Robert Fabri

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Robert Fabri
Portrait de Robert Fabri par Jan Stobbaerts.
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 69 ans)
AnversVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Lieu de travail

Robert Fabri (né à Anvers le et mort dans la même ville le ) est un sculpteur belge. Lauréat en 1859 du Prix de Rome belge en sculpture, il réalise des sujets allégoriques et mythologiques, de même que des bustes.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Robert (Robertus Joannes) Fabri, né à Anvers le , est le fils de Guilielmus Fabri, boulanger, et d'Anna Catharina Wuyts.

Formation et Prix de Rome[modifier | modifier le code]

Dès 1850, Robert Fabri étudie la sculpture l'art à l'Académie royale des beaux-arts d'Anvers et obtient en 1856 le prix d'excellence en modelage et le premier prix en anatomie. Il suit les cours de Joseph Geefs (composition historique, modèle vivant, anatomie du squelette et anatomie des muscles), mais également les leçons de Jean-Antoine Verschaeren (expression) et de Louis De Taeye (histoire et costume). À l'issue de sa formation académique en , Robert Fabri reçoit deux premiers prix et cinq seconds prix sur les huit décernés[1].

En 1859, Robert Fabri remporte le prestigieux Prix de Rome belge de sculpture grâce à son bas-relief intitulé La dernière entrevue de Moïse et Aaron avec Pharaon[2],[3]. De 1860 à 1862, il séjourne à Rome, où il arrive avec Louis Baeckelmans, qui avait remporté le Prix de Rome d'architecture un an plus tôt. Il étudie, sur la base de moulures, les sculptures grecques d'Égine conservées à l'Académie de Saint-Luc[4].

Candidature à l'Académie[modifier | modifier le code]

En 1885, il ne réussit pas à obtenir un poste de professeur vacant pour le quatrième degré d'études à l'Académie d'Anvers, bien que proposé comme candidat par le conseil d'administration et le conseil communal. Le ministère choisit de nommer le sculpteur Frans Deckers, clérical affirmé, ami de Jan de Laet, homme politique anversois, qui n'avait même pas postulé en vue d'obtenir le poste professoral. Cette décision provoque une certaine agitation parmi le monde de l'art anversois[5]. Robert Fabri obtient toutefois un poste de professeur de taille de marbre à l'École industrielle d'Anvers et conserve ses fonctions jusqu'à sa mort[6].

Mort et postérité[modifier | modifier le code]

Robert Fabri meurt, célibataire, à l'âge de 69 ans, à la clinique Sainte-Élisabeth d'Anvers, le . Il est inhumé trois jours plus tard au cimetière du Kiel à Anvers[6].

Le peintre Jan Stobbaerts a peint un portrait de Robert Fabri, aujourd'hui conservé au Musée royal des Beaux-Arts d'Anvers[7].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Robert Fabri - Jeune femme élancée, portant une longue robe drapée et des fleurs sur les genoux, Fondation Roi Baudouin.

En 1881, Robert Fabri sculpte le buste de l'homme politique anversois Edouard Moretus[8]. Ensuite, il réalise deux des quarante-huit statues représentant les artisans au square du Petit Sablon à Bruxelles inaugurées en 1890 : Les marchands de draps et chaussetiers et Les selliers et carrossiers[9]. Le Musée royal des Beaux-Arts d'Anvers possède une statue en marbre Le Vin et deux statues en plâtre L'Art arabe et L'Art de la gravure. Il réalise la stèle funéraire du poète Johan Michiel Dautzenberg au cimetière d'Ixelles[7]. En 1904, il participe au Salon triennal d'Anvers en exposant un groupe en bronze Junon après le jugement de Pâris[7]. Il présente la statuette en plâtre d'une Parque lors de l'inauguration de la salle des fêtes de la ville d'Anvers en 1908[7].

Références[modifier | modifier le code]

  1. (nl) Rédaction, « Beeldhouwdkunst en boetsering », Het Handelsblad, no 111,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  2. A. Siret, « Les prix de Rome », Journal des beaux-arts et de la littérature, vol. 5, no 10,‎ , p. 79-80 (lire en ligne, consulté le ).
  3. Académie royale, Annuaire, vol. 60, Bruxelles, F.Hayez, , 606 p. (lire en ligne), p. 151-152.
  4. Dupont 2005, p. 379-380.
  5. (nl) Rédaction, « Kunsttentoonstelling », De Koophandel, no 359,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  6. a et b Rédaction, « Nécrologie », Le Matin, no 2,‎ , p. 4, 6 (lire en ligne, consulté le ).
  7. a b c et d « Robert Fabry », sur be-monumen.be, (consulté le ).
  8. « Museum Plantin-Moretus », sur museumplantinmoretus.be, (consulté le ).
  9. « Square du Petit-Sablon », sur be-monumen.be, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Christine A. Dupont, Modèles italiens et traditions nationales: les artistes belges en Italie : 1830-1914, vol. 1, Belgisch Historisch Instituut te Rome, , 682 p. (ISBN 9789074461542), p. 452.

Liens externes[modifier | modifier le code]