Sisian

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Sisian
(hy) Սիսիան
Sisian
De haut en bas et de gauche à droite:
Église Saint-GrégoireHôtel de villePétroglyphes d’UghtasarChutes de ShakiVorotnavankSisianMont Mets IshkhanasarRivière Vorotan
Administration
Pays Drapeau de l'Arménie Arménie
Région Syunik
Démographie
Gentilé Sisiantsi[1]
Population 16 773 hab. (2011)
Densité 505 hab./km2
Géographie
Coordonnées 39° 31′ 05″ nord, 46° 00′ 49″ est
Altitude 1 600 m
Superficie 3 320 ha = 33,2 km2
Fuseau horaire UTC+4
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Arménie
Voir sur la carte topographique d'Arménie
Sisian
Géolocalisation sur la carte : Arménie
Voir sur la carte administrative d'Arménie
Sisian
Géolocalisation sur la carte : Syunik
Voir sur la carte administrative du Syunik
Sisian

Sisian ou Sissian (en arménien Սիսիան ; jusqu'en 1940 Sisavan[2]), anciennement Sisakan (d'après Sisak (en)), est une ville du marz de Syunik en Arménie, au sud du pays. En 2011, elle compte 16 773 habitants.

Elle est située à 217 kilomètres de la capitale arménienne, Erevan, et à quelques kilomètres de la route reliant cette dernière à Stepanakert, la capitale du Haut-Karabagh.

Entouré de sommets enneigés et traversé par le Vorotan, le site est occupé depuis au moins l'âge du bronze moyen.

Étymologie[modifier | modifier le code]

La ville doit son nom à Sisak (en)[3]. Ce personnage est un descendant de Haïk, le fondateur de la lignée des Sisakan et l'éponyme du Syunik selon l'historien médiéval arménien Moïse de Khorène[4].

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Sisian est située à 217 km de la capitale arménienne, Erevan, et à 115 km de Kapan, la capitale régionale[3]. La route reliant Erevan à Stepanakert, la capitale du Haut-Karabagh, passe à quelques kilomètres de là[5].

Rose des vents Shaki Ishkhanasar (territoire non attribué),
Aghitu
Rose des vents
Brnakot N Uyts
O    Sisian    E
S
Ashotavan Ashotavan, Tolors Tolors

Topographie[modifier | modifier le code]

Sisian est encerclée de sommets enneigés aux pentes boisées, dont le Mets Ishkhanasar[6]. L'altitude moyenne y est de 1 600 m[3].

La ville a donné son nom au col de Sissian, haut de 2 346 mètres, qui permet de relier difficilement l'Arménie au Nakhitchevan en franchissant la chaîne du Zanguézour lorsqu'il est ouvert ; il est cependant fermé depuis plusieurs années en raison du conflit opposant l'Arménie à l'Azerbaïdjan.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Sisian est située à la confluence du Vorotan, qui la coupe en deux[6], et de la rivière locale, également nommée Sisian[2]. Elle compte par ailleurs plusieurs sources minérales fraîches[6].

Climat[modifier | modifier le code]

Le climat de Sisian est de type continental.

Relevé météorologique de Sisian
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −6 −5 −2 2 5 7 10 8 6 2 −1 −4 1,8
Température maximale moyenne (°C) 1 1 5 10 12 16 18 16 17 10 6 2 9,5
Précipitations (mm) 6 12 21 36 30 18 3 6 9 12 12 9 14,5
Nombre de jours avec précipitations 5 6 10 12 12 9 4 5 4 8 6 6 7,25
Source : World Weather Online[7]
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
1
−6
6
 
 
 
1
−5
12
 
 
 
5
−2
21
 
 
 
10
2
36
 
 
 
12
5
30
 
 
 
16
7
18
 
 
 
18
10
3
 
 
 
16
8
6
 
 
 
17
6
9
 
 
 
10
2
12
 
 
 
6
−1
12
 
 
 
2
−4
9
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Territoire[modifier | modifier le code]

La communauté couvre 3 320 hectares, dont :

  • 1 786 ha de terrains agricoles ;
  • 50 ha de terrains industriels ;
  • 18 ha alloués aux infrastructures énergétiques, de transport, de communication, etc. ;
  • 94 ha d'aires protégées ;
  • 598 ha de forêts ;
  • 36 ha d'eau[3].

Histoire[modifier | modifier le code]

L'occupation du site est ancienne. Une nécropole de l'âge du bronze moyen y a ainsi été découverte et fouillée[8].

Au sein du royaume d'Arménie, la localité fait partie du canton de Cłuk[3], un canton de la province arménienne historique de Siounie selon le géographe arménien du VIIe siècle Anania de Shirak[9]. Sisian est par la suite intégrée dans le royaume de Siounie ; elle devient ensuite au XVe siècle le centre d'un mélikat dirigé par une branche des Orbélian (dont est issu Israël Ori), qui existe encore à la fin du XVIIe siècle[10].

Sous l'URSS, Sisian devient le centre du raion du même nom au sein de la République socialiste soviétique d'Arménie[11]. Elle accède au rang de ville en 1974[12].

Politique[modifier | modifier le code]

En 2012, le maire (ou plus correctement le chef de la communauté) de Sisian était Artur Sargsyan[13].

Début Fin Nom Parti
2005 2008 Lavrent Sargsyan
2008 2012 Aghasi Hakobjanyan Arménie prospère
2012 2016 Aghasi Hakobjanyan Arménie prospère
2016 En cours Artur Sargsyan

Économie[modifier | modifier le code]

L'économie de la ville repose principalement sur la production de produits manufacturés (aliments, boissons, textiles, etc.) et sur l'industrie minière[14].

La ville a tiré profit pour son développement de la construction des quatre réservoirs du Vorotan, dont celui de Spandaryan, mais son économie a pâti de la crise des années 1990[3].

Transport[modifier | modifier le code]

La ville est dotée d'un aéroport, autrefois en liaison avec l'aéroport Erebouni d'Erevan[15].

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique de Sisian
1959 1970 1979 1989 2001
3 838[16]7 426[17]10 597[18]15 292[19]15 019[20]
2008 2011 2015 - -
16 665[21]16 773[14]14 900[22]--

Patrimoine[modifier | modifier le code]

Sisian est connue pour l'église du VIIe siècle qui la domine, Sourp Hovhannes (« Saint-Jean »), également nommée Siouni Vank[23]. Un musée est par ailleurs localisé dans la ville, le musée d'histoire Nicolas Adontz[24].

Le site mégalithique de Zorats Karer se trouve en outre non loin de la ville[25] (3,2 km au nord), ainsi que la chute de Shaki (6 km), la plus haute chute d'eau du Petit Caucase (18 m)[14].

Jumelages[modifier | modifier le code]

Sisian est jumelée à[26] ;

Carte
Jumelages et partenariats de Sisian.Voir et modifier les données sur Wikidata
Jumelages et partenariats de Sisian.Voir et modifier les données sur Wikidata
VillePays
MontélimarFrance
Néa SmýrniGrèce
SloutskBiélorussie

Personnalités nées à Sisian[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Joseph Dagdigian, « The Sisian travelogue »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Armenian Reporter, (consulté le ).
  2. a et b (en) John Brady Kiesling, Rediscovering Armenia : An Archaeological/Touristic Gazetteer and Map Set for the Historical Monuments of Armenia, Erevan, , 71 p. (lire en ligne), p. 89.
  3. a b c d e et f (hy) « Սիսիան ք, », sur syunik.gov.am (consulté le ).
  4. Moïse de Khorène (trad. Annie et Jean-Pierre Mahé), Histoire de l'Arménie, Paris, Gallimard, coll. « L'aube des peuples », , 455 p. (ISBN 2-07-072904-4), p. 125-126.
  5. (en) « Sisian », sur armeniainfo.am (consulté le ).
  6. a b et c (en) « Sisian », sur welcomearmenia.com (consulté le ).
  7. (en) « Sisian », sur worldweatheronline.com (consulté le ).
  8. (en) A. Gevorkyan et O. Khnkiyan, « The 1998 excavation campaign at the middle Bronze Age necropolis of Sisian, Armenia », dans Centro di studi micenei ed egeo-anatolici et Istituto per gli studi micenei ed egeo-anatolici, Studi micenei ed egeo-anatolici, vol. 38, 2000, p. 161-173.
  9. (en) Robert H. Hewsen, Armenia: A historical Atlas, The University of Chicago Press, Chicago et Londres, 2001 (ISBN 0-226-33228-4), p. 103.
  10. Dédéyan 2007, p. 417.
  11. (en) Robert H. Hewsen, op. cit., p. 249.
  12. (hy + en) ArmStat, Marzes of the Republic of Armenia in figures, « Population of the Republic of Armenia », (consulté le ).
  13. « Central Electoral Commission of the Republic of Armenia ».
  14. a b et c (hy + en) ArmStat, Marzes of the Republic of Armenia in figures, « RA Syunik Marz », (consulté le ).
  15. Krikor Amirzayan, « L’Arménie envisage de relancer l’activité des petits aéroports au Sud du pays », sur Nouvelles d'Arménie Magazine, (consulté le ).
  16. (ru) « Перепись населения СССР 1959 года — Армянская ССР »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur webgeo.ru (consulté le ).
  17. (ru) « Перепись населения СССР 1970 года — Армянская ССР »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur webgeo.ru (consulté le ).
  18. (ru) « Перепись населения СССР 1979 года — Армянская ССР »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur webgeo.ru (consulté le ).
  19. (ru) « Всесоюзная перепись населения 1989 г. — Численность городского населения союзных республик, их территориальных единиц, городских поселений и городских районов по полу (recensement de 1989, vol. 1, partie 1, tableau 3) », sur demoscope.ru (consulté le ).
  20. (hy + ru + en) ArmStat, RA 2001 Population and Housing Census Results, « RA Syunik Marz » (consulté le ).
  21. (hy + en) ArmStat, Marzes of the Republic of Armenia in figures, « RA Syunik Marz », (consulté le ).
  22. (hy) « Հայաստանի Հանրապետության մշտական բնակչության թվաքանակը 2015 թվականի հուլիսի 1-ի դրությամբ, » [« la population permanente de la République d'Estonie au 1er juillet 2015 »], sur armstat.am,‎ (consulté le ).
  23. Patrick Donabédian et Jean-Michel Thierry, Les arts arméniens, Éditions Mazenod, Paris, 1987 (ISBN 2-85088-017-5), p. 576.
  24. Sèda Mavian, Arménie, coll. « Guides Évasion », Hachette, Paris, 2006 (ISBN 978-2-01-240509-7), p. 192.
  25. (en) Brady Kiesling, op. cit., p. 90.
  26. « Jumelage »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur montelimar.fr (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]