Semple (tissage)
Le semple est un élément des métiers à tisser ; c'est un ensemble de fils formant sur le tissu un dessin déterminé qui sert de modèle au tisseur.
Orthographes[modifier | modifier le code]
Au XVIIIe siècle, le mot pouvait être écrit « sample »[1].
Principe[modifier | modifier le code]
Dans un métier à tisser, un semple est un faisceau de cordes suspendues aux cordes du rame étendu horizontalement sur le côté. C'est sur le semple que sont confectionné les lacs[1].
Les fils du semple sont placés verticalement et correspondent aux interlignes verticaux de la carte perforée, sur les métiers Jacquard et suivants[2]. La mise en place d'un semple amovible permet de changer le dessin exécuté par le métier en une minute, surtout après les améliorations techniques apportées par Philippe de la Salle en 1772, qui permettent notamment l'accrochage et le décrochage facile des semples sur la machine de lissage et non sur le métier, ce qui offre un gain de temps notable[1].
Pour le tissage de la soie, le semple est ainsi composé de huit cents fils de chaîne[3].
Références[modifier | modifier le code]
- Marie-Jo de Chaignon, « Le dessin sur les étoffes de soie », Le Monde alpin et rhodanien, nos 2-3, , p. 65-84 (ISSN 1962-7696, DOI 10.3406/mar.1991.1453, lire en ligne).
- Fernande Aulagnier, « Philippe de Lasalle, dessinateur et fabricant d'étoffes de soie à Lyon au XVIIIe siècle », L'information géographique, vol. 10, no 2, , p. 81-82 (ISBN 9782200925789, lire en ligne).
- Justin Godart, L'ouvrier en soie : monographie du tisseur lyonnais ; étude historique, économique et sociale, Slatkine, , 542 p. (lire en ligne), p. 70.
