Stattmatten
Stattmatten | |
La mairie de Stattmatten. | |
Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Haguenau-Wissembourg |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays Rhénan |
Maire Mandat |
Jean-Jacques Merkel 2020-2026 |
Code postal | 67770 |
Code commune | 67476 |
Démographie | |
Gentilé | Stattmattenois, Stattmattenoises |
Population municipale |
751 hab. (2021 ) |
Densité | 191 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 47′ 51″ nord, 8° 00′ 12″ est |
Altitude | Min. 116 m Max. 122 m |
Superficie | 3,93 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Sessenheim (banlieue) |
Aire d'attraction | Strasbourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bischwiller |
Législatives | Huitième circonscription |
Localisation | |
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Stattmatten est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Stattmatten se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation[modifier | modifier le code]
Les altitudes minimale et maximale de Stattmatten sont respectivement de 116 m et 122 m.
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de 4 communes :
Hydrographie[modifier | modifier le code]
Stattmatten est arrosée par la Moder.
Climat[modifier | modifier le code]
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Alsace, caractérisée par une pluviométrie faible, particulièrement en automne et en hiver, un été chaud et bien ensoleillé, une humidité de l’air basse au printemps et en été, des vents faibles et des brouillards fréquents en automne (25 à 30 jours)[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 859 mm, avec 10,6 jours de précipitations en janvier et 10,1 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Preuschdorf », sur la commune de Preuschdorf à 22 km à vol d'oiseau[3], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 834,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,8 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,9 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Stattmatten est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10]. Elle appartient à l'unité urbaine de Sessenheim, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[11] et 3 022 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[12],[13].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[14],[15].
Occupation des sols[modifier | modifier le code]
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (43,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (49,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (43,9 %), forêts (25 %), eaux continentales[Note 4] (14,5 %), zones urbanisées (13,6 %), mines, décharges et chantiers (2,9 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie[modifier | modifier le code]
Histoire[modifier | modifier le code]
Ce petit village du Ried du Nord, à l'écart des grands axes routiers, compte actuellement environ 703 habitants. Si les premières archives mentionnant son nom remontent au XIVe siècle, la naissance de Stattmatten devait se situer aux environs du IXe siècle.
En 1359, le village passe avec dix autres communes de l'Uffried aux mains des barons de Fleckenstein.
Une légende transmise par les générations raconte que le village fut fondé par une famille suisse, les Heintzen, qui en longeant le Rhin fut émerveillée par la beauté du site. Elle amarra son bateau près d'une berge, un quai actif près d'une prairie verdoyante (Statt en den matten) et finit par s'y établir définitivement. L'histoire de la bourgade est étroitement liée à celle du Rhin, frontière naturelle et zone de passage des gens de guerre. Stattmatten faillit disparaitre comme d'autres villages dans les méandres des pillages, mises à sac et autres horreurs de guerre. Celle de Trente Ans (1618-1648) fut la plus meurtrière et rares furent les familles qui survécurent en se réfugiant sur les îles du Rhin.
Lors de la guerre de Succession d'Espagne (1701-1714), le maréchal de Villars, commandant les troupes du roi de France livra en 1706 une bataille importante contre les armées du prince de Bade qui lui permit entre autres de prendre le tête du pont du Rhin à Stattmatten. Lors de l'extinction de la lignée mâle des Fleckenstein en 1720, le village passa jusqu'à la Révolution aux mains ducCardinal Rohan Soubise. La population de Statmatten a payé un lourd tribut lors des deux guerres mondiales. Dans les siècles passés, la plupart des habitants vivaient de la pêche, de la batellerie et de l'agriculture. On rencontre également quelques orpailleurs qui restent en mémoire par les surnoms familiers (Hofname) tels que Goldriecke ou Goldschaengel. La réforme protestante fut instaurée en 1543.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].
En 2021, la commune comptait 751 habitants[Note 5], en augmentation de 7,59 % par rapport à 2015 (Bas-Rhin : +3,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie[modifier | modifier le code]
Depuis 2011, le village de Stattmatten accueille un coiffeur. Le village a aussi à sa portée deux stades de football, un terrain de paintball, et un centre équestre.
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
La commune a la particularité de ne pas avoir d'église.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
Héraldique[modifier | modifier le code]
Les armes de Stattmatten se blasonnent ainsi : |
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Données statistiques (dossier complet) sur la commune de Stattmatten (67476)., sur le site de l'Insee (consulté le ).
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Les records sont établis sur la période du au .
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes[modifier | modifier le code]
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références[modifier | modifier le code]
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Stattmatten et Preuschdorf », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Preuschdorf », sur la commune de Preuschdorf - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Station Météo-France « Preuschdorf », sur la commune de Preuschdorf - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Sessenheim », sur insee.fr (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- [PDF] Liste des maires au 1er avril 2008 sur le site de la préfecture du> Bas-Rhin.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur labanquedublason2.com (consulté le ).