Société des produits chimiques de Clamecy

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Société des Produits Chimiques de Clamecy
logo de Société des produits chimiques de Clamecy
Logotype de la SPCC.

Ancien nom Société M. Brulfer & Cie
Création 1922
Dates clés 1893
Disparition 1972
Fondateurs Maurice Brulfer
Personnages clés Marcelot, Barillot, A.Houdé, L.Cognat, Maurice Brulfer
Forme juridique Société Anonyme
Siège social Clamecy
Drapeau de la France France
Président Maurice Brulfer
Actionnaires Maurice Brulfer
Activité Carbonisation du Bois, Chimie
Produits Charbon, produits dérivés de la carbonisation
Société mère Progil
Filiales Société Forestière de Clamecy et du Centre
Partenaires Progil
Effectif 600 en 1953

Société précédente Société A. Houdé - L.Cognat
Société suivante Rhône-Progil

La Société des produits chimiques de Clamecy (SPCC) est une entreprise qui a existé à Clamecy entre 1919 et les années 1960. Elle était dirigée par Maurice Brulfer (1891-1966), chimiste diplômé de l'École supérieure de chimie de Nancy en 1910[1], chevalier de l'Ordre national de la Légion d'honneur[2].

Siège social de la SPCC.

Origines[modifier | modifier le code]

Elle est issue des rachats par Monsieur Maurice Brulfer de la Société Houdé Cognat et Cie, fondée en 1909, sise Port Saint-Roch à Clamecy. Elle-même issue du rachat du moulin à écorces Marcelot[3]. À la fin 1953, le site occupait toute la zone allant du Port Saint-Roch, jusqu'au lieu-dit La Rochette[4].

Historique[modifier | modifier le code]

En 1966, le patron, Maurice Brulfer disparaît à l'âge de 75 ans, l'entreprise était sous le contrôle de Progil, depuis 1962. Maurice Brulfer était le Président Directeur Général de cette société. En 1972, le site fut renommé du Rhône-Progil, la filiale SFCC, disparaît en 1985 à l'INSEE[5]. En 1975, le géant de l'industrie, alors public et nationalisé Rhône-Poulenc Industries division Chimie Minérale est au contrôle du site, cette société fait suite à la fusion de Progil et de Poulenc Frères qui fut renommée ensuite société Rhône Poulenc Spécialités chimiques et, est devenue Rhône Poulenc Chimie en 1981. Le site devient Rhodia à l'aube des années 2000, à la suite de la scission de Rhône Poulenc en deux entités Rhodia, pour la chimie fine et Aventis, pour la chimie pharmaceutique. En 2011, le site est racheté par la société belge Solvay[6], qui maintient les activités de chimie fine de Rhodia Opérations. Le site de Bagatelle, ainsi que celui de La Rochette, sont en cours de démolition et doivent devenir à l'horizon 2025, un parc solaire pour la production d'électricité. Ce site devrait fournir l'essentiel des besoins en électricité du site et une autre partie réinjectée dans le réseau Enedis[7].

Métiers[modifier | modifier le code]

La société était spécialisée dans la carbonisation du bois et produisait des produits chimiques à partir d'un système de carbonisation élaboré, où l'on récupérait par distillation des produits issus de cette même carbonisation. Le « Boulet de Clamecy » était le produit d'appel de la société et connu dans toute la France. Elle était aussi spécialisée dans le désétamage, procédé qui permettait de récupérer les sels d'étain des boîtes de conserves usagées, bien avant que le tri sélectif ne fasse son apparition.

Filiales[modifier | modifier le code]

Pour se fournir en matières premières, les forêts environnantes, ainsi que celles du Morvan, étaient mise à contribution, comme à l'époque du flottage. Pour ce faire, Maurice Brulfer créa la filiale de SPCC, Société Forestière de Clamecy et du Centre (SFCC), qui avait son siège à Clamecy et ses garages avec des chevaux, des bœufs et aussi des outils mécaniques comme les tracteurs Latil à gazogène[8].

Patronage et philanthropie[modifier | modifier le code]

La société était très proche des préoccupations de ses ouvriers et disposait d'un centre médico-social moderne, de deux cités ouvrières « La Bagatelle » et le « quartier Saint-Roch », d'une chapelle, d'une école ménagère pour les jeunes filles, de centre de vacances, un stade moderne « stade Maurice-Brulfer » et d'une tribune et divers équipements sportifs (football, tennis, basketball, etc.)[3].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • André Clérin, Société des Produits Chimiques de Clamecy de 1893 à 1953, Paris, Société des Produits Chimiques de Clamecy, .
  • Émile Guillien, La Société Forestière de Clamecy et du Centre (Filiale de SPCC), Asnois, Les traînes-bûches du Morvan, , 174 p.
  • Bertrand Sellier, Les fresques de l'usine de Clamecy, Clamecy, (ISBN 978-2-7466-2191-6).
  • Les Nostalgiques du Temps Passé, Clamecy, Saint-Cyr-sur-Loire, Éditions Alan Sutton, coll. « Mémoire en images », (ISBN 2-84910-078-1).
  • Bernard et Killien Stengel, Mémoires en Images Clamecy, t. II : Événements, fêtes et vie quotidienne, Saint-Avrertin, Éditions Alan Sutton, (ISBN 978-2-8138-0248-4).
  • Bulletin de la Société scientifique et Artistique de Clamecy 2006, .
  • Bulletin de la Société scientifique et Artistique de Clamecy 2007, .

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Brulfer, Maurice - Système d'Information Patrons et Patronat Français - XIXe – XXe siècles », sur patronsdefrance.fr (consulté le ).
  2. « Recherche - Base de données Léonore », sur leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le ).
  3. a et b Société des Produits Chimiques de Clamecy, Société des Produits Chimiques de Clamecy de 1893 à 1953, France, .
  4. « Solvay à Clamecy, un site en phase avec son époque… depuis 1894 ! », sur solvay.fr, (consulté le ).
  5. « Soc forestière de Clamecy et du Centre », sur societe.com (consulté le ).
  6. « Clamecy - Historique », sur solvay.fr (consulté le ).
  7. « Transformer un terrain inutilisé en parc solaire », sur Solvay.fr, (consulté le ).
  8. Émile Guillien, La Société Forestière de Clamecy et du Centre (Filiale de SPCC), Asnois, Les traînes-bûches du Morvan, , 174 p..

Liens externes[modifier | modifier le code]