Saint-Victor-de-Buthon

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Saint-Victor-de-Buthon
Saint-Victor-de-Buthon
Église Saint-Victor et Saint-Gilles
Logo monument historique Inscrit MH (1990)[1]
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Eure-et-Loir
Arrondissement Nogent-le-Rotrou
Intercommunalité Communauté de communes Terres de Perche
Maire
Mandat
Jean-Michel Cerceau
2020-2026
Code postal 28240
Code commune 28362
Démographie
Gentilé Saint-victoriens
Population
municipale
507 hab. (2021 en diminution de 1,17 % par rapport à 2015)
Densité 18 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 24′ 34″ nord, 0° 58′ 10″ est
Altitude Min. 153 m
Max. 274 m
Superficie 27,72 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Nogent-le-Rotrou
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Saint-Victor-de-Buthon
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Saint-Victor-de-Buthon
Géolocalisation sur la carte : Eure-et-Loir
Voir sur la carte topographique d'Eure-et-Loir
Saint-Victor-de-Buthon
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Voir sur la carte administrative du Centre-Val de Loire
Saint-Victor-de-Buthon
Liens
Site web http://www.stvictordebuthon.fr

Saint-Victor-de-Buthon est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Communes et département limitrophes[modifier | modifier le code]

Hameaux et écarts[modifier | modifier le code]

  • La Hurie.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La commune est bordée au sud par la rivière la Cloche, affluent en rive gauche de l'Huisne, sous-affluent du fleuve la Loire par la Sarthe et la Maine.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 763 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de La Loupe à 8 km à vol d'oiseau[4], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 718,0 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Victor-de-Buthon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (66,6 %), prairies (21,2 %), forêts (6,1 %), zones agricoles hétérogènes (5 %), eaux continentales[Note 2] (1,1 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Saint-Victor-de-Buthon est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[14]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[15].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Cloche et le ruisseau de l'Ancien étang de Pot de Vin. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999[16],[14].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Victor-de-Buthon.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des effondrements généralisés de terrains miniers[17].

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 93,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (52,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 318 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 233 sont en aléa moyen ou fort, soit 73 %, à comparer aux 70 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[18],[Carte 2].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2020 et par des mouvements de terrain en 1999[14].

Risques technologiques[modifier | modifier le code]

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[19].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous la forme Sanctus Victurius en 1128[20].

Saint-Victor est un hagiotoponyme qui fait référence à saint Victeur, évêque du Mans à la fin du Ve siècle.

L'appellation Buthon vient de la situation du bourg bâti en amphithéâtre sur les flancs d'une butte ou colline assez escarpée. Une certaine partie du haut du bourg a d'ailleurs conservé le nom de « la butte »[21] (la Butte Malitourne)[22].

Victor-la-Montagne à la Révolution française.

Histoire[modifier | modifier le code]

Ancien Régime[modifier | modifier le code]

Village fondé sur la base d'une motte féodale sur laquelle demeurent quelques vestiges de murs anciens, certainement d'une demeure seigneuriale, configuration fréquente dans ce secteur (Rivray, Bretoncelles...)

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
2001 2008 Bernard Moreau    
2008 En cours Jean-Michel Cerceau[23],[24]   Agriculteur sur moyenne exploitation
Les données manquantes sont à compléter.

Politique environnementale[modifier | modifier le code]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[26].

En 2021, la commune comptait 507 habitants[Note 3], en diminution de 1,17 % par rapport à 2015 (Eure-et-Loir : −0,64 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 0428591 0741 0471 0501 0661 1481 0831 136
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 0389841 010990950878868859853
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
840850802740754728656678591
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
613555482471454461529512514
2021 - - - - - - - -
507--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Église Saint-Victor et Saint-Gilles[modifier | modifier le code]

Logo monument historique Inscrit MH (1990)[1].

D'origine romane, on peut encore apercevoir dans certaines parties de la muraille septentrionale des contours de petites fenêtres qui ont été bouchées au XVe siècle pour laisser place à de grandes fenêtres ogivales à meneaux. Il subsiste aussi l'abside et quelques contreforts même si ces derniers semblent plus récents (XIIIe siècle).

L'église a été pratiquement doublée par la construction de cinq bas-côtés au XVIe siècle. Sous l'impulsion de l'abbé Tondut, une sacristie fut construite en 1856 dans l'angle formé par le chevet de la grande nef et l'extrémité du collatéral. En 1870-1872, il a remplacé la voûte lambrissée tombant en ruine par une voûte en briques et plâtre. En 1879, il fit construire le clocher actuel remplaçant l'ancien en bois, recouvert d'ardoise et typique du Perche. Il existait auparavant des vitraux du XVIe siècle, mais le bombardement du les a totalement détruits.

  • Ensemble du maître-autel du XVIIe siècle, Logo monument historique Classé MH (2000)[29], comprenant :
    • Tableau : l'Adoration des Mages (copie du tableau de Rubens).
    • Tabernacle du maître-autel en bois peint et doré datant de 1687.
    • Retable, 2 statues : saint Gilles, saint Victor.
  • Clouaison, équivalent du jubé des cathédrales symbolisant la séparation des clercs et des laïcs, exemple unique dans le département d'Eure-et-Loir.
  • Vitrail représentant la Vierge à l'Enfant datant du XVIe siècle.
  • Chemin de croix peint sur verre en 2005 par Doïna Moraru, artiste roumaine.
  • Reliquaire de sainte Amérine.

Manoir et étangs de Perruchet[modifier | modifier le code]

Il s'agit d'une propriété privée.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Claire Cordhilac, auteur sous le nom de Veillères de nombreux ouvrages dont Une poule rousse et autres nouvelles (éditions du Contrefort, Nogent-le-Rotrou), prix de la nouvelle de l'Académie française 2017 et membre de l'Académie Pégase, habite la commune[30].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Église paroissiale Saint-Victor », notice no PA00097245, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Saint-Victor-de-Buthon et La Loupe », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « La Loupe », sur la commune de La Loupe - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « La Loupe », sur la commune de La Loupe - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Saint-Victor-de-Buthon », sur Géorisques (consulté le )
  15. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
  16. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur www.eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Risque inondation.
  17. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur www.eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Mouvements de terrain.
  18. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
  19. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur www.eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  20. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Formations dialectales (suite) et françaises, Droz, , p. 1581.
  21. Bulletin, vol. 13 à 16, Mortagne, Société percheronne d'histoire et d'archéologie, , p. 19.
  22. Dictionnaire topographique du département d'Eure-et-Loir : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Bibliothèque nationale de France.
  23. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
  24. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  29. « Ensemble du maître-autel (retable, 2 statues, tabernacle, tableau) », notice no PM28000872, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  30. Rémi Bonnet, « Claire Veillères, romancière percheronne, récompensée par l'Académie française », sur http://www.lechorepublicain.fr, .