Roan Barbary

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Roan Barbary est un cheval de Barbarie à la robe rouan, cité comme étant la monture favorite du roi d'Angleterre Richard II (1367-1400) dans la pièce de théâtre du même nom, écrite par William Shakespeare en 1595.

Attestations[modifier | modifier le code]

La référence la plus connue à Roan Barbary est dans la pièce de William Shakespeare, Richard II (1595)[1], où il appartient au roi du même nom[2]. Il y est mentionné deux fois[3],[4].

« When Bolingbroke rode on roan Barbary ! That horse, that thou so often hast bestrid ; That horse, that I so carefully have dress'd ! »

Ce cheval, présumé de race Barbe, est réputé pour être adoré par le roi Richard II comme s'il s'agissait « de son unique enfant »[1]. Sans que la réalité ne soit forcément connue, dans la pièce de Shakespeare, le roi y est très attaché[1]. La colère de Richard II en apprenant que Bolingbroke a choisi de monter Roan Barbary pour se faire couronner à Westminster a inspiré de nombreux autres artistes et commentateurs[1].

Analyse[modifier | modifier le code]

Le nom de Roan Barbary (ou Roane Barbary[5]) désigne à la fois la race de ce cheval (le berbère, ou Barbe, étant un cheval estimé à l’époque), et sa couleur, le rouan, habituellement un alezan avec un mélange de poils blancs ou gris[6].

Les chevaux rouans sont rarement mentionnés dans les arts, Roan Barbary constituant une exception à ce titre[7]. De plus, le rouan n'étant pas mentionné parmi les couleurs de robe actuellement possibles chez le Barbe, peut-être Roan Barbary était-il un cheval croisé[8].

De manière générale, Shakespeare accorde une large place aux chevaux dans ses œuvres, et semble avoir disposé d'un cheval de selle ainsi que de connaissances équestres[9]. Il valorise tout particulièrement le cheval « léger »[10], et semble avoir lui-même tenu le cheval de Barbarie en très haute estime[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Hausman et Hausman 2012, p. 145.
  2. Williams 2004, p. 188.
  3. (en) Samuel Aaron Tannenbaum, The Shakespeare Association Bulletin, Shakespeare Association of America, , p. 71.
  4. Fatout 1940, p. 71.
  5. (en) Horace Howard Furness, Hyder Edward Rollins et Matthias Adam Shaaber, A new variorum edition of Shakespeare, vol. 27, J.B. Lippincott & co., , p. 338.
  6. (en) Andrew Worrall et John Seely, Richard II, Heinemann, coll. « Heinemann advanced Shakespeare », , 247 p. (ISBN 0-435-19306-6 et 9780435193065), p. 198.
  7. (en) The Twentieth Century, vol. 95, Nineteenth Century and After, , p. 81.
  8. Fatout 1940, p. 72.
  9. Fatout 1940, p. 67.
  10. Fatout 1940, p. 68.
  11. Fatout 1940, p. 70.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]