Roselin tacheté

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Carpodacus rubicilla

Le Roselin tacheté (Carpodacus rubicilla) est une espèce de passereaux de la famille des Fringillidae présent en Afghanistan, en Azerbaïdjan et Géorgie.

Description[modifier | modifier le code]

La distinction entre rubicilloides et rubicilla est difficile chez le mâle voire impossible chez la femelle. Le mâle rubicilloides se distingue surtout par l’arrière de la tête brune au lieu de rouge chez rubicilla. Il se singularise aussi par son dos brun rougeâtre lourdement strié de foncé au lieu de brun clair rosé et non strié chez rubicilla. Autre critère d’identification : le tour du bec et de l’œil est noir chez rubicilla, rouge foncé chez rubicilloides. Les femelles sont très similaires mais rubicilloides montre une coloration générale légèrement plus grise et rubicilla plus brune.

Taxinomie[modifier | modifier le code]

Sa sous-espèce C. r. severtzovi a brièvement été élevée an rang d'espèce, mais l'étude phylogénique de Tietze et al. est venue infirmer cette conclusion.

Sous-espèces[modifier | modifier le code]

D'après Alan P. Peterson, cette espèce est constituée des 4 sous-espèces suivantes :

Habitat[modifier | modifier le code]

En Asie centrale, il fréquente les collines herbeuses et rocailleuses, les prairies alpines, les buissons rabougris à la limite des neiges éternelles entre 3 600 et 5 200 m. Dans la partie européenne de sa distribution (Caucase), il affectionne les pentes dénudées au-delà de 3 000 m, la proximité des glaciers, les versants rocheux et herbeux parsemés de bouleaux nains et de rhododendrons.

Alimentation[modifier | modifier le code]

Cet oiseau se nourrit surtout de baies d’argousier et de graines de caragana, de petits pois, de grains de céréales et d’insectes. Mais la plante dominante pour l’espèce est l’argousier (Hippophae rhamnoides) dont il prélève les bourgeons ou les baies, selon la saison.

Mœurs[modifier | modifier le code]

Dans le sud de l’Altaï et dans le nord-ouest de la Mongolie, les roselins tachetés quittent les sites de nidification en septembre-octobre, laissant sur place une petite fraction de la population (5 à 10 %) sédentaire ou gagnant l’étage des conifères à plus basse altitude. Des individus isolés apparaissent çà et là dans des groupes de dur-bec des sapins (Pinicola enucleator) fin octobre. La formation des couples commence en janvier avec l’apparition des premières parades se manifestant par des mouvements synchronisés d’élévation et d’abaissement des becs, les deux partenaires se tenant face à face. En avril, les couples formés rejoignent les sites de nidification en altitude mais regagnent les forêts de conifères en cas d’enneigement.

Nidification[modifier | modifier le code]

Selon la littérature classique, le nid peut être placé dans une crevasse de rocher, sous un amas de pierres ou sur le sol au pied d’un buisson. Il contient des œufs verdâtres tachetés de brun foncé. Mais il existe un cas de nidification assez exceptionnel pour un roselin. En , à Loma dans l’est du Ladakh, un nid est découvert sur une poutre en bois d’un bâtiment d’une caserne abandonnée[1]. Il abritait des poussins âgés d’environ une semaine. Deux autres nids furent découverts dans des constructions voisines et dans des emplacements similaires à deux mètres de hauteur. Une photo de l’un des nids[2] montre bien la large paroi externe et l’étroite coupe interne avec un épais rembourrage de poils noirs de yacks et de quelques poils blancs de chèvres. Ces matériaux aux propriétés calorifuges sont probablement une adaptation au froid dans ces contrées de haute montagne.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Ottaviani, M. (2008) Monographie des Fringilles (fringillinés – carduélinés) – Histoire Naturelle et photographies. Volume 1. Editions Prin, Ingré, France, 488 p.
  • Rasmussen, P. C. (2005) Revised species limits and field identification of Asian Rosefinches. Birding Asia, 3: 18-27.
  • Sangha, H. S. & Naoroji, R. (2004) Nesting of Great Rosefinch Carpodacus rubicilla at Loma, Ladakh, India. Forktail, 20: 140.
  • Tietze, D. T., M. Päckert, J. Martens, H. Lehmann & Y.-H. Sun (2013) Complete phylogeny and historical biogeography of true rosefinches (Aves: Carpodacus), Zool. J. Linn. Soc., vol. 169, p. 215-234.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Sangha, H. S. & Naoroji, R. (2004) Nesting of Great Rosefinch Carpodacus rubicilla at Loma, Ladakh, India. Forktail, 20: 140.
  2. Ottaviani, M. (2008) Monographie des Fringilles (fringillinés – carduélinés) – Histoire Naturelle et photographies. Volume 1. Editions Prin, Ingré, France, 488 p.

Références taxinomiques[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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