Saint-Christophe-en-Brionnais

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Saint-Christophe-en-Brionnais
Saint-Christophe-en-Brionnais
L'église Saint-Christophe.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Charolles
Intercommunalité Communauté de communes du Canton de Semur-en-Brionnais
(siège)
Maire
Mandat
Jean-François Soulard
2020-2026
Code postal 71800
Code commune 71399
Démographie
Population
municipale
524 hab. (2021 en augmentation de 0,77 % par rapport à 2015)
Densité 35 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 17′ 24″ nord, 4° 10′ 44″ est
Altitude Min. 335 m
Max. 508 m
Superficie 15,07 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Chauffailles
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Saint-Christophe-en-Brionnais
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Saint-Christophe-en-Brionnais
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Voir sur la carte topographique de Saône-et-Loire
Saint-Christophe-en-Brionnais
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Voir sur la carte administrative de Bourgogne-Franche-Comté
Saint-Christophe-en-Brionnais

Saint-Christophe-en-Brionnais est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Saint-Christophe-en-Brionnais est un village situé dans le sud de la Saône-et-Loire, à 11 km (à vol d'oiseau) du nord du département de la Loire. Comme son nom l'indique, il fait partie du Brionnais.[réf. nécessaire]

La commune de Saint-Christophe-en-Brionnais est située dans l'arrondissement de Charolles et depuis 2015 dans le nouveau canton de Chauffailles considérablement agrandi. Elle relevait jusqu'alors du canton de Semur-en-Brionnais aujourd'hui supprimé.[réf. nécessaire]

Mâcon est à 70 km à l'est, Lyon à 111 km au sud-est et Roanne (Loire) à 38 km au sud. Plus proches, La Clayette est à 12 km à l'est et Paray-le-Monial à 23 km au nord[1].

Description[modifier | modifier le code]

La forme générale de son territoire serait approximativement quadratique sans une excroissance qui l'élargit dans sa partie nord-est[1].

Avec une superficie totale de 15,07 km2 un peu supérieure à la moyenne des communes du Nord-Est roannais (13 km2), mais inférieure à celle de sa voisine Ligny-en-Brionnais (16 km2), Saint-Christophe étire son périmètre sur 21,7 km.

Se trouvant incluse dans le bassin hydrographique de la rivière le Sornin, la commune de St-Christophe relève par sa géographie physique de la région roannaise tout en étant placée sur ses marges septentrionales. Sur le plan de la géographie humaine, sa situation lui vaut d'être tiraillée entre la zone d'attraction de plusieurs villes. La relative proximité de l'aire urbaine roannaise qui rassemble plus de 100 000 habitants permet de comprendre que par son activité commerciale, la diffusion de sa presse, etc. son rayonnement se fasse sentir à l'extérieur du département dont elle est chef-lieu d'arrondissement, jusque donc dans le Brionnais en l’occurrence.

Pour autant, le découpage administratif du pays joue son rôle et l'appartenance de la commune au département de Saône-et-Loire, outre la diffusion de la presse sud-bourguignonne, bénéficie notamment à la petite ville de Paray-le-Monial très proche, commerçante, touristiquement attractive et disposant par son hôpital d'un bon équipement sanitaire. En revanche l'attraction de villes comme Charolles ou Mâcon est, pour des raisons différentes, plus limitée ; dans le cas de Charolles en dépit de son rôle de chef-lieu de l'arrondissement auquel appartient Saint-Christophe son faible poids démographique (2 800 habitants), dans le cas de Mâcon malgré son rôle de chef-lieu de département son relatif éloignement (67 km). Quant à Dijon, capitale régionale éloignée de 159 km, elle n'est pas susceptible de contrebalancer l'attraction de Lyon, la métropole du centre-est de la France, qui n'est éloignée de Saint-Christophe que d'à peine plus de 100 km.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Avec deux de ses voisines, Saint-Christophe confine sur d'importantes distances : notamment avec Vauban à l'est et au sud-est sur 8,36 km mais aussi avec Briant à l'ouest et au nord-ouest sur 6,38 km. La limite avec Oyé au nord est longue de 3,4 km. Ailleurs le contact est beaucoup plus réduit : 1,45 km au nord-est avec Vareilles, 1,2 km au sud avec Ligny-en-Brionnais, 0,5 km au sud-ouest avec Saint-Julien-de-Jonzy[2].

Rose des vents Oyé Vareilles Rose des vents
Briant N Vauban
O    Saint-Christophe-en-Brionnais    E
S
Saint-Julien-de-Jonzy Ligny-en-Brionnais

Hameaux, écarts et lieux-dits[modifier | modifier le code]

Le Brionnais est par excellence un pays de bocage et le territoire municipal de Saint-Christophe en présente toutes les caractéristiques : prédominance des herbages, parcelles de forme irrégulière et de taille inégale encloses de haies vives, habitat dispersé et réseau serré de chemins ruraux. Dans ce type de paysage la répartition de la population multiple les écarts — une quarantaine dans la commune — et les fermes isolées.

Répartis selon les différents secteurs de la commune, les lieux-dits sont les suivants :

  • dans le bassin de la Belaine, la Noirie, le Grand Moulin, l'Orme de Lys, le Bois Bouton, Valtin, les Bains (nom qui évoque la source thermale autrefois exploitée) , Seuilly, le Mont, Noyer, Solin, Ronzières, les Cadoux, Loury, la Chaise.
  • sur les hauteurs qui marquent la limite entre les versants, le Grand Bois, l'Homme Mort, les Beuclets, la Journalière.
  • dans le bassin du Bezo, Trélu, Bigotte, la Chepaille, Sernier, les Echets, les Bassets, le Grand Chemin, Naurin, les Brures, Fougère, Loury, Foumoux, la Chaise.
  • quartiers périphériques du bourg, l'Orangerie, Montsac, le Porteau, la Chaie, les Ébaulais, l'Allée, Ponay.

Des noms s'attachent d'autre part à des garennes herbeuses ou boisées non habitées telles la Condemine, les Bourbes, En Mémont, les Grands Prés, les Crots sur le versant de la Belaine, Brosse Sauceron, Molaize, Pré de Chétat, Pré Ardent, les Mottes sur la ligne de partage des eaux, Prés de Bigotte, les Bodis, Fond Noir, Prés des Rios, les Cruseilles, le Crusey, les Mottières, les Franchises, le Bois des Faons sur le verant du Bezo.

Relief[modifier | modifier le code]

Les limites de la commune sont totalement artificielles. Aussi bien son territoire coiffe-t-il le bombement du Brionnais, non pas d'ailleurs dans sa partie la plus élevée, les altitudes culminantes n'étant atteintes que plus à l'ouest sur Sainte-Foy et Saint-Julien-de-Jonzy. À Saint-Christophe les altitudes sur le plateau central se maintiennent généralement au-dessus de 450 m. frôlant parfois les 500 m au nord comme au sud et les dépassant exceptionnellement à la limite de Ligny, où se de trouve le point culminant de la commune à 508 m[2].

L'altitude moyenne de l'espace communal s'établit à 422 m.[réf. nécessaire]

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La surface du Plateau s'incline de deux façons opposées, partagée entre les bassins versants au nord-ouest de l'Arconce et au sud-est du Sornin. La ligne de partage des eaux traverse la commune, laissant au bénéfice de l'Arconce les 5,6 km2 que draine son tributaire la Belaine et 9,4 km2 au profit du Sornin par l'intermédiaire de son affluent le Bezo[2].

Belaine et Bezo prennent leur source sur la commune de Saint-Christophe, que la première parcourt sur 1,9 km et le second sur 5,5 km[2].

Le Bezo naît dans les parages des Bodis vers 469 m d'altitude, coule selon une direction nord-sud selon l'orientation du bombement brionnais et quitte la commune à 389 m. Sa pente moyenne est ainsi plutôt faible soit 15 m/km et il accomplit d'ailleurs une série de petits méandres dans la partie aval de son cours dans la commune. Tout son bassin versant participe de cette faible pente[2].

La Belaine naît sous le bourg de la commune à la Fontaine Saint-Martin à 402 m d'altitude et quitte le territoire de Saint-Christophe à une altitude de 333 m. En moins de 2 km d'un cours orienté nord-est-sud-ouest son talweg s'abaisse de 69 m. Cette dénivelé correspond donc à une pente forte de 36 m/km. Ainsi se creuse dans le nord-ouest de la commune une zone déprimée organisée autour du sillon de la Belaine, dont la direction est due à l'orientation générale du bombement brionnais, zone où les altitudes s'abaissent au-dessous de 350 m et qui fait contraste avec l'aspect de plateau que revêt le sud-est du territoire communal[2].

Géologie[modifier | modifier le code]

Le substrat géologique du territoire communal est formé de terrains secondaires calcaires, marnes, grès, schistes mais qui n'apparaissent que là où l'érosion fluvatile les a dégagés, essentiellement dans le sillon de la Belaine, là où elle a été le plus active et a atteint même le cristallin du socle. Ailleurs le plateau est recouvert de larges épandages de formations d'altération ou résiduelles, qui plus à l'ouest dans le Brionnais intéressent de vastes surfaces.[réf. nécessaire]

À l'instar des communes de la partie orientale du bombement brionnais, St-Christophe présente un faible taux de boisement - 3,29 % - quoique supérieur à celui de certaines de ses voisines (Baudemont 1,81 %, St-Laurent-en-Brionnais 1,39 %) mais très éloigné des taux de la proche montagne beaujolaise (Ranchal 67 %) ou de l'ouest brionnais (Semur 45 %). Les qualités pédologiques des sols sédimentaires, la modestie des altitudes et l'absence de rigueurs hivernales se sont conjuguées pour occasionner un défrichement précoce de ce territoire. Les secteurs boisés couvrant au total 50 ha, constitués dans l'ensemble de feuillus, se rencontrent à l'extrême sud de la commune où le seul Bois des Faons en représente les 3/4.[réf. nécessaire]

Voies de communication[modifier | modifier le code]

Tandis que certaines communes brionnaises ne sont reliées à leurs environs que par une seule route départementale (Saint-Laurent-en-Brionnais, Vauban), Saint-Christophe est bien desservie par le réseau routier. Trois routes sillonnent en effet son territoire dont la fréquentation est d'ailleurs bien différente. La plus passante est la D 989 qui intéresse la commune sur 6 km, voie essentielle à l'échelle régionale qui relie d'est en ouest La Clayette à Marcigny sans traverser à proprement parler le bourg de la commune. Venant se greffer transversalement sur la D 989 une autre départementale D 20 dont un tronçon sert d'abord sur 500 m de rue centrale du bourg sous le nom de Grande Allée de Tenay (ancienne allée menant au château) et se dirige ensuite vers le nord en direction de Paray-le-Monial. La circulation est plus réduite sur le tronçon sud de la D 20 qui depuis la sortie occidentale du bourg se dirige cap au sud vers Ligny-en-Brionnais en parcourant 2 km sur la commune. Enfin, prenant naissance elle aussi sur la D 989 mais à l'est du bourg, une troisième voie départementale prend la direction du sud vers Saint-Maurice-lès-Châteauneuf, quittant la commune au bout de 2,7 km. Au total c'est donc 13 km de routes qui desservent le territoire de Saint-Christophe où le rapport route départementale/superficie est de 860 m/km2. (330 m. dans le cas de la commune voisine de Vauban, 15 m. à Saint-Laurent-en-Brionnais). Comme dans d'autres localités rurales, certains grands chemins communaux remplissent les fonctions de route. Ainsi en va t-il pour un chemin rectiligne de 2 km reliant le bourg au hameau de Sernier, corde de l'arc sur le trajet vers Saint-Maurice-lès-Châteauneuf qu'il raccourcit de près d'un kilomètre puisqu'il rejoint dans ce hameau la D 113.

La gare la plus proche est la Gare de La Clayette - Baudemont, qui se trouve à 11 km. Plusieurs trains circulant dans les deux sens s'arrêtent chaque jour dans cette gare.

La ligne TGV de Paris à Marseille peut être rejointe en direction de Lyon à la Gare de Mâcon-Loché-TGV distante de 66 km de Saint-Christophe ou en direction de Paris à la gare de Montchanin-Le Creusot à 71 km.

L'aéroport le plus proche, celui de Lyon-Saint-Exupéry, se trouve à 137 km de la commune.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 917 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Briant », sur la commune de Briant à 3 km à vol d'oiseau[5], est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 930,7 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40 °C, atteinte le ; la température minimale est de −14,7 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Christophe-en-Brionnais est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12]. La commune est en outre hors attraction des villes[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (91,4 %), forêts (3,3 %), zones urbanisées (3,2 %), zones agricoles hétérogènes (2,1 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom de Bel-Air-les-Foires[16].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1813 1834 Claude Moreau   Notaire
1834 1851 Gilbert Bouchacourt   Médecin
1851 1870 Denis-Marie Bergerand   Notaire
1870 1874 Antoine Bouchacourt   ancien officier, propriétaire
1874 1876 Denis-Maxime Meileurat   Propriétaire
1876 1881 Louis-Antoine Bouchacourt   Propriétaire
1881 1887 Benoît Alamartine   Cultivateur
1888 1889 Jean-Baptiste Ronget   Propriétaire
1889 1892 Claude Marie Farnier   Propriétaire
1892 1894 Benoît Alamertine   Cultivateur
1894 1907 Jean Gaget   Huilier
1908 1932 Jean Fayolle   Horloger
1932 1833 Jean-Baptiste Nigay   Propriétaire
1933 1945 Joseph Morel   Médecin
1945 1989 Alexis Raquin   Propriétaire
mars 2001 juillet 2020 Jean-François Peguet    
juillet 2020[17] novembre 2022[18]
(démission)
Jean-François Soulard    
janvier 2023[19] En cours Bernard Patteuw    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[21].

En 2021, la commune comptait 524 habitants[Note 3], en augmentation de 0,77 % par rapport à 2015 (Saône-et-Loire : −1,1 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 0109101 0161 2941 3571 3301 3401 3311 329
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 2641 2651 2211 1851 2381 2121 2251 2161 153
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 035955917805771764789765722
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
703724625593547513489486509
2017 2021 - - - - - - -
527524-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

L'INSEE ne fournit plus aujourd'hui le nombre d'habitants agglomérés des communes. À une époque où ces données étaient disponibles : en 1968, sur 724 habitants de la commune, 321 vivaient dans le bourg soit une proportion de 44 % ; en 1975, 348 personnes étaient agglomérées alors que la commune comptait 676 habitants la proportion étant passée ainsi à 51 %. En extrapolant à partir des données les plus récentes, celles de 1975, mais en sachant qu'il s'agirait nécessairement d'une approximation on peut sur cette base estimer à l'heure actuelle à 270 le nombre de personnes réunies dans le bourg, nombre probablement inférieur à la réalité compte tenu de l'existence du lotissement de l'Allée construit au cours des dernières décennies à proximité du bourg. De ce point de vue St-Christophe constitue une exception dans un pays de bocage où le bourg réunit généralement qu'une part minime de la population municipale. Celui de St-Christophe quelque peu excentré se situe dans la partie haute du versant de la Belaine.

L'histoire démographique de St-Christophe a fait passer la commune par les trois phases que comporte classiquement l'évolution de la population des communes rurales de la région.

La première phase a été marquée comme ailleurs au début du XIXe siècle par une croissance de la population courte dans le cas de St-Christophe, qui s'est terminée rapidement. En 1831 le nombre d'habitants est passé par un pic avec 1 357 personnes vivant dans la commune (dans la plupart de communes de la région cette première phase couvre toute la première moitié voire les trois quarts du XIXe siècle). Pendant cette courte période de trente ans (1800-1831), la population avait tout de même augmenté de près de 50 %.

Une phase moins caractérisée est représentée par une longue séquence de stagnation couvrant les deux derniers tiers du XIXe siècle au cours de laquelle restant élevé le nombre d'habitants d'ailleurs fluctuant mais soutenu par une forte natalité n'avait évolué à la baisse que de 8 %.

La seconde phase « classique » de cette histoire démographique a été caractérisée par un fort déclin de la population. À St-Christophe, son originalité réside dans sa longue durée (commencée vers 1835, elle ne s'est terminée que voici une dizaine d'années); son ampleur avait pourtant été plus modérée que dans d'autres localités de la région : en plus d'un siècle la population municipale n'avait perdu « que » 60 % de ses effectifs alors que certaines communes de la proche montagne beaujolaise avaient connu une véritable hémorragie démographique perdant pour certaines d'entre elles les 4/5 de leur substance humaine. .L'exode rural intervient pour une bonne part dans ce déclin s'agissant du moins du XIXe siècle ; c'est l'époque où la main d'œuvre rurale en sureffectifs quitte les villages pour trouver à s'employer dans l'industrie des petites et grandes villes. Au XXe siècle s'y ajoutent l'effet des pertes humaines de la Grande Guerre et du fort ralentissement de la natalité. Il ne restait plus que 486 personnes à Saint-Christophe en 2007.

À l'instar de ce qui s'est produit dans bien des localités rurales de la région une reprise démographique s'est manifestée au cours de la dernière décennie dans la commune qui a porté à 527 le nombre de Saint-Christophiens en 2017 soit une croissance modeste de 8 %.

Économie[modifier | modifier le code]

Saint-Christophe-en-Brionnais peut se prévaloir d'une offre commerciale exceptionnellement importante (v. ci-dessous) pour une localité d'un demi-millier d'habitants seulement. La demande qui correspond à cette offre n'a pas pour origine les localités rurales circonvoisines. La population de ces communes relève en effet, comme celle de Saint-Christophe d'ailleurs, de la zone de chalandise de La Clayette et de Marcigny. C'est la renommée de son marché multiséculaire qui attire chaque semaine dans la commune une clientèle nombreuse et diversifiée.

De par la renommée de son marché hebdomadaire Saint-Christophe-en-Brionnais occupe une place à part parmi les localités bourguignonnes. Ce marché aux bestiaux exclusivement consacré aux bovins de race charolaise date du XVe siècle et a lieu depuis plusieurs décennies sous un foirail couvert. L'établissement de la vente au cadran en 2009 lui a conféré la première place en France pour ce type de transaction.

L'agriculture joue tout naturellement un rôle primordial dans la vie économique de la commune même si le nombre des exploitations s'y est considérablement réduit au cours des dernières décennies comme cela s'est produit en général dans les campagnes. Il y en avait 60 en 1988, 31 en 2000, 19 en 2010, il en reste 11 actuellement. On compte ainsi dans la commune une exploitation pour 48 habitants soit une proportion moins forte que dans certaines communes environnantes (1 pour 45 à Vareilles, 1 pour 23 à Vauban). La surface agricole utile totale - 1 627 ha - est aujourd'hui légèrement supérieure à ce qu'elle était précédemment.

La pédologie et le climat expliquent la part écrasante des herbages - 1 387 ha - par rapport aux labours, 31 ha. Toutes les exploitations de la commune pratiquant l'élevage bovin relèvent de la filière viande, avec des cheptels de race charolaise, activité conforme à la spécialité dominante dans la région. Le nombre de têtes de bétail s'est accru depuis 2010 passant de 1 968 à 2 288.

Les exploitations se consacrant à l'élevage bovin sont réparties essentiellement dans l'est de la commune regardant vers le Bezo l'une au lieudit Trélu, deux dans le secteur Sernier-le-Grand-Chemin, deux au lieudit Fougère, deux autres au lieudit Loury. Il en est une d'autre part au lieudit Valtin tandis qu'une autre encore a son siège au lotissement de l'Allée près du bourg.

Deux autres exploitations enfin sont différemment spécialisées, l'une dans l'élevage caprin au lieudit les Cadoux l'autre dans l'élevage avicole au Bois Bouton.

Le bourg, particulièrement étoffé pour une commune rurale comme il a été dit plus haut, rassemble un grand nombre d'activités de services notamment dans les domaines commercial et artisanal groupées dans la rue centrale ou Grande Allée de Tenay : une boulangerie-pâtisserie, un magasin d'alimentation générale, deux boucheries-charcuteries, un café vendant le tabac et la presse, deux restaurants, deux salons de coiffure. Des artisans sont également présents dans le bourg ou dans ses abords : un électricien, un menuisier, un charpentier, un travailleur forestier. L'hébergement de villégiateurs est assuré par deux maisons proposant des chambres d'hôtes. À cela viennent s'ajouter une agence bancaire et un cabinet d'assurances, une entreprise d'autocars de tourisme et un garage de mécanique automobile. L'offre de santé est représentée par une officine de pharmacie et un cabinet infirmier. L'existence d'un cabinet vétérinaire se trouve pleinement justifiée à Saint-Christophe.

À l'extérieur du bourg on rencontre un charpentier au lieudit le Taillis de Noyer, un céramiste et une entreprise de taxi-ambulance au lieudit le Grand Bois, deux gites ruraux l'un à Noyer l'autre à Sernier.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Sont à voir sur le territoire de la commune :

  • L'église, dédiée à saint Christophe. Reconstruit au cours du XIXe siècle (transept en 1870, abside en 1890), l'édifice se compose de deux parties différentes de style correspondant à deux étapes de construction : une partie néo-classique se rapportant à la nef basilicale plafonnée, longue de cinq travées, que des piles quadrangulaires séparent des bas-côtés, et une partie néo-gothique englobant le transept saillant (croisillons voûtés d’arêtes et croisée voûtée d’ogives) et le chœur semi-circulaire, voûté d’ogives, éclairé par cinq baies en plein cintre. À droite du portail d'entrée : dalle funéraire de dom Claude Brunet (1767-1854), qui fut bénédictin de l'abbaye de Cluny puis curé de Saint-Christophe (dalle portant la mention : « Il a fait aimer la religion »)[24].
  • Le marché aux bovins.
  • La tour d'entrée de l'ancien château fort.
  • L'ancienne école du Montsac (ouverte dans les dernières années du XIXe siècle par les sœurs de la congrégation de Saint-Joseph de Lyon), siège du Centre d'études des patrimoines (CEP) du Charolais-Brionnais[25].

La commune est le siège d'une association consacrée à l'histoire et au patrimoine, et qui rayonne sur le Brionnais : Mémoire brionnaise, fondée au printemps 1998, qui s'est fixée pour but « de défendre et promouvoir le patrimoine culturel brionnais (partie intégrante du Charolais et de la Bourgogne du Sud) sous toutes ses formes et par tous moyens appropriés en particulier la publication périodique d'ouvrages comportant des articles de synthèse et de vulgarisation des diverses disciplines ». Elle publie depuis 1999 une revue portant le même nom que l'association, éditée chaque semestre (47e numéro en juillet 2022).

Vie locale[modifier | modifier le code]

Le marché aux bovins

Le marché aux bovins de Saint-Christophe-en-Brionnais a une existence qui remonte à la fin du XVe siècle. Il résulte des trois foires qui furent instituées et établies à perpétuité à Saint-Christophe-en-Brionnais par le roi Charles VIII, par décision d'avril 1488 faisant suite aux « remontrances et supplications de messire Jean de Tenay, écuyer, seigneur comte de Saint-Christophe ». Un édit de Louis XIII du fixe au mercredi le marché hebdomadaire[26]. Par ordonnance de Louis XVIII, du , les douze foires annuelles sont fixées au troisième jeudi de chaque mois.

Le marché aux bovins a été rénové en 2009. Son toit est entièrement recouvert de panneaux photovoltaïques, soit près d'un hectare[27].

Malgré une régression démographique, Saint-Christophe-en-Brionnais reste néanmoins une ville importante du Brionnais et du Charolais, grâce à ce marché réunissant chaque mercredi tous les éleveurs de la région[28].

Le marché comprend deux espaces :

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Édouard Bonnefoy, (1899-1945), haut fonctionnaire et résistant.
  • Robert Dugas-Vialis, (1883-1965), artiste peintre, petit-fils de Adrien et Marguerite Meaudre, ancien propriétaire du château de Saint-Christophe-en-Brionnais (établissement thermal). Quelques-unes de ses toiles et croquis ont pour sujet le village de Saint-Christophe.

Images[modifier | modifier le code]

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jacques Charmont, Foires et marchés du Brionnais : Saint-Christophe-en-Brionnais, revue « Images de Saône-et-Loire » n° 18 (), pp. 23–26.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Saint-Christophe-en-Brionnais, carte », sur google.fr/maps.
  2. a b c d e et f « Saint-Christophe-en-Brionnais, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques » et « Hydrographie » activées. Les distances à vol d'oiseau se mesurent avec l'outil « Mesurer une distance » dans l'onglet « Outils cartographiques » à droite (symbole de petite clé plate).
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Saint-Christophe-en-Brionnais et Briant », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Briant », sur la commune de Briant - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Briant », sur la commune de Briant - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Christophe-en-Brionnais », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  17. Charlotte Rebet, « Jean-François Soulard est le nouveau maire de Saint-Christophe-en-Brionnais », Le Journal de Saône-et-Loire,‎ (lire en ligne)
  18. Marie Lévêque, « Saint-Christophe-en-Brionnais. Le maire démissionne », Le Journal de Saône-et-Loire,‎ (lire en ligne)
  19. Fabienne Croze, « Un nouveau maire et ses trois adjoints ont été élus », Le Journal de Saône-et-Loire,‎ (lire en ligne)
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  24. Brochure de présentation de l'église Saint-Christophe éditée par la pastorale diocésaine du tourisme.
  25. « Saint-Christophe-en-Brionnais : une nouvelle vie pour le bâtiment-école du Montsac », article d'Yvonne Bosché paru dans la revue Images de Saône-et-Loire no 206 (juin 2021), pages 6 et 7.
  26. Dominique Fayard, Le marché aux bestiaux de Saint-christophe en -Brionnais, Saint-Christophe-en-Brionnais, Les éditions du Centre d'études des patrimoines, Pays charolais-Brionnais, , 52 p., p. 8.
  27. « Une centrale photovoltaïque pour le nouveau marché aux bovins de Saint Christophe en Brionnais », sur enviscope.com, .
  28. Le marché aux bestiaux et l'histoire de Saint-Christophe-en-Brionnais
  29. Marché au cadran de Saint-Christophe-en-Brionnais.