Supremi apostolatus officio

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Supremi apostolatus officio
Blason du pape Léon XIII
Encyclique du pape Léon XIII
Date 1er septembre 1883
Sujet sur le très saint rosaire
Chronologie

Supremi apostolatus officio est la première[1] de onze encycliques du pape Léon XIII sur le rosaire. Elle a été publiée le 1er septembre 1883 afin d’encourager la pratique de longue date[2] de la prière (ou dévotion) au rosaire.

Elle est ainsi nommée en fonction de ses premiers mots en latin dont la traduction signifie « Le devoir du suprême apostolat ».

Argumentaire[modifier | modifier le code]

Comme la plupart des lettres encycliques de ce siècle, les destinataires sont les « Vénérables Frères les Patriarches, Primats, Archevêques et Evêques du monde catholique, en grâce et communion avec le Siège Apostolique ».

Léon XIII rappelle son devoir de veiller sur l’Église, et donc de demander des secours divins, le plus efficace et le plus ancien étant l’intercession auprès de la Vierge Marie, à plus forte raison quand l’Eglise est attaquée.

À cette fin, il demande que « cette année [1883], la dévotion [au rosaire] soit l’objet d’une attention toute particulière dans le monde catholique. ».

Il énumère plusieurs de ses qualificatifs : « Auxiliatrice, bienfaitrice, consolatrice des chrétiens, reine des armées, dispensatrice de la victoire et de la paix. ».

Puis le pape rappelle que le saint qui a institué le rosaire était saint Dominique, fondateur de l’ordre dominicain, engagé contre l'hérésie des Albigeois et selon lequel la prière du rosaire a démontré la puissance et l’efficacité. Il rappelle également que cette prière du Rosaire avait abouti à des victoires, notamment lors de la bataille de Lépante ou lors d’autres combats contre les forces de l’empire ottoman.

Reprenant les enseignements de plusieurs de ses prédécesseurs, Léon XIII rappelle donc que :

« Dans la divulgation de cette sorte de prières, les fidèles ont commencé à s’échauffer dans la méditation, à s’enflammer dans la prière, puis sont devenus d’autres hommes ; les ténèbres de l’hérésie se sont dissipées, et la lumière de la foi catholique a brillé de tout son éclat ».

L’enjeu du rosaire est de solliciter le secours divin par Marie, en vue de guérir les maux de l’époque.

« Ce grand saint [Dominique], éclairé par la lumière céleste, entrevit clairement que, pour guérir son siècle, aucun remède ne serait plus efficace que celui qui ramènerait les hommes à Jésus-Christ, qui est la voie, la vérité et la vie, et les pousserait à s’adresser à cette Vierge. »

Léon XIII appelle donc à prier le rosaire, et exprime que :

« Non seulement Nous exhortons instamment tous les chrétiens à s'adonner à la récitation de la pieuse dévotion du rosaire en public ou en privé dans leur propre maison et famille, et cela sans cesse, mais nous désirons aussi que tout le mois d'octobre soit cette année devrait être consacrée à la sainte Reine du Rosaire ».

Il indique enfin quelques prescriptions de forme et d’indulgences associées.

Notes et sources[modifier | modifier le code]

  1. Hyacinthe Kihandi Kubondila, « Le Magnificat dans la pensée de Jean-Marc Ela, Perspectives pour une possible mariologie sociale en Afrique », Théologiques, Volume 28, numéro 2,‎ , p. 168–188 (lire en ligne)
  2. Froeschle-Chopard Marie-Hélène, « La dévotion du Rosaire à travers quelques livres de piété », Histoire, économie et société, 10ᵉ année, n°3. Prières et charité sous l'Ancien Régime,‎ , p. 299-316