Rue René-Roeckel (Antony)

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Rue René-Roeckel
Image illustrative de l’article Rue René-Roeckel (Antony)
La seconde partie de la rue René-Roeckel, depuis l'intersection avec la rue du Vert-Buisson, au fond la rue du Jubilé.
Situation
Coordonnées 48° 45′ 05″ nord, 2° 17′ 33″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Ville Antony
Début Avenue François-Molé
Fin Rue du Jubilé
Morphologie
Type Rue
Longueur 238 m
Histoire
Anciens noms Rue Henriette[1]
Géolocalisation sur la carte : Paris et de la petite couronne
(Voir situation sur carte : Paris et de la petite couronne)
Rue René-Roeckel
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
(Voir situation sur carte : Île-de-France)
Rue René-Roeckel
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Rue René-Roeckel

La rue René-Roeckel est une voie de la commune française d'Antony dans les Hauts-de-Seine.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

Cette voie, longue de 238 mètres est située dans le lotissement du Vert-Buisson. Elle relie l'avenue François-Molé à la rue du Jubilé[2].

Origine du nom[modifier | modifier le code]

Cette rue tient son nom du résistant René Roeckel, né le 28 septembre 1909 à Zellenberg[3], qui habitait dans cette rue[4] et auquel les municipalités d'Antony et de Bourg-la-Reine ont tenu à rendre hommage.

René Rœckel, né à Zellenberg dans le Haut-Rhin, est un Alsacien. La Première Guerre mondial le rend à la France. En 1930, il réside à Bourg-la-Reine. Peu avant la Seconde Guerre mondiale, il adhère au Parti communiste français et devient secrétaire de la section locale en 1938. D'un courage et d'un sang-froid remarquables, il est un parfait membre des Francs-tireurs et partisans (FTP). Le 15 juillet 1943, sur ordre du colonel Gilles, avec Jean Camus, Louis Rachinel et un autre résistant, il exécute Franck Martineau, commissaire du district de Gonesse. Le , à la gare d'Antony, il est arrêté à la suite d'une dénonciation. Il est accusé de tous les maux, est torturé mais ne parle pas. Sa femme est à son tour arrêtée, torturée, mais ne parle pas. Emprisonné à Fresnes, il est jugé le par le tribunal militaire allemand siégeant à Paris et condamné à mort. Il est exécuté à la forteresse du Mont-Valérien le [2],[5].

Historique[modifier | modifier le code]

Cette voie portait à l'origine le nom de rue Henriette, prénom de la femme de M. Deveaud, propriétaire[6]. Elle est classée dans la voirie urbaine depuis le [2]. Le , la municipalité décide de lui donner le nom de René-Roeckel.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]

8, rue René-Roeckel.

Au no 8, habitait Vital Ferry.

Vital Emile Marcel Ferry, né le à Messein (Meurthe-et-Moselle) et mort le à Antony[7] est un ingénieur en chef de la direction générale de l'Aviation civile (DGAC), historien de l'aéronautique française.

« L’aviation fut toute sa vie, privée et publique. Il avait fait de sa passion son métier, abordé tous ses domaines techniques et gravi tous les échelons d’une carrière débutée en 1946 au secrétariat général à l’Aviation civile et commerciale et achevée en 1990 à la direction générale de l’Aviation civile »[8]. Après avoir pris sa retraite en [9], membre de la commission d’histoire, arts et lettres de l’Aéro-Club de France[10], collectionneur et membre de l’aéroclub de France, il publie de nombreux ouvrages et articles sur des sujets très divers concernant l’aviation[11] :

  • Ciels impériaux africains 1911-1940 ; les pionniers belges et français, éditions du Gerfaut, 2004 (ISBN 978-2-91462-258-5)
  • Croix de Lorraine et croix du sud 1940-1942 : Aviateurs belges et de la France libres en Afrique, éditions du Gerfaut, 2005, 286 pages (ISBN 978-2-91462-292-9)
  • Du trimoteur au quadrijet : Le transport aérien en Afrique francophone 1940-1961, éditions du Gerfaut, 2006, 256 pages (ISBN 978-2-35191-007-8)
  • Des formations aéronautiques : De l'instruction à la formation aéronautique 1911-1960, éditions du Gerfaut, 2008 (ISBN 978-2-35191-028-3)
  • Les ailes d’une administration - Le groupement aérien du SGACC, 1945-1973, avec Pierre Lauroua, éditions Bleu-Ciel, 2011, 191 pages, (ISBN 978-2-91801-510-9)
  • L'aviation française 1914-1918, Histoire & Collections, 2015, 176 pages (ISBN 978-2-35250-369-9)
    Recension par Philippe Ballarini, [lire en ligne].

Le , il est nommé au grade de chevalier dans l'ordre national du Mérite au titre de « ancien ingénieur en chef de l'aviation civile, historien de l'aéronautique ; 66 ans de services »[12].

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Ville d'Antony, archives communales
  2. a b et c Yvonne Firino, Antony, cinq siècles de vues et de lieux-dits, éditions Maury, 1998, p. 64 (ISBN 2-95129-240-6).
  3. L'appariteur, édition 1, numéro 13
  4. ROECKEL Franz, René. Dit ROECKET René. Pseudonyme : « Rajac ou Rageac »
  5. « PLAQUE EN HOMMAGE À RENÉ ROECKEL, ZELLENBERG (HAUT-RHIN) », sur le site de la Fondation de la Résistance, (consulté le ).
  6. Yvonne Firino, Antony, cinq siècles de vues et de lieux-dits, éditions Maury, 1998, p. 29 (ISBN 2-95129-240-6).
  7. Fichier Insee des décès en France depuis 1970.
  8. Pierre Lauroua, « In Memoriam – Vital Ferry », (consulté le ).
  9. Arrêté du 22 novembre 1989 portant admission à la retraite (aviation civile).
  10. Dominique Petit, « LES AILES D’UNE ADMINISTRATION : LE GROUPEMENT AÉRIEN DU SGACC », sur le site du Cercle aérophilatélique français, (consulté le ).
  11. « LES AILES D’UNE ADMINISTRATION : LE GROUPEMENT AÉRIEN DU SGACC », (consulté le ).
  12. Décret du 14 mai 2013 portant promotion et nomination.