Saint-Didier-de-Bizonnes

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Saint-Didier-de-Bizonnes
Saint-Didier-de-Bizonnes
La place du village au début du XXe siècle.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement La Tour-du-Pin
Intercommunalité Communauté de communes de Bièvre Est
Maire
Mandat
Joëlle Anglereaux
2020-2026
Code postal 38690
Code commune 38380
Démographie
Population
municipale
318 hab. (2021 en augmentation de 8,16 % par rapport à 2015)
Densité 44 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 28′ 05″ nord, 5° 21′ 06″ est
Altitude 530 m
Min. 514 m
Max. 647 m
Superficie 7,2 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Grand-Lemps
Législatives Septième circonscription
Localisation
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Saint-Didier-de-Bizonnes
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Liens
Site web www.saintdidierdebizonnes.fr

Saint-Didier-de-Bizonnes est une commune française située dans le département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Autrefois paroisse de la province du Dauphiné, Saint-Didier-de-Bizonnes est située dans la partie septentrionale du département de l'Isère et appartient à l'arrondissement de La Tour-du-Pin. La commune est également adhérente à la Communauté de communes de Bièvre Est, dont le siège est fixé dans la localité voisine de Colombe.

Ses habitants sont dénommés les Sandiéraux[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Plan de la commune et des communes limitrophes

Situation et description[modifier | modifier le code]

Saint-Didier-de-Bizonnes est un village rural de la région naturelle des Terres froides, d'une superficie de 720 hectares, entouré par de nombreux bois, prés, landes et étangs, dont l'étang de « Béroudières » acquis par la commune en 2002.

Dominée par les exploitations polycultures réparties sur plus de 113 hectares, l'économie de la commune compte également sur les activités de terrassement, maçonnerie, menuiserie et de négoce d'aliments pour animaux.

Géologie[modifier | modifier le code]

Les moraines des glaciers de l'époque quaternaire déposées sur un bloc molassique ont donné à cette partie au nord-ouest du département de l'Isère un paysage de collines ondulées connues sous le nom de « Terres Froides »[2]. Certains spécialistes centrent cet ensemble molassique autour de Biol, Châbons et Bizonnes et les communes situés près du lac de Paladru.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Le territoire communal est entourée de quatre autres communes, correspondant approximativement aux quatre points cardinaux.

Communes limitrophes de Bizonnes
Belmont
Flachères Bizonnes Bizonnes
Eydoche

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 mm, irrégulièrement répartie en été[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 090 mm, avec 10,1 jours de précipitations en janvier et 6,8 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bourgoin », sur la commune de Bourgoin-Jallieu à 15 km à vol d'oiseau[5], est de 12,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 844,0 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Hydrologie[modifier | modifier le code]

Le territoire communal est parsemé de nombreux étangs :

  • les trois étangs de la Rajaz (ou des Rajées selon la carte IGN) de 4,5 hectares, du Vivier, de 2 hectares et de la Blanche de 5,5 hectares, relèvent d'une propriété privée gérée par une association de pêche[9] ;
  • l'étang des Béroudières (ou du mas des Béroudières) situé dans un espace naturel sensible[10] et l'étang Deronzier sont les deux autres étangs de la commune.

Voies de communications et transport[modifier | modifier le code]

Le bourg central de Saint-Didier-de-Bizonnes et ses principaux hameaux sont situés à l'écart des grandes voies de circulation. Le territoire communal est cependant traversé par une route départementale notable, la RD51 qui traverse le hameau du bas de Saint-Didier et qui permet de relier la commune de La Tour-du-Pin par jonction avec la RD 1006 après avoir traversé les communes de Doissin et de Saint-Victor-de-Cessieu à la commune de Salaise-sur-Sanne par jonction avec la RN7.

La gare ferroviaire la plus proche est la gare de Châbons, desservie par des trains TER Auvergne-Rhône-Alpes et située à environ 5 kilomètres à l'est du village.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Didier-de-Bizonnes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[11],[12],[13]. La commune est en outre hors attraction des villes[14],[15].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (54,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (56,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (43,2 %), prairies (23,9 %), terres arables (23,4 %), zones agricoles hétérogènes (7,4 %), zones urbanisées (2,2 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie urbaine[modifier | modifier le code]

Hameaux, lieux-dits et écarts[modifier | modifier le code]

Voici, ci-dessous, la liste la plus complète possible des divers hameaux, quartiers et lieux-dits résidentiels urbains comme ruraux qui composent le territoire de la commune de Saint-Didier-de-Bizonnes, présentés selon les références toponymiques fournies par le site géoportail de l'Institut géographique national[17].

  • le Devet
  • la Bara
  • Grand Vie
  • le Bouchet
  • le Moiroud
  • le cœur
  • l'Arête
  • le Bourg
  • les Brosses
  • Bois Bernard
  • Bois et étang des Béroudières (ENS)
  • Bois de Chavanon
  • le Molard
  • le Bas Saint-Didier
  • Mont Levet
  • Chavanon
  • la Combe
  • les Brosses
  • les Arpents

Eau et assainissement[modifier | modifier le code]

Risques naturels et technologiques[modifier | modifier le code]

Risques sismiques[modifier | modifier le code]

L'ensemble du territoire de la commune de Saint-Didier-de-Bizonnes est situé en zone de sismicité n°3, comme la plupart des communes de son secteur géographique, mais non loin de la zone n°4 qui s'étend plus à l'est vers le massif de la Chartreuse[18].

Terminologie des zones sismiques[19]
Type de zone Niveau Définitions (bâtiment à risque normal)
Zone 3 Sismicité modérée accélération = 1,1 m/s2

Autres risques[modifier | modifier le code]

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la commune se décompose en deux termes bien distincts et en partie liés à sa situation géographique (à proximité du village de Bizonnes) :

  • Saint-Didier
Ce nom fait référence à Didier de Vienne, dit Saint Didier, évêque de Vienne en Dauphiné en 596 et assassiné en 608, (ou 607 ou 612?) à Saint-Didier-sur-Chalaronne dans l'Ain.
  • Bizonnes
Selon André Planck, auteur du livre L'origine du nom des communes du département de l'Isère, le nom de Bizonnes évoquerait la bise, ce vent sec et froid qui souffle généralement du nord ou du nord-est dans la région[20].

Histoire[modifier | modifier le code]

Antiquité[modifier | modifier le code]

Le secteur actuel de la commune de Biol se situe à l'ouest du territoire antique des Allobroges, ensemble de tribus gauloises occupant l'ancienne Savoie, ainsi que la partie du Dauphiné, située au nord de la rivière Isère.

Moyen Âge et Temps Modernes[modifier | modifier le code]

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1989 mars 2001 Simon Del Moral    
mars 2001 2009 Jean-Pierre Bouzard    
2009 En cours Joëlle Anglereaux SE Retraitée
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[22].

En 2021, la commune comptait 318 habitants[Note 2], en augmentation de 8,16 % par rapport à 2015 (Isère : +2,71 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
356397438368526480468515499
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
450422410368359341362340316
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
299273249242241225219203213
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
208181170147175208236240288
2015 2020 2021 - - - - - -
294311318------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

Équipement social, culturel et sportif[modifier | modifier le code]

Médias[modifier | modifier le code]

Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition du Nord-Isère, un ou plusieurs articles à l'actualité du canton, de la communauté de communes et quelquefois de la commune, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.

Cultes[modifier | modifier le code]

La communauté catholique et l'église de Saint-Didier-de-Bizonnes (propriété de la commune) dépendent de la paroisse Sainte-Anne qui est, elle-même, rattachée au diocèse de Grenoble-Vienne[25].

Économie[modifier | modifier le code]

Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]

Paysage rural depuis Saint-Didier-de-Bizonnes vers l'est

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

L’étang du Mas des Béroudières, positionné au sommet d’une colline du plateau des Terres froides, au milieu d'une forêt de hêtres et de châtaigniers, présente un intérêt majeur en tant que site naturel préservé, reconnu comme espace naturel sensible.

Selon le conservatoire d'espaces naturels de l'isère (CEN Isère), « le marnage naturel de l’étang et les conditions acides et oligotrophes du secteur sont à l’origine de la présence de plantes très particulières comme la petite Scutellaire, l’Écuelle d’eau ou la Littorelle à une fleur. » Cet organisme assiste la commune dans la mise en place technique d'un plan de gestion du site [26].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Jean-Baptiste Duchand de Sancey, fils du dernier seigneur de Saint-Didier-de-Bizonnes, amant de Pauline Bonaparte, général d'Empire, commande l'artillerie de la Garde à Waterloo. Décédé en 1849, il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise à Paris
  • Jean-Pierre Drevet, né en 1806 à Saint-Didier-de-Bizonnes (ou à Tullins), mécanicien et révolutionnaire. Il participe à la deuxième révolte des canuts de Lyon en 1834 puis aux évènements parisiens de 1848. Arrêté, transporté puis gracié, il publie "le socialisme pratique". Proche de Louis Blanc, il est à nouveau arrêté en 1851 lors du coup d'État. Exilé à Jersey, il meurt en [27].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Site habitants.fr, page sur le nom des habitants des communes de l'Isère, consulté le 18 juillet 2019
  2. Jean-Paul Bravard, « Le coteau de Saint-Savin et Saint-Chef, « Terres Froides » du Bas-Dauphiné. Pour la délimitation et la préservation d'unités paysagères remarquables », Revue de géographie de Lyon, vol. 56, no 4,‎ , p. 411–421 (DOI 10.3406/geoca.1981.3962, lire en ligne, consulté le ).
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. « Orthodromie entre Saint-Didier-de-Bizonnes et Bourgoin-Jallieu », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Bourgoin », sur la commune de Bourgoin-Jallieu - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Bourgoin », sur la commune de Bourgoin-Jallieu - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. site domaine-st-didier.com, page d'accueil, consulté le 18 juillet 2019
  10. site isere-tourisme.com, page sur l'Espace Naturel Sensible du mas des Béroudières, consulté le 18 juillet 2019
  11. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  13. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  17. Site géoportail, page des cartes IGN
  18. Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité
  19. [1]
  20. Livre "L'origine du nom des communes du département de l'Isère" par André Planck, édition L'atelier, 2006
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. Site de messe-infos, page sur la paroisse Sainte-Anne, consulté le 27 février 2019
  26. Site cen-isere.org, page "Étang du Mas des Béroudières", consulté le 18 juillet 2019
  27. Google livre "Citoyens-combattants à Paris, 1848-1851 de Louis Hincker" , première partie, page 92, consulté le 18 juillet 2019

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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