Sami Mardam-Bey

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Sami Mardam-Bey
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Biographie
Activité

Sami Mardam-Bey Pacha est un homme politique syrien né dans les années 1870 à Damas, élu député et vice-président de la fédération syrienne[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Ses débuts[modifier | modifier le code]

Issu de l'élite Damascène, il fait ses études à l'École Ruchdié et débuta dans les bureaux du Vilayel en Syrie[1].

Accession au pouvoir politique[modifier | modifier le code]

Contexte historique[modifier | modifier le code]

Lorsqu'il arrive à Damas en , Faisal trouve une ville où les notables locaux contrôlent le pouvoir, par peur du vide plus que par volonté de promouvoir un projet. Beaucoup sont des opposants virulents aux Hachémites ou s'en méfient. Ils ne pensent, pour les plus âgés d'entre eux (Muahmmad Fawz Al-Azm, Abd al-Rahman al-Yusuf, Sami Mardam Bey...), qu'à se rétablir dans les positions de pouvoir qui ont été les leurs avant la révoution jeune-turque. Une lutte pour le pouvoir oppose une d'une part Abd al-Quader et Saïd al-Jaza'iri, les chefs du clan Jaza'iri - d'origine algérienne, qui a suivi l'émir Abd al-Quader en exil après sa reddition aux Français et s'est fondu dans le paysage damascène -, et d'autre part Chukri al-Ayyubi et Reda Al-Rikabi, liés aux Hachémites[2].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Ottomaniste[3], il ne se revendique d'aucun parti politique. Il fut plusieurs fois membre du conseil administratif et élu député de Damas à la première chambre des députés après la Révolution Turque de 1908. Après l'occupation de la Syrie il fut nommé vice-président de la fédération syrienne[1].

Appartenance aux mouvances politiques dites modérées[modifier | modifier le code]

Devant la perte de prestige du cheikh Tâj al-Dîn auprès des modérés, la France favorise l'émergence d'une organisation politique de notables francophiles. Durant l'été 1929, Haqqî al-‘Azm fonde le Hizb al-Islâh al-Sûrî (Parti syrien de la Réforme) avec d'anciens fonctionnaires ottomans et des propriétaires terriens : Badî’ al-Mu'ayyad, Ruchdî Pacha al-Safadî, Ra'ûf al-Ayyûbî, cheikh Sulaymân Jukhadar, ‘Awnî al-Qudamânî, Sâmî Mardam Bey. Le Parti demande une forme républicaine de gouvernement, une assemblée constituante et préconise une voie évolutive vers l'unité et l'indépendance. Ses effectifs sont quasi réduits à la bonne vingtaine de membres fondateurs et le parti ne survivra que durant deux années[4].

Franc-maçonnerie[modifier | modifier le code]

Il est initié en à la loge « Light of Damascus » à Damas sous juridiction de la Grande Loge d’Écosse avant de rejoindre la loge Kayssoun[5] à Damas sous juridiction de la Grande Loge de France[6].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Les Echos ["puis" : de Damas]. Journal bi-hebdomadaire », sur Gallica, (consulté le ), p. 1-2
  2. Philippe Droz-Vincent, Moyen-Orient : pouvoirs autoritaires, sociétés bloquées, Presses Universitaires de France, , 352 p. (ISBN 978-2-13-063927-5, lire en ligne)
  3. Nadine Picaudou, La décennie qui ébranla le Moyen-Orient (1914-1923), Flammarion, , 272 p. (ISBN 978-2-08-141884-4, lire en ligne)
  4. Jean-François Legrain, Transformations sociales et revendications nationales au proche_orient_1876_1945, (lire en ligne), p. 78
  5. Thierry Millet (p.5), « La Franc-maçonnerie en Syrie sous l’administration française (1920-1946). Attraits et rejets du modèle français », Cahiers de la Méditerranée, no 72,‎ , p. 377–402 (ISSN 0395-9317, lire en ligne, consulté le )
  6. Jean Marc Aractingi, Dictionnaire des Francs maçons arabes et musulmans, Amazon editions, (ISBN 978-1-9852-3509-0)