Rue du Landy (Clichy)

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Rue du Landy
Image illustrative de l’article Rue du Landy (Clichy)
La rue en juillet 2023.
Situation
Coordonnées 48° 54′ 20″ nord, 2° 18′ 20″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Ville Clichy
Début Boulevard Jean-Jaurès
Fin Boulevard du Général-Leclerc
Morphologie
Type Rue
Histoire
Anciens noms Rue Royale
Monuments Église Saint-Médard
Pavillon Vendôme

Carte

La rue du Landy, anciennement rue Royale, est une voie publique de la commune de Clichy, dans le département français des Hauts-de-Seine.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

Cette rue parallèle à la Seine se prolonge au nord, à Saint-Ouen[réf. nécessaire], de la rue du même nom qui se dirige vers l'ancien site de la Foire du Lendit.

Origine du nom[modifier | modifier le code]

Le boulevard Jean-Jaurès (anciennement boulevard National) à la Rue du Landy et Leroy.

Le nom Endit puis par agglutination de l’article Lendit fut donné au Champ ou à la plaine situé entre le pas de La Chapelle et Saint-Denis. Selon Anne Lombard-Jourdan, les assemblées gauloises mentionnées par Jules César continuèrent à se réunir sous la domination romaine ; elles se réunissaient au Nord de Lutèce dans la plaine Saint-Denis. On prit de l’habitude l’assemblée tenue en un temps et un lieu déterminés pour y traiter les affaires religieuses, judiciaires, militaires et commerciales. Le mot Indicere et ses dérivés romans restèrent bien vivants à travers le Moyen Âge et conservèrent leur sens de convoquer ou édicter : au XVIe siècle, on trouve les expressions indire une assemblée, une guerre, une peine, un jeûne, une foire[1]. Les lieux portant ce nom sont groupés au nord de la Loire ; pour Anne Lombard-Jourdan, certains bois du Landy ou champ du Landy correspondent en pleine campagne ou dans la forêt à de très anciens lieux d’assemblée ; ce sont de vieux rendez-vous gaulois à la fois religieux et marchands remontant parfois à des emplacements marqués dès avant la conquête romaine. Le nom serait resté attaché au site des foires qui furent également dénommées d'après ce mot.

Historique[modifier | modifier le code]

Du Moyen Âge au XVIIIe siècle, les terres du village de Clichy sont essentiellement consacrées à l'agriculture[2]; Principalement viticole jusqu'au début du XVIe siècle, l'exploitation agricole évolue ensuite vers la culture des céréales et l'élevage[2]. Sa population est majoritairement paysanne[2].

Pendant la Guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons, la rue du Landy étant le seul chemin pour aller de Saint-Denis au pont de Saint-Cloud, c'étaient des allées et venues continuelles de soldats bourguignons dans le village de Clichy[3].

On peut trouver trace de la voie sur un plan de l'abbé Chesnay de 1525[2], et la voie figure également, sous le nom de rue Royale, sur une carte des environs de Clichy de 1789[4]. La rue Royale, future rue du Landy, est alors l'unique artère principale du village de Clichy[4].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]

Portail de l'ancien domaine Crozat.

Plusieurs monuments historiques se trouvent dans cette rue :

  • Au début de la rue, à l'intersection de celle-ci avec le boulevard Jean-Jaurès, sur la place Saint-Vincent-de-Paul, se trouve l'Église Saint-Médard, construite par saint Vincent de Paul en 1630.
  • Au no 7 de la rue se trouve le pavillon Vendôme, ancien pavillon de chasse datant du XVIIe siècle et classé monument historique depuis le .
  • Au no 37, site de l'ancienne usine de sparterie Guyot[5].
  • À l'angle de la rue Martre, au no 13, se trouve le portail d'entrée de l'ancien domaine Crozat, créé par le financier Antoine Crozat au XVIIIe siècle[6]. Le château comportait 94 pièces, des jardins aménagés par André Le Nôtre et alimentés par un moulin sur la Seine. Ce domaine est divisé lors d'une succession en 1819 et a servi de carrière de pierres.


Carte postale - Clichy-la-Garenne - Constructions rustiques - R. Dorléans & Le Page, 13 Rue du Landy, Clichy (Seine)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Roland Dufrenne, Jean Maës, Christian Capdet et Bernard Maës, La cristallerie de Clichy : une prestigieuse manufacture du XIXe siècle, Clichy, La Rose de Clichy, , 447 p. (ISBN 2-9522492-0-2, lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Anne Lombard-Jourdan, "Montjoie et Saint-Denis !" : le centre de la Gaule aux origines de Paris et de Saint-Denis, Paris, Presses du CNRS, , 392 p. (ISBN 2-87682-029-3), p. 48.
  2. a b c et d (Dufrenne, Maës et Capdet, p. 26)
  3. [https://archive.org/stream/histoiredelanci00narbgoog/histoiredelanci00narbgoog_djvu.txt "Histoire de l'ancien Clichy et de ses dépendances : Monceau, le Roule, la rue de Clichy, etc., depuis les origines jusqu'en 93", Abbé C. Narbey, 1908
  4. a et b (Dufrenne, Maës et Capdet, p. 27)
  5. « Usine de Sparterie dite Usine de Paillassons Guyot », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  6. Roland Dufrenne, Jean Maës, Bernard Maës et Christian Capdet, La cristallerie de Clichy: une prestigieuse manufacture du XIXe siècle, La Rose de Clichy, (ISBN 978-2-9522492-0-1, lire en ligne)