Roger Henrard

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Roger Henrard
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Roger Fernand Auguste HenrardVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Distinctions
Archives conservées par
Archives municipales de la ville d'Angers et d'Angers Loire Métropole (d) (19 J)
Archives départementales du Cantal (25 Fi)[1]
Archives départementales de la Seine-Saint-Denis (12Fi)
Archives départementales des Côtes-d'Armor (26Fi)[2]Voir et modifier les données sur Wikidata

Roger Henrard, né le à Paris[3] et mort le à Croissy-sur-Seine, est un photographe français, spécialisé dans la photographie aérienne.

Biographie[modifier | modifier le code]

Pilote virtuose et chasseur d’images, Roger Henrard a réussi pendant plus de vingt ans à obtenir les autorisations nécessaires pour survoler la capitale à très basse altitude, et pour réaliser, entre autres, les 1750 photographies aériennes de Paris aujourd’hui conservées au musée Carnavalet. Ses photographies de Paris ont été rééditées par Yann Arthus-Bertrand pour comparaison avec les siennes, en 1996.

En 1939-1940, il réalise au profit des services de renseignements français d'audacieuses missions d'espionnage aérien photographique au-dessus de l'Allemagne en compagnie de Sidney Cotton. Le , il reçoit à son nom un Lockheed 12 immatriculé (F-ARQA) et le suivant, un second immatriculé également à son nom (F-ARPP) en provenance de Aeronautical Research ans Sales Corporation, entreprise nouvellement créée à Saint-James Square au cœur de Londres[4]. Dès , les deux hommes sillonnent le ciel européen depuis Toussus-le-Noble. L’utilisation la plus spectaculaire du Model 12 fut pourtant le survol d’installations militaires italiennes et allemandes pour le compte des services de renseignement français et britannique par le pilote australien Sidney Cotton en 1939 et Roger Henrard. Un des trois appareils utilisés par Sidney Cotton pour ces missions réalisées en 1939 et 1940 (G-AFTL, c/n 1203) était toujours en état de vol aux États-Unis fin 2010[5].

Roger Henrard fut directeur des Établissements Jules Richard situés à Paris qui fabriquaient des appareils enregistreurs pour la météo et des appareils photographiques stéréoscopiques, dont le Verascope. Il en avait hérité par son père Léon, propriétaire de l'usine depuis 1930.

Son laboratoire était situé au 25, rue Mélingue à Paris et son avion était basé à Toussus-le-Noble[réf. nécessaire].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Collections publiques[modifier | modifier le code]

  • Rennes, Musée de Bretagne

Distinctions[modifier | modifier le code]

Publication[modifier | modifier le code]

  • Un enragé du ciel, préface de Jules Roy, Paris, Julliard, collection « Risques et périls », 1953.

Exposition[modifier | modifier le code]

  • Exposition « Le Tour de Paris, les promenades aériennes de Roger Henrard » au musée Carnavalet à Paris du au .

Références[modifier | modifier le code]

  1. « http://www.archivesportaleurope.net/ead-display/-/ead/pl/aicode/FR-SIAF/type/fa/id/FRDAFAPH_AD015 » (consulté le )
  2. « https://archives.cotesdarmor.fr/sites/default/files/2019-06/FRAD022_26Fi_tt.pdf » (consulté le )
  3. Au no 9 rue des Deux-Gares.
  4. Si le F-ARQA (c/n 1267) utilisé par Sydney Cotton pour le compte des Services spéciaux français disparut en juin 1940, le F-ARPP (c/n 1270) acheté dans le même contexte par l’État français passa en Afrique du Nord et fut utilisé par le Service civil des liaisons aériennes jusqu’au , date à laquelle il fut accidenté entre Dakar et Alger. Les Forces aériennes françaises libres parvinrent a acheter sur le marché civil américain un autre appareil (NC18130, c/n 1226) qui fut livré à Takoradi en novembre 1941. Transféré à Pointe Noire début janvier 1942 et affecté au Groupe aérien de défense côtière et utilisé pour des missions de reconnaissance côtières le long des côtes entre Douala et Pointe Noire. Le GADC deviendra le Groupe Artois le , le Lockheed étant alors affecté à l’escadrille Béthune, stationnée à Douala. Après l’arrivée de bimoteurs Avro Anson en mai, il servit d’avion de liaison aux responsables militaires de la France Libre en Afrique, utilisé en particulier par le général Leclerc. Accidenté à Boufarik le , on le retrouve au GLAM à la Libération, affecté au général Valin. Il fut finalement vendu le et poursuivit une carrière civile au Royaume-Uni. Il volait toujours aux États-Unis fin 2010
  5. (en) « G-AFTL: L-12A Electra Junior », sur www.adastron.com, Adastron.
  6. Base Léonore.
  • Liste des immatriculations d'avions en France : 6362 F-ARQA Lockheed 12A Junior Electra 126 Roger Henrard /Colombes (base de Toussus-Farman)[pas clair][réf. incomplète]

Liens externes[modifier | modifier le code]