Théodore Prunieau

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Théodore Prunieau
Fonction
Bourgmestre de Charleroi
-
Biographie
Naissance
Entre le et le Voir et modifier les données sur Wikidata
CharleroiVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Nom de naissance
Théodore-Joseph PrunieauVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
autrichienne (-)
française (-)
néerlandaise (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Autres informations
Date de baptême

Théodore Prunieau est un homme politique, né le 11 ou à Charleroi[a] et mort dans cette ville le [1]. Il est maire de Charleroi de 1814 à 1824, nommé par Guillaume Ier, roi du royaume uni des Pays-Bas.

Biographie[modifier | modifier le code]

Théodore Prunieau (ou Pruniau) est issu d'une ancienne famille de brasseurs de Charleroi. Il est le fils de Jean Antoine Joseph Prunieau et de Marie Norbertine Wauthier. Assez jeune, il s'occupe de la brasserie familiale. Dès 1802, il est porté au corps municipal de Charleroi. En 1807, il est nommé adjoint-maire et reste à ce poste jusqu'en 1814. Il a dans ses attributions tout ce qui touche à la police locale.

En , il est nommé maire par Guillaume Ier des Pays-Bas[2]. Il a à faire face à une situation problématique. La domination française a ruiné la Belgique et la ville de Charleroi est criblée de dettes. Il rétablit le droit de demi-barrière à la sortie de la ville et favorise l'industrie locale avec l'établissement de la fonderie de fer de Théodore Bernus, de la fonderie de cuivre de Boucher, de la distillerie de grains Castelain. À cela, s'ajoutent les charbonnages, verreries et manufactures en plein développement avec le début de l'ère industrielle.

Une des périodes les plus difficiles est celle de la chute du Premier Empire et de la bataille de Waterloo. Charleroi est livré au troupes de passage des diverses nations, français, prussiens et russes. Les Prussiens n'hésitent pas à brutaliser les habitants. La ville vit sous les réquisitions et les menaces. La situation est en particulier critique du 15 au avec le passage à deux reprises de l'armée française avant et après la bataille de Waterloo. Théodore Prunieau et ses adjoints Lambert et Rucloux tentent de soulager la misère des carolorégiens, mais souvent en vain[3].

En 1816, les Hollandais débutent la reconstruction de la forteresse de Charleroi qui doit protéger les Pays-Bas du sud contre un éventuel retour offensif de la France[2]. De cette date à 1821, la ville n'est plus qu'un vaste chantier. La ville suit le mouvement du gouvernement hollandais : elle fait paver la place de la Ville-Haute et quelques rues, placer des trottoirs en pierre de taille et adoucir la pente de la rue de la Montagne[4]. En 1817, l'administration de Charleroi est renouvelée et Théodore Prunieau a comme adjoint-maires François Rucloux et Charles Nalinne[5].

Au début 1819, voit la réouverture par les autorités communales du Collège de Charleroi qui était fermé depuis 1811. À plus de 52 ans, Théodore Prunieau n'a plus la vigueur nécessaire pour faire face à la situation difficile des finances communales. Le 19 février 1824, le Roi Guillaume Ier des Pays-Bas nomme un Collège de Régence formé d'un bourgmestre et de deux échevins. Il laisse sa place à Ferdinand Puissant, nouveau bourgmestre, et redevient simple conseiller. Le , il démissionne du Conseil échevinal. À son décès en 1828, il laisse une partie de sa fortune aux pauvres de Charleroi et de Mont-sur-Marchienne. Il a été enterré à côté de l'Eglise de Mont-sur-Marchienne[5].

Publications[modifier | modifier le code]

  • (en) Théodore-Joseph Prunieau maire de la ville de 1814 à 1824, Notice sur la ville de Charleroi, , 32 p. — Publiée d'après le manuscrit par la Revue du personnel de la Banque Nationale de Belgique le à l'occasion de la commémoration du passage de Napoléon à Charleroi le 15 juin 1815, trois jours avant Waterloo.

Hommages[modifier | modifier le code]

Une rue de Charleroi Ville-Basse porte son nom (rue Prunieau).

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Le registre d'état civil constate qu'il fut baptisé le 13 (Van Bastelaer 1873, p. 414).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Van Bastelaer 1873, p. 422.
  2. a et b Piérard 1855, p. 65.
  3. Charleroi découverte - F. Dierick, « 1815 à Charleroi : les dernières victoires de Napoléon », sur Charleroi-découverte, (consulté le ).
  4. Emile Lempereur, Charleroi à cœur ouvert, Paris-Gembloux, Editions Duculot, , 192 p., p. 73.
  5. a et b Van Bastelaer 1873, p. 420.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]