Rue Canusa

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La rue Canusa passe au milieu de Beebe Plain, le long de la frontière nord du Vermont, et divise la communauté en ses parties américaine et québécoise. Sur la photographie, les maisons à gauche sont aux États-Unis et les maisons à droite sont au Canada.

La rue Canusa, ou, en anglais, Canusa Street est la seule partie de la frontière canado-américaine qui coupe une rue en deux dans le sens de la longueur.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

La rue longue de 570 m[1] sépare la communauté de Beebe Plain, au Vermont, du secteur de Beebe Plain de la ville de Stanstead, au Québec. Cette rue fait partie de la Route 247.

Origine du nom[modifier | modifier le code]

Son nom dérive de la fusion de « Can » (abréviation de Canada) et de « USA » (sigle des États-Unis)[2].

Historique[modifier | modifier le code]

La légende locale veut que, en 1771, un groupe d'arpenteurs ivres à qui on avait confié la tâche de déterminer le tracé de la frontière dans la région (officiellement à 45 °N), ont placé celle-ci au centre du village, le long de ce qui est maintenant la rue Canusa[2],[3].

L'extrémité ouest de la rue accueille les douanes canadiennes et américaines. Face à elles se trouve un immeuble de granit, lui aussi coupé en deux par la frontière. Cet immeuble, conçu initialement comme un magasin dans les années 1820, a été tout un temps le seul bureau de poste international. Il avait un maître de poste, mais deux portes et deux comptoirs, un pour les clients de chaque pays.

Résidents[modifier | modifier le code]

À cause de sa situation géographique unique, le conducteur qui va vers l'est sur Canusa est aux États-Unis (État du Vermont), et, quand il se dirige vers l'ouest, il est au Canada. Les familles américaines et canadiennes habitant la rue entretiennent parfois d'étroits liens d'amitié et même de parenté. Avant les attentats du , le passage à pied se faisait simplement entre les deux côtés de la rue, mais, depuis, il est nécessaire de signaler au poste frontalier tout passage, sous peine d'une amende. Cette situation complique la vie des riverains[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Quebec-Vermont towns straddling border chafe under heightened security | Toronto Star », sur thestar.com (consulté le )
  2. a et b « À califourchon entre deux nations », Le Devoir,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Catherine Saguès et Nathalie De Grandmont, Le Québec par l'autre bout de la lorgnette, Presses Université Laval, , 313 p. (ISBN 978-2-7637-7500-5, lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]