Salustiano Olózaga

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Salustiano Olózaga
Illustration.
Fonctions
Ambassadeur du Royaume d'Espagne en France

(3 ans)
Prédécesseur Alejandro Mon y Menéndez
Successeur Buenaventura de Abarzuza y Ferrer

(2 ans)
Prédécesseur Mariano Téllez-Girón y Beaufort Spontin
Successeur Francisco Serrano

(3 ans)
Prédécesseur Manuel de Pando y Fernández de Pinedo
Successeur Francisco Martínez de la Rosa
Président du Conseil des ministres espagnol

(9 jours)
Monarque Isabelle II
Prédécesseur Joaquín María López
Successeur Luis González Bravo
Biographie
Nom de naissance Salustiano de Olózaga y Almandoz
Date de naissance
Lieu de naissance Oyón-Oion (Royaume d'Espagne)
Date de décès (à 68 ans)
Lieu de décès Enghien-les-Bains (France)
Sépulture Panthéon des hommes illustres
Nationalité Espagnole
Parti politique Parti progressiste
Conjoint Felisa Camarasa
Diplômé de Université de Saragosse
Université centrale de Madrid
Profession Avocat
Militaire
Écrivain
Diplomate
Philosophe

Salustiano de Olózaga y Almandoz, né le à Oyón et mort le à Enghien-les-Bains, est un militaire, écrivain, avocat et homme d'État espagnol.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Il étudie la philosophie à Saragosse et à Madrid (où il étudie également le droit). Membre la Milice nationale et libéral convaincu, il participa en tant qu'officier à la surveillance de la formation des Cortes de Cadix. Il s'exile à Saint-Jean-de-Luz pour fuir la politique répressive de Ferdinand VII après les révoltes de 1831. Il est amnistié et revient en Espagne en 1833.

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Sous le gouvernement de Mendizabal, il exerce la fonction de gouverneur civil de Madrid, avant d'être élu député de cette ville puis de Logroño à plusieurs reprises entre 1836 et 1873. Il participe à l'élaboration de la Constitution espagnole de 1837 après la mutinerie de La Granja de San Ildefonso, convaincu de la nécessité d'en finir avec les affrontements que la Constitution de 1812 et le Statut royal de 1834 avait créés. Pour cette raison, il est nommé précepteur de la jeune Isabelle II.

Opposé sur de nombreux points avec la régente Marie-Christine de Bourbon et soutenant clairement Baldomero Espartero en ce sens, il participe activement à la chute de Marie-Christine. Lorsque Espartero accède au pouvoir en 1840, il est nommé ambassadeur à Paris, où il tente de concilier les positions officielles espagnoles avec les intrigues de Marie-Christine en exil. Après la chute d'Espartero, alors qu'Isabelle II est déclarée majeure, il est nommé président du Conseil des ministres et ministre d'État (chargé des Affaires étrangères) le . Il doit faire face aux fausses accusations du réactionnaire Luis González Bravo qui soutenait qu'il avait tenté d'obtenir la dissolution des Cortes en faisant usage de violence et d'intimidation auprès de la reine. Cette situation l'oblige à fuir de nouveau en France le .

Revenu en Espagne en 1847, il est nommé membre de l'Académie royale d'histoire en 1853. En 1870, il est de nouveau ambassadeur à Paris, où il assiste à la chute du Second Empire et, à son retour dans la péninsule, il adopte une posture extrêmement critique envers les modérés et les réactionnaires. En 1871, il est nommé membre de l'Académie royale espagnole et revient occuper son poste d'ambassadeur en France, où il meurt en 1873.

Il est inhumé dans le panthéon des Hommes illustres à Madrid.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Aurelio Matilla, Olózaga : el precoz demagogo, Madrid, Compañía Ibero Americana de Publicaciones, S.A., 1933

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]