Rue des Jardins-Saint-Paul

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4e arrt
Rue des Jardins-Saint-Paul
Voir la photo.
Rue des Jardins-Saint-Paul avec l'église Saint-Paul-Saint-Louis en arrière-plan.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 4e
Quartier Saint-Gervais
Début 22, quai des Célestins
Fin 7, rue Charlemagne
Morphologie
Longueur 175 m
Largeur m
Historique
Dénomination 1847
Géocodification
Ville de Paris 4744
DGI 4829
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue des Jardins-Saint-Paul
Géolocalisation sur la carte : 4e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 4e arrondissement de Paris)
Rue des Jardins-Saint-Paul
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La rue des Jardins-Saint-Paul est une voie située dans le 4e arrondissement de Paris, en France, dans le quartier administratif Saint-Gervais.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

Les stations de métro les plus proches sont celles de Saint-Paul (ligne 1), du Pont Marie (ligne 7) et de Sully - Morland (ligne 7).

La rue est aussi accessible en Vélib', à partir des stations no 4009 (au 6 de la rue Saint-Paul), no 4011 (au 18 de la rue de l'Hôtel-de-Ville) et no 4010 (place des Combattantes-et-Combattants-du-Sida, près du métro)[1].

Origine du nom[modifier | modifier le code]

Elle porte ce nom car la partie la plus ancienne de cette voie a été ouverte au XIIIe siècle sur des jardins voisins de l'enceinte de Paris.

Historique[modifier | modifier le code]

Vue de la rue en 1981.

La partie comprise entre la rue des Barrés et la rue Charlemagne est la partie la plus ancienne ; elle est mentionnée dans des contrats de vente de 1277 et 1298. Cette portion a porté le nom de « rue des Jardins », car l'espace devant les fortifications étaient inconstructibles.

Elle est citée sous le nom de « rue des Jardins » dans un manuscrit de 1636 ou le procès-verbal de visite indique qu'elle est « trouvée orde, salle et pleine de boues et immundices ».

La largeur de la rue a été portée d'abord à 8 mètres (décision ministérielle du 13 thermidor an VI) puis à 10 mètres (ordonnance royale du ).

La partie comprise entre le quai des Célestins et la rue de l'Ave-Maria est ouverte par voie d'expropriation en vertu d'une ordonnance royale du [2].

La rue étant dans le périmètre de l'îlot insalubre n° 16, les immeubles du côté impairs des numéros 5 à 21 ont été démolis en 1946. Ceux des numéros 6 à 28 qui devaient l'être ont été préservés et restaurés au cours des années 1970 par l'architecte Félix Gatier, dans le cadre de la création du Village Saint-Paul accessible par trois entrées sous porches.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]

La muraille, vue de la rue Charlemagne.

Elle a la particularité de longer la plus longue portion encore existante de l'enceinte de Philippe Auguste.

Le curé de Meudon, François Rabelais, a demeuré dans cette rue, où il est mort le . Une plaque lui rend hommage.

La rue longe un terrain de jeux qui la sépare des restes de l'ancienne muraille de Paris construite entre 1190 et 1220 sous le règne de Philippe Auguste. Cette portion de 60 mètres de long pour 7,60 mètres de haut, visible uniquement du côté campagne, est classée parmi les monuments historiques depuis 1889[3] ; elle a été dégagé en 1946 lors de la rénovation de l'îlot insalubre n° 16.

Le parement intérieur (côté ville) de la base de l'enceinte est encore visible dans le gymnase du collège Charlemagne, qui s'appuie dessus. Cette muraille compte encore deux tours visibles, l'une au milieu du terrain de sport (restaurée et crépie) et l'autre au croisement avec la rue Charlemagne. Cette dernière porte le nom de « tour Montgomery », du nom du capitaine de la garde écossaise d'Henri II et régicide involontaire de ce même roi en 1559, qui y aurait été enfermé après la joute fatale. Cette tour, aujourd'hui réduite à son quart, défendait la porte Saint-Paul de l'enceinte. À l'extrémité sud des vestiges de cette muraille (au niveau de la rue de l'Ave-Maria actuelle) se dressait une poterne aujourd'hui détruite, la poterne des Barrés.

Le lycée Charlemagne a son entrée donnant à l'extrémité nord de la rue.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Les stations Vélib.
  2. Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, Ville de Paris : Recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), (lire en ligne), « Ordonnance du 3 mars 1847 », p. 224.
  3. Notice no PA00086265, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]

« Le village Saint-Paul (regroupant des antiquaires) », sur www.levillagesaintpaul.com (consulté le ).