Sainte-Gemme (Marne)
Sainte-Gemme | |
Carte postale du village vers 1910. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Épernay |
Intercommunalité | Communauté de communes des Paysages de la Champagne |
Maire Mandat |
Jean-Claude Bucquet 2020-2026 |
Code postal | 51700 |
Code commune | 51480 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Gemmois, Saint-Gemmoises |
Population municipale |
135 hab. (2021 ) |
Densité | 19 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 08′ 29″ nord, 3° 40′ 18″ est |
Superficie | 7,25 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Reims (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Dormans-Paysages de Champagne |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Sainte-Gemme est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.
Géographie[modifier | modifier le code]
Climat[modifier | modifier le code]
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 760 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chambrecy-Civc », sur la commune de Chambrecy à 12 km à vol d'oiseau[3], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 734,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −22,1 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Sainte-Gemme est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Reims, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 295 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols[modifier | modifier le code]
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (71,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (57,4 %), forêts (25,3 %), cultures permanentes (10,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,4 %), prairies (2,8 %), zones agricoles hétérogènes (0,5 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie[modifier | modifier le code]
Sainte-Gemme porte le nom d'une sainte portugaise[14] sainte Gemme également célébrée en Aquitaine. Son église en possédait des reliques. Un document[15] atteste qu'en 1723 l'église possédait trois reliques enfermées l'une dans un buste en bois, l'autre dans une jambe et la troisième dans un bras. Lors de la Révolution, ces reliques furent dispersées et il n'en subsiste plus qu'une, celle contenue dans la sculpture du bras. Jusqu'à la seconde moitié du XXe siècle, chaque lundi de Pentecôte, était organisé un pèlerinage qui se terminait à la source de Sainte-Gemme sise dans une cave de l'ancien prieuré.
On trouve pour cette localité les appellations suivantes[14] : Sancta-Gemma (1096)[16], Sainte Gemma (vers 1222), Saincte-Gemme-en-Tardenois (1531).
Lors de la Révolution française, elle est rebaptisée Marinville-Libreville puis Montagron, mais retrouve en 1800 son nom d'origine[17].
Histoire[modifier | modifier le code]
Sainte-Gemme est la fusion de deux communautés : Sainte-Gemme et Neuville-sous-Sainte-Gemme. On trouve trace de la première appellation dès 1096, date à laquelle Hugues Ier de Pierrefonds, évêque de Soissons, donne aux moines de Saint-Martin-de-Champs la jouissance de l'autel de Sainte-Gemme[18].
On trouve trace de ces deux villages dans un document datant de 1557 et attestant qu'ils dépendaient de Soissons et ressortissaient du bailliage de Vermandois[19].
À Sainte-Gemme s'installe un prieuré dont on a preuve de l'existence dès 1100 qui reçoit des dîmes de Goussancourt et Passy et exerce sa domination sur le haut du territoire[14]. De ce prieuré, on peut voir encore des restes de la chapelle qui constituent une partie de la nef sud de l'église actuelle[14].
À Neuville se trouve la demeure seigneuriale appartenant à Thibaud de Champagne, puis, durant la guerre de Cent Ans à l'évêque Cauchon. Cette seigneurie gère le bas du territoire. Neuville-sous-Sainte-Gemme possédait un château construit durant le règne de Louis XII. Ce château fut détruit lors d'une campagne d'affaiblissement des seigneurs locaux organisée par Richelieu. Il fut reconstruit au XIXe siècle par le Blanc de la Nautte, comte d'Hauterive[14].
Sous la restauration, Neuville est érigé en majorat[14].
Saint-Gemme participe à la deuxième bataille de la Marne. Le , la 120e D.I tente de bloquer l'avancée des troupes allemandes sur la ligne Champvoisy - Sainte-Gemme - Romigny. Malgré une défense du 408e RI, le village est pris par les troupes allemandes fin mai - début [20]. Elle ne sera libérée que le de la même année[21].
Par décret du , la commune est détachée le de l'arrondissement de Reims pour intégrer l'arrondissement d'Épernay[22].
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[27].
En 2021, la commune comptait 135 habitants[Note 4], en diminution de 4,26 % par rapport à 2015 (Marne : −1,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- L'église Saint-Hilaire.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Auguste Kremser, Monographie sur Sainte-Gemme.
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Les records sont établis sur la période du au .
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes[modifier | modifier le code]
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références[modifier | modifier le code]
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Sainte-Gemme et Chambrecy », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Chambrecy-Civc », sur la commune de Chambrecy - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Station Météo-France « Chambrecy-Civc », sur la commune de Chambrecy - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Auguste Kremser, Monographie sur Sainte-Gemme
- Procès-verbal de translation des reliques de Sainte-Gemme in Monographie sur Sainte-Gemme - Auguste Kremser
- Acte 75 du cartulaire de Saint Martin des Champs Lire en ligne
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Acte 74 du 13 avril - 14 juillet 1096 - Cartulaire de Saint-Martin des Champs, p 118/119 Lire en ligne
- Henry Martin et P.L. Jacob, Histoire de Soissons depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, t. II, (lire en ligne), p. 407.
- « La 13e DI engagée au début de la bataille de la Marne », sur site de l'association La cavalerie dans la bataille de la Marne.
- La seconde bataille de la Marne, à Dormans et dans les environs sur le site du mémorial de Dormans
- Décret no 2017-453 du 29 mars 2017 portant suppression de l'arrondissement de Sainte-Menehould (département de la Marne), publié au JORF du .
- Almanach annuaire historique, administratif & commercial de la Marne, de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine de 1876, Reims p148.
- Liste des maires au , site de la préfecture de la Marne, consulté le 22 décembre 2008
- « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.