Saint-Erblon (Mayenne)

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Saint-Erblon
Saint-Erblon (Mayenne)
L'église.
Blason de Saint-Erblon
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Département Mayenne
Arrondissement Château-Gontier
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Craon
Maire
Mandat
Olivier Gaucher
2020-2026
Code postal 53390
Code commune 53214
Démographie
Gentilé Saint-Erblonnais
Population
municipale
158 hab. (2021 en diminution de 8,67 % par rapport à 2015)
Densité 28 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 47′ 14″ nord, 1° 10′ 04″ ouest
Altitude Min. 65 m
Max. 106 m
Superficie 5,68 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Cossé-le-Vivien
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Saint-Erblon
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Saint-Erblon

Saint-Erblon est une commune française, située dans le département de la Mayenne en région Pays de la Loire, peuplée de 158 habitants[Note 1].

La commune fait partie de la province historique de l'Anjou (Haut-Anjou)[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune est située dans le Sud-Mayenne.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 785 mm, avec 13,3 jours de précipitations en janvier et 7,2 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pouancé_sapc », sur la commune d'Ombrée d'Anjou à 5 km à vol d'oiseau[4], est de 12,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 724,2 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Erblon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (70,3 %), terres arables (26,7 %), prairies (3 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la commune proviendrait de saint Herblon, dit aussi saint Herbot ou saint Hermelan. Elle était nommée Erblou-sur-Araize sous la Révolution[14].

Le gentilé est Saint-Erblonnais'.

Histoire[modifier | modifier le code]

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Au Moyen Âge, le village n'est composé que d'une église et de deux maisons[15].

La paroisse de Saint-Erblon appartenait à la baronnie de Pouancé. L'église fut dédiée à saint Hermelandus, moine-abbé du diocèse de Nantes, décédé en l'an 720. Saint Hermeland, Hermelandus, Herblon ou Erblon est le patron de nombreuses paroisses où il est invoqué pour la guérison des paralytiques[15].

Ancien Régime[modifier | modifier le code]

En 1562, la seigneurie de Pouancé passe aux mains de la famille de Cossé-Brissac, qui étaient de fervents catholiques opposés à Henri IV. En 1592, Madame de Brissac envoie un dénommé Chanjus, capitaine et commandant du château de Pouancé, prêter hommage au roi à Angers[16]. Dès lors, la paroisse de Saint-Erblon est rattachée au fief de la baronnie angevine de Craon, qui lui-même dépendait de la sénéchaussée principale d'Angers et du pays d'élection de Château-Gontier.

Au XVIIe siècle, on cultivait le seigle sur des terrains défrichés par les moines vivant dans un prieuré, qui allait devenir l'unique café de la commune.

Au XVIIIe siècle, le village appartint à la famille de Ghaisne, comtes de Bourmont.

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

L'abbé Angot, en 1903, indiquait que le plan cadastral de la commune, placardé à la mairie, tenait sur « une seule feuille »[17].

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Saint-Erblon Blason
Vairé d’or et d’azur, à une fontaine de gueules.
Détails
Le vairé reprend le blason de la famille de Ghaisne seigneur de la Pouancé, baronnie dont dépendait Saint Erblon. La reprise intégrale du blason d’une famille étant interdite pour les municipalités, il suffit d’en emprunter un ou plusieurs éléments.

La fontaine rappelle la présence de la fontaine de Saint Cénéré née d’un coup de pied dans une souche.

Les ornements sont deux deux pampres de sinople, fruitées de gueules, mises en sautoir par la pointe et liées d’or afin d’honorer l’activité agricole et plus particulièrement la viticulture.

Le listel d'argent porte le nom de la commune en lettres majuscules de sable.

La couronne de tours dit que l’écu est celui d’une commune ; elle n’a rien à voir avec des fortifications.
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
? mars 2001 Maurice Audouin    
mars 2001[18] En cours Olivier Gaucher[19] SE Agriculteur
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[21].

En 2021, la commune comptait 158 habitants[Note 3], en diminution de 8,67 % par rapport à 2015 (Mayenne : −0,65 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
297220220274265260270288296
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
298283267265250248245238251
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
241229223193224228228235245
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
216188176151134166148147166
2015 2020 2021 - - - - - -
173163158------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Le monument aux morts, situé dans le cimetière du village.

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Alain Racineux (préf. André Sarazin), À travers l’histoire, au pays de Pouancé, Mayenne, Y. Floch, , 157 p. (OCLC 15654334)

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Claude-Marin Saugrain, Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne et de la Nouvelle France, vol. 3, , p. 293
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Saint-Erblon et Ombrée d'Anjou », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Pouancé_sapc », sur la commune d'Ombrée d'Anjou - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Pouancé_sapc », sur la commune d'Ombrée d'Anjou - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  15. a et b Nos blasons et leur histoire, édité par le Syndicat d'initiative du canton de Saint-Aignan-sur-Roë, imprimerie Raynard, 1989.
  16. Racineux 1983, p. 67.
  17. « Saint-Erblon (Mayenne) », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (lire en ligne).
  18. « Municipales : Olivier Gaucher reste sur les rails », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  19. Réélection 2014 : « Saint-Erblon (53390) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Liens externes[modifier | modifier le code]