Rue des Lentilles

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Rue des Lentilles
Image illustrative de l’article Rue des Lentilles
À gauche, le portail à voussure du no 7c et le no 7.
Situation
Coordonnées 48° 34′ 56″ nord, 7° 44′ 24″ est
Pays Drapeau de la France France
Subdivision administrative Grand Est
Ville Strasbourg
Début rue du Bain-aux-Plantes
Fin Grand'Rue

Carte

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La rue des Lentilles (en alsacien : Lenzegass) est une voie de Strasbourg, rattachée administrativement au Quartier Gare - Kléber, qui va du no 13 de la rue du Bain-aux-Plantes, à la hauteur de la place Grimmeissen, jusqu'au no 36 de la Grand'Rue[1]. Elle est parallèle à la rue du Coq[2].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Plaque bilingue, en français et en alsacien.

Au fil des siècles, les dénominations se sont succédé, en allemand ou en français : Des Krieges Gasse (1265), Kriegesgasse (1274), Kriegesgesselin (1298), Kergergässelein (1500), ruelle de la Geôle (XVe siècle), Kriegsgässel (1580), Lindenfelsersgässel (1580), Linsenfelsergässel (1652), rue de Linsenfels (1786), rue de la Frugalité (1794), rue de Lindenfelds (1817), rue des Lentilles (1823, 1918), Lindenfelsergasse (1872, 1940), puis, à nouveau, rue des Lentilles après 1945[1].

Krieg fait référence au patronyme d'un habitant de la rue qui vivait au no 18[3], derrière le no 30 de la Grand-Rue ; Lindenfels est celui de l'ammeister Jean Lindenfels, élu trois fois à cette fonction de 1532 à 1544[2]. Au XVIIe siècle on observe une corruption du nom de Linden en Linsen (qui signifie « lentilles[1] »).

Des plaques de rues bilingues, à la fois en français et en alsacien, ont été mises en place par la municipalité à partir de 1995[4]. C'est le cas de la Lenzegass.

Bâtiments remarquables[modifier | modifier le code]

Linteau gravé « N.S. 1763 » au no 5.
Jardin partagé.
no 5
L'encadrement de porte doté de crossettes simples porte l'inscription « N.S. 1763 » sur le linteau.
no 6
La maison abrite l'auberge au Pélican de 1692 à 1702. Elle est ensuite occupée par différents artisans qui y exercent leur activité et effectuent quelques transformations. À partir de la fin des années 1940, l'îlot est tenu pour insalubre. Les bâtiments sont finalement démolis en 1973 et le terrain est converti en aire de stationnement[5].
no 7 (anciens nos 11 et 12)
C'est un bâtiment reconstruit en 1768[1]. De 1596 à 1660 la maison appartenait aux imprimeurs Lazare Zetzner, Jean-Joachim Bockenhoffer et Jean Repp, qui y avaient leur atelier[3].
no 7c
Construite au XVIIIe siècle, la maison possède un portail à voussure[1].
nos 10-12
Les maisons du XVIIe siècle, reconstruites au XIXe siècle, sont démolies en 1954, d'abord remplacées par des garages et des places de stationnement[6]. Un jardin partagé est créé en 2012 sur cet emplacement[7].
no 18
La clé de voûte de cette maison du XIXe siècle est sculptée[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ a b c d e et f Maurice Moszberger (dir.), « Lentilles (rue des) », in Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, Le Verger, Barr, 2012 (nouvelle éd. révisée), p. 80 (ISBN 9782845741393)
  2. ↑ a et b Frédéric Piton, Strasbourg illustré, ou panorama pittoresque, historique et statistique de Strasbourg et de ses environs, Silbermann, 1855, p. 241
  3. ↑ a et b Adolphe Seyboth, Strasbourg historique et pittoresque depuis son origine jusqu'en 1870, L'Imprimerie alsacienne, 1894, p. 437-438
  4. ↑ « L'alsacien a droit de rue à Strasbourg », Libération, 31 mars 1995, [lire en ligne]
  5. ↑ « 6, rue des Lentilles », Maisons de Strasbourg. Étude historique sur les maisons de Strasbourg entre le XVIe et le XXe siècle [1]
  6. ↑ « 10, rue des Lentilles », Maisons de Strasbourg. Étude historique
  7. ↑ Dernières Nouvelles d'Alsace, 5 juin 2012

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Maurice Moszberger (dir.), « Lentilles (rue des) », in Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, Le Verger, Barr, 2012 (nouvelle éd. révisée), p. 80 (ISBN 9782845741393)
  • (de) Adolphe Seyboth, « Lindenfelsergasse. Rue des Lentilles », in Das alte Strassburg, vom 13. Jahrhundert bis zum Jahre 1870 ; geschichtliche Topographie nach den Urkunden und Chroniken, Strasbourg, 1890, p. 97-98
  • Adolphe Seyboth, Strasbourg historique et pittoresque depuis son origine jusqu'en 1870, L'Imprimerie alsacienne, 1894, p. 437-438

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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