Roland Sprague

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Roland Sprague
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 73 ans)
Nationalité
Formation
Activités
Mathématicien, enseignant du secondaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Charles Sprague (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Ottilie Bertha Augusta Schwartz (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Directeur de thèse

Roland Percival Sprague (né le à Unterliederbach, un quartier de Franfort-sur-le-Main, et mort le ) est un mathématicien allemand, connu pour le théorème de Sprague-Grundy[1] et pour avoir été le premier mathématicien à trouver une quadrature parfaite du carré[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Roland Sprague a deux grands-pères mathématiciens, à savoir Thomas Bond Sprague (en) et Hermann Amandus Schwarz ; il est aussi arrière-petit-fils du mathématicien Ernst Eduard Kummer et arrière-petit-fils du facteur d'instruments de musique Nathan Mendelssohn (1781-1852)[3].

Après avoir obtenu son baccalauréat (Abitur) en 1912 au Bismarck-Gymnasium de Berlin-Wilmersdorf, Sprague étudie de 1912 à 1919 à Berlin et à Göttingen avec une interruption pour service militaire de 1915 à 1918. En 1921, à Berlin, il passe l'examen d'État (Staatsexamen) pour l'enseignement des mathématiques, de chimie et de physique. Il est Studienassessor (professeur probatoire dans une école secondaire) à partir de 1922 au Paulsen-Realgymnasium de Berlin-Steglitz et à partir de 1924 au Schiller-Gymnasium (temporairement nommé "Clausewitz-Schule") à Berlin-Charlottenbourg, où il devient en 1925 Studienrat (professeur titulaire de lycée)[3],[4]

En 1950, Sprague obtient un doctorat sous la direction d'Alexander Dinghas à l'Université libre de Berlin avec une thèse intitulée Über die eindeutige Bestimmbarkeit der Elemente einer endlichen Menge durch zweifache Einteilung[5]. Sprague est, à la Pädagogische Hochschule Berlin, dozent à partir de 1949, puis à partir de 1953 Oberstudienrat (enseignant principal dans une école secondaire), et à partir de 1955 professeur[3].

Contributions[modifier | modifier le code]

Sprague est connu pour ses contributions aux mathématiques récréatives, en particulier le théorème de Sprague-Grundy et son application aux jeux combinatoires, la fonction de Sprague-Grundy a été découverte par Sprague et Patrick Grundy indépendamment[6], en 1935 et 1939 respectivement. Ce résultat a permis d'élaborer des stratégies mathématiques conçues à l'origine par Emanuel Lasker[7] et a fourni une méthode de calcul des stratégies gagnantes pour les généralisations du jeu de Nim.

Publications (sélection)[modifier | modifier le code]

  • « Über mathematische Kampfspiele », Tôhoku Mathematical Journal, vol. 41,‎ , p. 438-444 (lire en ligne).
  • « Über zwei Abarten von Nim », Tôhoku Mathematical Journal, vol. 43,‎ , p. 451-454 (lire en ligne).
  • « Beispiel einer Zerlegung des Quadrats in lauter verschiedene Quadrate », Math. Z., vol. 45,‎ , p. 607-608 (lire en ligne, consulté le ).
  • Unterhaltsame Mathematik : Neue Probleme, überraschende Lösungen, Springer, , 2e éd., 51 p. (ISBN 978-3-322-97989-6).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Feature column, « 5. Towards a theory for combinatorial games" », American Mathematical Society (consulté le ).
  2. Stuart Anderson, « R. P. Sprague », squaring.net (consulté le ) : « R.P. Sprague published his solution to the problem of squaring the square. Sprague constructed his solution using several copies of various sizes of Z. Moroń's Rectangle I (33x32), Rectangle II (65x47) and a third 12 order simple perfect rectangle and five other elemental squares to create an order 55, compound perfect squared square (CPSS) with side 4205. ».
  3. a b et c « Roland Sprague », Sitzungsberichte der Berliner Mathematischen Gesellschaft,‎ , p. 333.
  4. Archivdatenbank der Bibliothek für Bildungsgeschichtliche Forschung: Documents sur Roland Sprague.
  5. (en) « Roland Sprague », sur le site du Mathematics Genealogy Project.
  6. Patrick M. Grundy, « Mathematics and games », Eureka, vol. 2,‎ , p. 6–8.
  7. Jörg Bewersdorff, Glück, Logik und Bluff : Mathematik im Spiel – Methoden, Ergebnisse und Grenzen, Springer-Spektrum Verlag, , 6e éd. (ISBN 978-3-8348-1923-9, DOI 10.1007/978-3-8348-2319-9), p. 120-126.

Liens externes[modifier | modifier le code]