Royer (photographie)

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Royer (S.I.T.O.)
Création 1948
Fondateurs René Royer
Siège social Fontenay-sous-Bois
Drapeau de la France France
Activité Matériel photographique
Produits Appareils photographiques

Royer est la marque commerciale de la S.I.T.O. (Société Industrielle de Technique Optique) fabrique disparue d'appareils photographiques créée vers 1948 à Fontenay-sous-Bois par René Royer[1]. Il y aura aussi une usine à Annemasse[2]

Royer Savoy I, II, III Royflex.

Histoire[modifier | modifier le code]

La marque Royer apparait au salon de la photo de 1948 sous la forme d'un 6 × 9 à soufflet. Comme pour le Pontiac boitier, dos et abattant sont en fonte d'aluminium mais recouverts de gainage traditionnel[1]. La marque évoluera dans sa production pour suivre la mode photographique. Aux 6 × 9 à soufflet succéderons des 6 × 6 reflex à deux objectifs, des 24 × 36 à visée traditionnelle puis reflex. La marque ayant fait le « mauvais » choix du reflex à obturateur central à objectif non interchangeable, le succès n'est pas au rendez-vous[1]. La marque disparait probablement à la suite de cet échec[3].

Production[modifier | modifier le code]

Royflex.

Le "Royer", sans autre désignation apparait lors du salon de la photo 1948. C'est un bi-format 6 × 9 et 6 × 4,5 à soufflet très bien fabriqué avec une base en fonte d'aluminium, un gainage noir et un obturateur Royer du 1/10 au 1/200 sur les premiers modèles mais qui montera au 1/300 plus tard. Les premiers modèles devant être distribués par Photorex portent un marquage "Rex" embossé dans le gainage[1].

Vers 1950 apparait le "Téléroy" dont le préfixe signale la présence d'un télémètre couplé[4].

Sur le même boitier, Royer sort en 1952 l'"Altessa" sur lequel le soufflet est remplacé par un tube coulissant portant l'objectif et pouvant être remplacé par un autre tube portant une autre focale (il existe un 75 mm et un 190 mm en plus du 105 mm standard). Il est également bi-format 6 × 9 et 6 × 6[1].

La conjugaison de la désaffection du public pour les 6 × 9 et de la faillite de Photorex pousse Royer à saisir l'opportunité de racheter en 1952 le "Rex-Reflex" pour en faire le "Royflex", reflex 6 × 6 à deux objectifs. Le brevet pour le changement de focale ne fait pas partie de l'accord et aucun "Royflex" ne proposera ce perfectionnement. Les "Royflex" évoluent jusqu'en 1957 ou, à son tour, le 6 × 6 perd du terrain face au 24 × 36[1].

Royer Savoy I, II et III.

En 1956 sort le premier 24 × 36 initialement nommé "Royer 35" avant de devenir le "Savoy". Cet appareil simple offre la particularité mal pratique de ne pas avoir de dos ouvrant, le remplacement de la pellicule se fait en déposant la platine avant ce qui complique sérieusement l'opération[1]. La platine avec l'objectif pouvant être utilisée sur un agrandisseur ou un projecteur de diapositives[4]. Il y aura une deuxième version avec un dos ouvrant en plus de la platine amovible et les "Savoy II" et "Savoy III" n'auront que le dos ouvrant[1].

Le reflex mono objectif gagnant sans cesse des parts de marché Royer entre dans la course avec le "Savoyflex", 24 × 36 reflex en 1958. S'il est le premier reflex à proposer le retour automatique du miroir après le déclenchement[2] c'est aussi, hélas, un reflex à obturateur central, formule au fonctionnement complexe interdisant de surcroit l'interchangeabilité facile des objectifs[1].

Collection[modifier | modifier le code]

Les seuls appareils de la marque un peu rares sont les pliants "Royer" avec le marquage "Rex" et le "Savoy I" sans dos ouvrant. Globalement, ces appareils sont moins courants que leurs concurrents Kinax pour les 6 × 9, Semflex pour les 6 × 6 à deux objectifs, Focasport pour les 24 × 36 d'amateurs et Focaflex pour les reflex mono-objectifs[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i et j Bernard Vial, Histoire des appareils français: période 1940-1960, Paris, Maeght, , 154 p. (ISBN 978-2-86941-156-2), p. 127-134
  2. a et b Gérard Langlois, « ROYER-SITO », sur glangl1.free.fr (consulté le )
  3. Les sources sont muettes sur le sujet et l'acronyme très courant ne facilite pas les recherches.
  4. a et b (en) James et Joan McKeown, McKeown's price guide to antique and classic cameras, Grantsburg, Wisconsin, USA, James et Joan McKeown, , 1248 p. (ISBN 0931838401), p. 864-865

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) James et Joan McKeown, McKeown's price guide to antique and classic cameras, Grantsburg, Wisconsin, USA, James et Joan McKeown, , 1248 p. (ISBN 0931838401)
  • Bernard Vial, Histoire des appareils français: période 1940-1960, Paris, Maeght, , 154 p. (ISBN 978-2-86941-156-2)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]