Roton (Belgique)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

50° 26′ 01,7″ N, 4° 32′ 20″ E

Tour du Roton
Présentation
Type
Charbonnage
Destination initiale
Chevalement de charbonnage
Fermeture
1985
Localisation
Commune
Farciennes
Coordonnées
Carte

Roton (Société Anonyme des Charbonnages Réunis de Roton-Farciennes et Oignies-Aiseau) est le dernier charbonnage à avoir fermé ses portes en Région wallonne en 1984.

Géographie[modifier | modifier le code]

Ce charbonnage était situé à Farciennes près de Charleroi, en Région wallonne, au Sud de la Belgique.

Histoire[modifier | modifier le code]

La concession[1]de Roton fut accordée le 29 Brumaire an X () à Desgain et Compagnie de Charleroi.

Le , Philippe-Joseph de Néverlée et Jean-François Gendebien rachètent la concession à Desgain et Compagnie. À la demande du comte Philippe de Néverlée et du comte Pierre-Léon de Courcy, la mine de Sainte-Catherine, d’une superficie de 333 hectares, fut réunie à celle du Roton, le et la superficie totale du Roton devint ainsi de 410 hectares.

En 1886, commença l’exploitation du puits des Aulniats.

Le , sur l’initiative du Comte Philippe de Néverlée, fut constituée la Société Anonyme des Charbonnages-Réunis de Roton-Farciennes, Baulet et Oignies-Aiseau[2] dont il fut nommé administrateur délégué. Ces concessions réunies forment une superficie de 631 hectares.

En 1906, la société vendit la concession de Baulet, à la suite d'un litige avec la concession du Petit-Try (Lambusart)[3], elle prit alors le nom de Société Anonyme des Charbonnages-Réunis de Roton-Farcienne et Oignies-Aiseau.

Lors de la Constitution de société civile, Charles Dumont occupait le poste de directeur.

En 1910, la direction du Roton fut confiée à Victor Thiran, ingénieur des mines diplômé de la faculté polytechnique de Mons.Il y réalisa toute sa carrière jusque 1946 [4].

En 1913, l’extraction[5] a été de 216.000 tonnes avec un personnel de 1 159 ouvriers pour les deux sièges d’extraction : Puits de Sainte-Catherine et celui des Aulniats.

En 1926, elle absorba la concession de Falisole puis celle d'Ham sur Sambre.

Après la Seconde Guerre mondiale, la société décide de fermer les portes des concessions non rentables pour se concentrer sur les deux derniers sièges d'extraction (Sainte-Catherine et Aulniats).

En 1969, la concession des Aulniats ferma.

Dans les années qui suivirent cette fermeture, la dernière concession, Sainte-Catherine, se distingua par une production journalière de 2.500 tonnes pour retomber à 400 tonnes, 638 ouvriers y travaillent encore.

Finalement le , le Roton cessa toute activité.

Généralités sur le gisement[modifier | modifier le code]

Les concessions de la Société Anonyme des Charbonnages Réunis de Roton-Farciennes occupent le centre du bassin. Cette situation spéciale favorable au point de vue de la variété des charbons extraits lui permet d’étendre son rayon d’action depuis l’anthracite en passant par un maigre flambant.

En 1905, la population de la Société Civile compte 2 200 ouvriers et ouvrières.

Accidents[modifier | modifier le code]

Tableau statistique des accidents survenus entre 1881 et 1904.

Année Ouvriers occupés Ouvriers tués Ouvriers blessés
1881 452 1 5
1882 440 1 5
1883 481 0 4
1884 474 3 2
1885 489 2 4
1886 515 0 8
1887 605 2 4
1888 518 0 9
1889 554 2 4
1890 900 4 5
1891 1 065 0 10
1892 1 060 5 9
1893 875 3 9
1894 990 3 8
1895 983 0 6
1896 1 026 0 10
1897 911 2 8
1898 914 2 9
1899 951 1 8
1900 1 010 2 6
1901 1 000 2 7
1902 1 059 0 6
1903 1 155 2 7
1904 1 158 1 6

Le 30/ : Le seul coup de grisou du Roton Saint-Catherine à Farciennes tue quatre personnes : un ingénieur et son épouse (qui se cachaient, par peur de représailles des Allemands) ainsi que le porion et un ouvrier.

Division de Roton-Farciennes[modifier | modifier le code]

Siège des Aulniats[modifier | modifier le code]

Le siège des Aulniats comprend :

  • un puits d’extraction[6] circulaire de 3,50 m de diamètre ;
  • un puits d’aérage de 2,50 m de diamètre à 29 mètres de distance du précédent.

Siège de Sainte-Catherine[modifier | modifier le code]

Il comporte :

  • un puits d’extraction circulaire de 3,50 m de diamètre ;
  • un puits d’aérage de 2,25 m de diamètre.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Désigne l'action de concéder un droit, une terre. Une concession minière est la possibilité donnée à un exploitant d'exploiter une mine même en l'absence de l'autorisation du ou des propriétaires du sol.
  2. Société Anonyme des Charbonnages-Réunis de Roton-Farciennes, Baulet et Oignies-Aiseau
  3. concession du Petit-Try (Lambusart)
  4. ftp://docum1.wallonie.be/DOCUMENTS/CAHIERS/CN83/C2A18_Forti.pdf
  5. Transport des produits du fond vers le jour.
  6. Sert à évacuer le minerai (charbon, ou autres).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Gérard Detillieu, Il était une fois, le pays noir, Gérard Detillieu, (ISBN 2-9600073-0-1). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Exposition Internationale de Liège 1905 Société Anonyme des Charbonnages Réunis de Roton-Farciennes Baulet et Oignies Aiseau Siége social à Tamines (imprimerie et librairie de C. Duculot-Roulin, Editeur – 1909).
  • René Dejollier, Charbonnage en Wallonie 1345-1984, Edition Erasme, 1988.
  • L’association charbonnière et l'industrie houillère des bassins de Charleroi et de la Basse-Sambre, Editions Sogédi, S.A., Couillet, 1931.