Sonnay

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Sonnay
Sonnay
Le village central en 1910.
Blason de Sonnay
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement Vienne
Intercommunalité Communauté de communes Entre Bièvre et Rhône
Maire
Mandat
Claude Lhermet
2020-2026
Code postal 38150
Code commune 38496
Démographie
Gentilé Sonnayard, Sonnayarde
Population
municipale
1 276 hab. (2021 en augmentation de 3,24 % par rapport à 2015)
Densité 90 hab./km2
Population
agglomération
3 326 hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 45° 21′ 20″ nord, 4° 54′ 27″ est
Altitude 235 m
Min. 225 m
Max. 407 m
Superficie 14,17 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Sonnay
(ville-centre)
Aire d'attraction Roussillon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Roussillon
Législatives Septième circonscription
Localisation
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Liens
Site web sonnay.fr

Sonnay est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Ce village, de taille relativement importante se positionne dans le nord du département, non loin de la vallée du Rhône, entre Lyon et Valence, non loin de l'agglomération viennoise.

Ses habitants se nomment les Sonnayards (prononcez \sɔ.na.jaʁ\, \sɔ.na.jaʁd\ et non pas \sɔ.nɛ.jaʁ\, \sɔ.nɛ.jaʁd\).

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation et description[modifier | modifier le code]

Cette petite commune située dans la partie septentrionale du département de l'Isère s'étend sur une surface presque carrée de 1 417 hectares dont 450 sont boisés.

Géologie[modifier | modifier le code]

Sur les hauteurs, le sol est très argileux tandis qu'en plaine il est plutôt sableux.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Au nord ouest de la commune, il existe un quadripoint où se rencontrent les territoires de Sonnay, Ville-d'Anjou, Saint-Romain-de-Surieu et La Chapelle-de-Surieu.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat du Bassin du Sud-Ouest, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat semi-continental et le climat de montagne et est dans la région climatique Moyenne vallée du Rhône, caractérisée par un bon ensoleillement en été (fraction d’insolation > 60 %), une forte amplitude thermique annuelle (4 à 20 °C), un air sec en toutes saisons, orageux en été, des vents forts (mistral), une pluviométrie élevée en automne (250 à 300 mm)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 884 mm, avec 8,7 jours de précipitations en janvier et 5,9 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Sablons », sur la commune de Sablons à 11 km à vol d'oiseau[3], est de 13,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 805,2 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La Sonne traverse la commune. Ce ruisseau prenait sa source au pied du Mont-Félix. Vers la fin du XVe siècle, cette source torrentielle prend soudainement un passage souterrain, ne laissant en surface qu’un faible débit[7].

Voies de communication[modifier | modifier le code]

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Sonnay est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. Elle appartient à l'unité urbaine de Sonnay, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[11] et 3 326 habitants en 2021, dont elle est ville-centre[12],[13].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Roussillon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 27 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[14],[15].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (79,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (41,6 %), zones agricoles hétérogènes (22,5 %), forêts (18,6 %), cultures permanentes (8,5 %), zones urbanisées (8,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,7 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques naturels et technologiques majeurs[modifier | modifier le code]

Risques sismiques[modifier | modifier le code]

La totalité du territoire de la commune de Sonnay est située en zone de sismicité n°3 (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes de son secteur géographique[17].

Terminologie des zones sismiques[18]
Type de zone Niveau Définitions (bâtiment à risque normal)
Zone 3 Sismicité modérée accélération = 1,1 m/s2

Autres risques[modifier | modifier le code]

Toponymie[modifier | modifier le code]

L’étymologie du nom du village a plusieurs interprétations, mais dans son ensemble, le mot « SONNAY » indique une présence d’eaux. En l'occurrence « Sonne » pour le ruisseau ou torrent, suivi du suffixe « ay » synonyme de « hydro », « aygues » d'origine grecque. C’est le ruisseau ou torrent la Sonne qui a donné son nom à notre paroisse et à partir de 1795 à la commune[7].

Histoire[modifier | modifier le code]

À l'époque romaine, la « Sône » (sonitus aquaé) désigne le murmure de l’eau.

De l'an IV à l'an XIII de la République, la commune de Sonnay fait partie du canton de Chanas. Ensuite et encore aujourd'hui, elle est intégrée au canton de Roussillon.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs[réf. nécessaire]
Période Identité Étiquette Qualité
maire en 1968 2001 G. Corsat[19] DVD  
mars 2001 mars 2014 Alain Gelas DVD  
mars 2014 En cours M. Claude Lhermet SE Cadre[20]
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[22].

En 2021, la commune comptait 1 276 habitants[Note 3], en augmentation de 3,24 % par rapport à 2015 (Isère : +2,71 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
396666716762810853901937904
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
885867867856776790760771753
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
754751697696689675620645662
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013 2018
6226366898539591 2101 2821 2521 243
2021 - - - - - - - -
1 276--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

Médias[modifier | modifier le code]

Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition du Nord-Isère, un ou plusieurs articles à l'actualité du canton et quelquefois de la commune, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.

Cultes[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Lieu-dit Sainte-Catherine
Ce quartier était très fréquenté à l’époque romaine du fait de sa source abondante. De cette source coulait l’eau qui alimentait les thermes romains. Nommée plus tard « Sainte-Font » à cause de ses vertus contre « la jaunisse et les fièvres intermittentes », l’appellation deviendra Sainte-Catherine lors de la construction de l’oratoire (vers 1845). Ce dernier indiquerait la croisée de deux rivières souterraines. De nos jours, seuls les écrits, l’oratoire et notre blason nous rappellent qu’il y a 17 siècles notre village était pourvu d’une station thermale.
Maison Berthon
construite au XVIIe siècle, sous le règne de Louis XIV, elle a conservé son aspect d’origine. Cette bâtisse pourvue à l'origine de deux porches était un relais de diligences.
Le moulin à huile
situé au cœur du village, il a été exploité jusqu'en 1931 par Alphonse Modion, puis pendant quelques années par son fils Armand. Décédé récemment[Quand ?], celui-ci a fait vœu de léguer son moulin à la commune. Durant la dernière guerre mondiale, le moulin a fonctionné de manière clandestine, et on en retirait notamment le "gruau" permettant de nourrir le bétail. La remise en état de ce site a fait l'objet d'un chantier de jeunes. Une quinzaine de jeunes de différentes nationalités se sont affairés à nettoyer le pressoir et la meule de plusieurs tonnes et à reconstruire la chaudière. Il est ouvert au public depuis 2002.
Le télégraphe
Belvédère au point culminant du village (402 m) où une station télégraphique, outil de communication révolutionnaire pour l’époque, était implantée de 1821 à 1852. De par son altitude, ce site a connu la présence d'un ancien "télégraphe" aujourd'hui disparu.
Il a toutefois laissé son nom à ce quartier. De la table d'orientation, la vue est dégagée sur 270 degrés, du Mont Blanc au Mont Pilat, avec un panorama des Alpes, du Vercors, des collines de la Drôme et du Vivarais. L'aménagement de ce site a débuté lors d'un chantier international de jeunes en 2002, chantier qui a également permis de créer le sentier pédestre « Sur les traces du télégraphe ». La table d'orientation a été posée le 12 juillet 2005. Possibilité également de rejoindre le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Aucune personnalité n'est née dans la commune de Sonnay pour le moment.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Il comporte trois éléments :

- Un dauphin
emblème de la province vendue en 1349 par le dernier dauphin de Viennois (Humbert II) au roi de France à la condition que le gouverneur de ses terres soit le fils aîné du roi. Le Dauphiné devint par la suite l’apanage de l’héritier du trône de France qui prit alors le titre de dauphin.

Il semblerait que la région ait hérité son nom de défauts de prononciation et de transcription du mot « Delphini », surnom donné aux assiégeants de Delphes en Macédoine (590 av. J.-C.), dont les descendants se seraient installés dans notre région.

- Un bâtiment
représentant les thermes romains de SONNAY.
- La Vierge noire
du quartier le Plan telle qu’on la voit aujourd'hui dans un château de l’Ain. La légende raconte que cette statue de bois retrouvée un jour par un laboureur fut déposée dans une maison au quartier du Plan. Lorsque le propriétaire voulut l’emmener chez lui à Anjou, les bœufs attelés au chariot transportant la statue refusèrent de passer les limites de la propriété. Elle ne put être déplacée que lorsqu’une copie en plâtre fut déposée dans la maison[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Sonnay et Sablons », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Sablons », sur la commune de Sablons - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Sablons », sur la commune de Sablons - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  7. a b et c « Sonnay - Site officiel de la commune », sur sonnay.fr (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Unité urbaine 2020 de Sonnay », sur insee.fr (consulté le ).
  12. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  17. Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité
  18. [1]
  19. (en) « Législatives 1968 (Isère, 6e circonscription)  : professions de foi du 1er tour : Free Download, Borrow, and Streaming : Internet Archive »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Internet Archive (consulté le ).
  20. « Résultats municipales 2020 à Sonnay », sur lemonde.fr (consulté le ).
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]