Romiplostim

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romiplostim
Classe Médicaments du sang et des organes hématopoïétiques, antihémorragiques, autres hémostatiques systémiques, ATC code B02BX04
Identification
No CAS 267639-76-9 Voir et modifier les données sur Wikidata
Code ATC B02BX04
DrugBank 05332 Voir et modifier les données sur Wikidata

Le romiplostim est une protéine de fusion analogue à la thrombopoïétine (TPO), une hormone qui stimule la formation de plaquettes sanguines et la prolifération de leurs précurseurs (les mégacaryocytes).

Structure[modifier | modifier le code]

Structure d'un anticorps

1. Fragment Fab
2. Fragment Fc
3. Chaîne lourde (en bleu) avec une région variable (VH) suivie d'une région constante (CH1), une région charnière, et deux autres régions constantes (CH2 and CH3).
4. Chaîne légère (en vert) avec une région variable (VL) et une constante (CL)
5. Paratope
6. Régions charnières.

Le romiplostim est composé :

  • d'un fragment Fc d'un anticorps IgG1 permettant d’accroître la demi-vie plasmatique de la molécule ;
  • d'une chaine peptidique sans homologie de séquence avec la TPO mais qui se fixe sur le récepteur de la TPO (Tpo-R). Cette partie assure l'activité biologique de la protéine de fusion.

Chaque sous-unité du domaine Fc de l'immunoglobuline est liée au niveau C-terminal de façon covalente à cette chaîne peptidique contenant deux domaines de liaison au récepteur à la TPO (Tpo-R)[1]. L'ensemble est appelé un peptibody ou pepticorps[Note 1].

Recherche et développement[modifier | modifier le code]

Le romiplostim a été développé par l'entreprise américaine Amgen et mis sur le marché sous le nom commercial de Nplate[2]. Pendant sa période d'essai la molécule portait le nom de code AMG531[3].

La Food and Drug Administration a donné son autorisation de mise sur le marché (AMM) du romiplostim (Nplate) pour le traitement des thombocytopénies chez les patients présentant un purpura thrombopénique idiopathique (PTI) le [4].

Le produit a obtenu une AMM européenne centralisée le avec un Plan de Gestion des Risques (PGR) européen[5].

Indications[modifier | modifier le code]

En France, le romiplostim est indiqué dans le traitement du purpura thrombopénique idiopathique (PTI) chronique de l’adulte en échec aux traitements habituels (corticoïdes, immunoglobulines) chez les patients réfractaires à la splénectomie et chez les patients non splénectomisés mais auxquels la splénectomie ne peut être proposée[6].

Selon une revue systématique de deux essais randomisés en double aveugle contrôlés par placebo, le romiplostim pourrait améliorer à la fois la réponse plaquettaire chez les enfants et les adolescents atteints de thrombocytopénie immunitaire pédiatrique[7].

Effets secondaires[modifier | modifier le code]

Les données disponibles d’une étude clinique randomisée réalisée chez des patients atteints de thrombopénie associée à un syndrome myélodysplasique (SMD), montrent une augmentation du nombre de cas de progression de la maladie en leucémie aiguë myéloïde (LAM) et des augmentations transitoires du nombre de cellules blastiques chez les patients traités par romiplostim par rapport au placebo[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Par analogie avec l'anglais : antibody ou anticorps.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) David J. Kuter, in Hematopoietic Growth Factors in Oncology, Springer US, (ISBN 978-1-4419-7072-5, lire en ligne), « Romiplostim », pp 267-288.
  2. Fiche Vidal.
  3. (en) (en) M.S.H. Lam, « Review Article: Second-generation thrombopoietin agents for treatment of chronic idiopathic thrombocytopenic purpura in adults », Journal of oncology pharmacy practice, vol. 16, no 2,‎ , p. 89-103 (PMID 19525300, DOI 10.1177/1078155209337668, lire en ligne, consulté le ). modifier
  4. (en) « FDA Approves Nplate(TM) for Long-Term Treatment of Adult Chronic ITP », Amgen, .
  5. a et b Médicaments faisant l’objet d’un Plan de Gestion des Risques (PGR), Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), 18 juin 2013.
  6. Synthèses d'avis et fiches bon usage, Haute Autorité de santé (HAS), 10 juin 2009.
  7. Fernanda Lubiana de Oliveira, Fernanda Silva Sequeira et Marlene Pereira Garanito, « Safety and efficacy of romiplostim in children and adolescents with Immune thrombocytopenia: A systematic review », Hematology, Transfusion and Cell Therapy,‎ , S2531–1379(22)01426–2 (ISSN 2531-1387, PMID 36273985, DOI 10.1016/j.htct.2022.09.1275, lire en ligne, consulté le )
  8. Lettre aux professionnels de santé ANSM, 26 septembre 2011.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]