financière et les personnes âgées[10]. L'inscription se fait en ligne ou dans l’un des points relais du réseau sur présentation d’une pièce d'identité[7]. D'abord payante[8], l'inscription des particuliers est gratuite depuis 2016[2],[12]. Une autorisation parentale est requise pour les moins de 18 ans.

Les membres se voient remettre une carte de membre et un kit d'information (carte des arrêts du territoire, fiches conseil et destinations, macaron autocollant à apposer sur le pare-brise)[7].

Arrêts sur le pouce[modifier | modifier le code]

Fiche informative à l'Arrêt sur le pouce de Rumont (Seine-et-Marne)

Des bornes identifiées « Arrêt sur le pouce » affichant le logo vert et blanc de Rezo Pouce sont installées à des endroits sécurisés et stratégiques en collaboration avec les collectivités partenaires[10],[7]. Les auto-stoppeurs peuvent utiliser les fiches destination fournies dans le kit pour signaler leur appartenance au dispositif. Des conducteurs peuvent alors arrêter et proposer un transport sur l'axe routier.

Gratuité[modifier | modifier le code]

À l'origine, une participation aux frais était suggérée à hauteur de 0,50€ pour des trajets inférieurs à 10 kilomètres, 1€ pour 10 à 20 km, 2€ pour 20 à 30 km, 3€ pour plus de 30 km, etc[13]. Depuis 2016, la gratuité du dispositif est mise en avant pour distinguer la pratique comme spontanée et solidaire[4].

Sécurité[modifier | modifier le code]

Les passagers ont la possibilité d'envoyer un SMS contenant les informations du trajet comme la plaque d'immatriculation de la voiture, mais la fonctionnalité serait peu utilisée[12]. Une application mobile permet aussi de suivre les trajets effectués et de se signaler pour débuter un trajet sans passer par un arrêt sur le pouce[7].

Enfin, il est rappelé aux conducteurs et passagers qu'il n'y a aucune obligation et que l'on peut refuser de prendre quelqu'un, de monter ou même de poursuivre un trajet si on ne se sent pas à l'aise[12].

Références[modifier | modifier le code]

  1. «Rezo Pouce est le premier réseau d'autostop en France», sur ladepeche.fr, (consulté le )
  2. a et b « Rézo pouce : lancement du système d'auto-stop », sur ouest-france.fr, (consulté le )
  3. a b et c « Covoiturons sur le pouce : une association de collectivités pour un réseau d'auto-stop en Midi-Pyrénées », sur www.caissedesdepotsdesterritoires.fr (consulté le )
  4. a et b « Avec Rezo Pouce, l'auto-stop gratuit s'organise au sud de Toulouse », sur www.20minutes.fr (consulté le )
  5. « Le coup de pouce aux voyageurs : 17 arrêts dédiés au "stop" », ladepeche.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Mentions légales, sur le site officiel.
  7. a b c d e f et g Michel Berry et Christophe Deshayes, « L’auto-stop réinventé par Rezo Pouce : au-delà de la belle histoire », sur theconversation.com, (consulté le ).
  8. a et b Amélie MOUGEY, « Le stop organisé, c’est simple comme un coup de pouce », terraeco,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. Philippe RIOUX, « Toulouse : l'association Rezo Pouce sélectionnée par la Fondation Nicolas Hulot », ladepeche.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. a b et c « Rézo pouce : l’auto-stop organisé en complément des transports en commun », sur Mobilicités (consulté le )
  11. « Bodacc.fr | Annonce n°2992 du Bodacc A n°20210101 publié le 25/05/2021 », sur www.bodacc.fr (consulté le )
  12. a b et c Isaline Bernard, « Une bonne idée pour relancer l'auto-stop », Reporterre, le quotidien de l 'écologie,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. « Grenade. L'auto-stop sécurisé avec «Rezo pouce» », ladepeche.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]