Tarif de Marseille

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Tarif de Marseille
Vue de l'inscription dans le Corpus Inscriptionum Semiticarum.
Vue de l'inscription dans le Corpus Inscriptionum Semiticarum.
Type Inscription lapidaire
Matériau calcaire
Méthode de fabrication Gravure
Période IVe siècle av. J.-C. (?)
Culture Civilisation carthaginoise
Date de découverte 1845
Lieu de découverte Carthage
Conservation musée d'archéologie méditerranéenne

Un tarif de Marseille est un document épigraphique carthaginois découvert en 1845 à Marseille. Ce document, après avoir été considéré par certains historiens comme prouvant des cultes phéniciens et donc une installation phénicienne dans la ville, est considéré comme provenant du site archéologique de Carthage.

Histoire[modifier | modifier le code]

L'inscription était selon Lipinski affichée dans le temple de Baal Saphon à Carthage[1].

La pierre est découverte en juin 1845 dans le quartier de la Cathédrale Sainte-Marie-Majeure de Marseille par des ouvriers lors de la démolition d'une maison[B 1]. Le document est traduit par Georges Niculy Limbery mais de manière erronée selon Félicien de Saulcy[B 2].

Le tarif est exposé depuis au musée d'archéologie méditerranéenne de Marseille[A 1].

Description[modifier | modifier le code]

Le tarif de Marseille dans l'article de Félicien de Saulcy de 1847

Seuls deux fragments de l'inscription ont été retrouvés[B 3] dans un premier temps. Saulcy, qui dénombre 21 lignes pour 872 caractères, y voit « le type le plus parfait qui ait été retrouvé jusqu'à ce jour [1847] de l'écriture phénicienne »[B 3]. Un troisième fragment figure sur l'édition du Corpus Inscriptionum Semiticarum.

Le document figure une liste hiérarchisée des offrandes aux divinités, Ba'al en particulier, et la partie de l'offrande devant revenir aux desservants du culte[1].

Interprétation[modifier | modifier le code]

Le texte fait partie des rares documents puniques épigraphiques connus dans le champ autre que funéraire. Les inscriptions funéraires puniques sont stéréotypées et ce document est important pour la connaissance de la religion carthaginoise. Cet intérêt est souligné dès l'étude de Félicien de Saulcy[B 4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Lipinski 1992, p. 439.
  • Marseille phénicienne, un mythe du XIXe siècle
  • Mémoire sur une inscription phénicienne déterrée à Marseille en
  1. Saulcy 1847, p. 311.
  2. Saulcy 1847, p. 311-312.
  3. a et b Saulcy 1847, p. 314.
  4. Saulcy 1847, p. 346-347.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • E. Lipinski, « Tarifs sacrificiels », dans Dictionnaire de la civilisation phénicienne et punique, (ISBN 2503500331), p. 439-440. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Elénore Fournié, « Nouveau parcours archéologique en Méditerranée », Archeologia, no 576,‎ , p. 6-7
  • A. Hermary, « Marseille phénicienne, un mythe du XIXe siècle », dans Pour une histoire de l'archéologie XVIIIe siècle-1945, (ISBN 9782356133151), p. 263-272.
  • Bargès, Abbé J. J. L. (1847) : Temple de Baal à Marseille ou grande inscription phénicienne découverte dans cette ville dans le courant de l’année 1845, expliquée et accompagnée d’observations critiques et historiques, Paris.
  • Bargès, Abbé J. J. L. (1868) : Inscription phénicienne de Marseille. Nouvelles observations. Historique de la découverte et description exacte de la pierre, le tout accompagné de pièces justificatives et d’une planche lithographique, Paris.
  • Félicien de Saulcy, « Mémoire sur une inscription phénicienne déterrée à Marseille en juin 1845 », Mémoires de l'Institut de France, vol. 1, no 17,‎ , p. 310-347 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.

Lien interne[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]