The Love Club EP

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The Love Club EP
Description de l'image Lorde - The Love Club EP logo.png.
EP de Lorde
Sortie (indépendant)
(Universal)
Enregistré Golden Age Studios (Auckland)
Durée 16:04
Genre
Format
Auteur Ella Yelich-O'Connor
Compositeur Joel Little (en)
Producteur Joel Little
Label

Albums de Lorde

Singles

  1. Royals
    Sortie :

The Love Club EP est le premier extended play de l'auteure-compositrice-interprète néo-zélandaise Lorde. Il sort le , auto-édité par la chanteuse qui propose aux internautes de le télécharger gratuitement via SoundCloud. Le label Universal décide de le publier à nouveau le en le commercialisant sur différentes plateformes numériques.

Les cinq chansons de l'EP sont écrites par Lorde et composées par Joel Little (en) qui en est aussi le producteur. Elles sont enregistrées dans les studios Golden Age à Auckland où ils travaillent ensemble depuis leur rencontre en 2011.

Le single Royals sort le . Il rencontre un succès commercial en se classant premier des palmarès musical de plusieurs pays, dont les États-Unis, la Nouvelle-Zélande et le Royaume-Uni. Il est aussi inclus dans le premier album studio de la chanteuse, Pure Heroine, sorti le . Une version longue de cet album, dans laquelle sont intégrées les quatre autres chansons de The Love Club EP, est commercialisée en .

Historique[modifier | modifier le code]

Écriture, enregistrement et sortie[modifier | modifier le code]

Lorde en 2011.

À l'âge de douze ans, Lorde chante Warwick Avenue (en) de Duffy durant un spectacle organisé par son école. Le père d'un ami la filme et envoie la vidéo à Scott MacLachlan, un A&R travaillant pour le major Universal Music Group. Il fait signer à la jeune artiste un contrat de développement (en) avec son label[2]. Après avoir travaillé sans succès avec plusieurs paroliers, elle rencontre Joel Little (en) en 2011, alors qu'elle est âgée de quinze ans. Dans un entretien accordé au New Zealand Herald en , il raconte les débuts de carrière de Lorde : il explique qu'Universal leur a laissé une grande liberté artistique afin d'aider la chanteuse à déterminer ce qu'elle souhaitait faire. Lorsqu'ils commencent à écrire des chansons ensemble dans les studios Golden Age à Auckland, ils essaient plusieurs genres musicaux. Little considère que les points forts de Lorde sont sa voix et les paroles de ses chansons ; il souhaite que les mélodies qu'il compose puissent les mettre en avant[3]. Après plusieurs semaines d'expérimentation, les deux artistes écrivent et composent les chansons Royals, Bravado (en) et Biting Down en une semaine[4]. Questionnée par le magazine musical Billboard, la chanteuse précise avoir écrit les paroles de Royals en trente minutes avant de retravailler la chanson avec Joel Little[5].

Le , Lorde poste The Love Club EP sur son compte SoundCloud où les internautes peuvent le télécharger gratuitement[6]. C'est sur ce site web que Jason Flom (en) la découvre début 2013. Il prend alors contact avec elle, son manager et ses parents pour les convaincre de distribuer ses chansons en dehors de la Nouvelle-Zélande. Il fait signer à la chanteuse un contrat avec le label Lava Records dont il est le président[7]. L'EP est publié aux États-Unis en par Universal Music Group[8].

Promotion[modifier | modifier le code]

Le single Royals sort le . Il fait son entrée dans le top single néo-zélandais à la première place qu'il occupe pendant trois semaines[9]. Aux États-Unis, il commence par être diffusé par les radios rock alternatives (en) puis par les radios pop (en)[2]. Lorde l'interprète dans l'émission Late Night with Jimmy Fallon le , ce qui marque la première apparition de la chanteuse à la télévision américaine[10]. Le single finit par prendre la tête du Billboard Hot 100, une première pour un artiste néo-zélandais[6], et bat le record du nombre de semaines passées à la première place du top Alternative Songs pour une chanson interprétée par une artiste féminine[11]. Il atteint aussi la première place du Triple A (en), du top 40 Mainstream[12] et des classements musicaux d'autres pays, dont le Royaume-Uni et le Canada[13],[14]. Lors de la 56e cérémonie des Grammy Awards, Lorde gagne les prix de la chanson de l'année et de la meilleure prestation vocale pop en solo pour Royals[15].

Le premier concert de Lorde aux États-Unis, qui a lieu le au Poisson Rouge à New York[16], se joue à guichets fermés devant 700 spectateurs. Elle donne une dizaine de concerts jusqu'au mois de septembre[17]. Le , David Letterman l'invite à interpréter six chansons au Ed Sullivan Theater à Broadway pour promouvoir The Love Club EP et Pure Heroine. Le concert est enregistré puis diffusé dans le cadre de Live on Letterman (en)[18], une série de concerts diffusée sur le site web de CBS et sur Vevo. Le mois suivant, le chanteur de country Keith Urban accorde une interview au magazine Rolling Stone dans laquelle il complimente la prestation de la chanteuse[19].

Lorde en 2014 durant la tournée Pure Heroine Tour.

La première tournée de Lorde en tant que tête d'affiche, le Pure Heroine Tour (en), commence le dans la ville d'Austin au Texas. La chanteuse interprète quatorze chansons, dont Biting Down, Bravado et Royals[20]. Son premier concert à Londres dans le cadre de cette tournée affiche complet cinq minutes après la mise en vente des tickets[21]. Elle fait aussi partie de la programmation de plusieurs festivals, dont Coachella en [22] et Lollapalooza en [23]. La prestation de Lorde à Coachella fait partie des plus commentées du festival cette année-là[24].

Composition[modifier | modifier le code]

Kanye West a inspiré Lorde pour l'écriture des chansons Bravado et Royals.

La première chanson de l'EP, Bravado (en), est de genre chamber pop[25]. Dans une interview accordée au magazine musical Rolling Stone en , Lorde explique que ce titre est inspiré des paroles de Dark Fantasy (en), une chanson du rappeur américain Kanye West extraite de son sixième album studio My Beautiful Dark Twisted Fantasy[26],[27].

Pour écrire Royals, la chanteuse s'est inspirée d'un autre album du rappeur, Watch the Throne qu'il a publié en 2011 avec Jay-Z[28]. Dans cette chanson mêlant R&B et pop[29], Lorde évoque l'hédonisme et le matérialisme ; elle explique dans le magazine Rolling Stone s'intéresser à l'aristocratie, à l'Ivy League et au concept de « vieux riche (en) »[2]. À travers les paroles de Royals, elle dénonce l'omniprésence du luxe dans la musique pop qui déconnecte les artistes de leur audience[6].

Nick Ward, qui écrit pour le journal néo-zélandais The Nelson Mail (en), compare l'EP à « Portishead avec du cran et de l'âme, ou Lana Del Rey avec de meilleures paroles »[1]. Dans un article écrit pour le Guardian, le critique Paul Lester compare la manière d'écrire de Lorde à celle des poètes T. S. Eliot, Allen Ginsberg et Sylvia Plath[30].

Accueil[modifier | modifier le code]

Accueil critique[modifier | modifier le code]

The Love Club EP
Compilation des critiques
PériodiqueNote
AllMusic 3/5 étoiles[31]
The Nelson Mail (en) 5/5 étoiles[1]
The New Zealand Herald 5/5 étoiles[25]

The Love Club EP reçoit des critiques positives[1],[25],[31]. Plusieurs artistes complimentent l'EP publiquement, dont les chanteuses Grimes et Sky Ferreira[30].

La voix de Lorde est remarquée par les critiques : Nick Ward du Nelson Mail (en) la juge « impressionnante »[1], Paul Lester du Guardian la trouve « mignonne mais tranchante »[30] et Chris Schulz du New Zealand Herald la juge mature et « étourdissante ». Ce dernier considère Bravado (en) et Million Dollar Bills comme les meilleures chansons de l'EP[25].

Accueil commercial[modifier | modifier le code]

The Love Club EP atteint la deuxième place du top album néo-zélandais[32] et reste dans le top 5 pendant cinq mois[33]. Il se classe aussi à la deuxième position du top australien[32]. Aux États-Unis, il fait son entrée dans le top Heatseekers en à la huitième place. Le mois suivant, il intègre le Billboard 200 à la 191e position avec 10 000 unités vendues[7].

Avant qu'Universal Music Group commercialise l'EP en , il est téléchargé gratuitement 60 000 fois via SoundCloud[34]. Sur iTunes, il atteint la première place des classements d'albums en Nouvelle-Zélande et en Australie ainsi que le top 10 du classement américain. En , l'ensemble des chansons de l'EP totalise deux millions d'écoutes en streaming[30].

Liste des pistes[modifier | modifier le code]

Toutes les chansons sont écrites et composées par Ella Yelich-O'Connor et Joel Little (en).

Édition standard
No Titre Durée
1. Bravado (en) 3:41
2. Royals 3:10
3. Million Dollar Bills 2:18
4. The Love Club (en) 3:21
5. Biting Down 3:33
16:04

Classements et certifications[modifier | modifier le code]

Classements hebdomadaires[modifier | modifier le code]

Classement (2013) Meilleure
position
Drapeau de l'Australie Australie (ARIA)[35] 2
Drapeau du Canada Canada (Canadian Albums)[36] 22
Drapeau des États-Unis États-Unis (Billboard 200)[37] 23
Drapeau des États-Unis États-Unis (Alternative Albums)[38] 6
Drapeau des États-Unis États-Unis (Digital Albums)[39] 6
Drapeau des États-Unis États-Unis (Top Rock Albums)[40] 6
Drapeau de la Nouvelle-Zélande Nouvelle-Zélande (RIANZ)[41] 2

Classements annuels[modifier | modifier le code]

Classement (2013) Position
Drapeau de l'Australie Australie (ARIA Charts)[42] 5
Drapeau des États-Unis États-Unis (Billboard 200)[43] 182
Drapeau de la Nouvelle-Zélande Nouvelle-Zélande (RIANZ)[44] 5
Classement (2014) Position
Drapeau de l'Australie Australie (ARIA Charts)[45] 83

Certifications[modifier | modifier le code]

Région Certification Ventes/Streams
Drapeau de l'Australie Australie (ARIA)[46] Disque de platine 9 × Platine 630 000^
Drapeau de la Nouvelle-Zélande Nouvelle-Zélande (RMNZ)[47] Disque de platine Platine 15 000^

*Ventes selon la certification
^Mise en rayon selon la certification
xNon précisé par la certification

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e (en) Nick Ward, « Lorde: The Love Club EP », sur stuff.co.nz, The Nelson Mail (en), (consulté le ).
  2. a b et c (en) Jonah Weiner, « Lorde’s Teenage Dream », sur rollingstone.com, Rolling Stone, (consulté le ).
  3. (en) « Joel Little: Doing the Lorde's work », sur nzherald.co.nz, The New Zealand Herald, (consulté le ).
  4. (en) Huw Oliver, « The secrets of Lorde's right-hand man, Joel Little », sur theguardian.com, The Guardian, (consulté le ).
  5. (en) Jason Lipshutz, « Lorde Q&A: New Zealand Star On Next Single, Nicki Minaj & Staying Mysterious », sur billboard.com, Billboard, (consulté le ).
  6. a b et c (en) Duncan Greive, « Lorde - Pop's New Ruler », sur fasterlouder.com.au (version du sur Internet Archive).
  7. a et b (en) Jason Lipshutz, « Lorde Breaks Onto U.S. Charts, Preps September Album », sur billboard.com, Billboard, (consulté le ).
  8. (en) Megan Buerger, « Lorde on the Rise », sur wsj.com, The Wall Street Journal, (consulté le ).
  9. (en) Kate Franco, « Lorde’s The Love Club EP served up to be one of the best », sur thesuffolkjournal.com, The Suffolk Journal (en), (consulté le ).
  10. (en) Erin Coulehan, « Lorde Plays It Cool With ‘Royals’ on ‘Fallon’ », sur rollingstone.com, Rolling Stone, (consulté le ).
  11. (en) Alexis Petridis, « Lorde: 'I'm just a freak' », sur theguardian.com, The Guardian, (consulté le ).
  12. (en) Gary Trust, « Lorde's 'Royals' Crowns Pop Songs Chart », sur billboard.com, Billboard, (consulté le ).
  13. (en) « Lorde signs multi-million dollar publishing deal », sur telegraph.co.uk, The Daily Telegraph, (consulté le ).
  14. (en) Justin Myers, « Lorde pips James Arthur to Official Singles Chart throne with Royals », sur officialcharts.com, The Official Charts Company, (consulté le ).
  15. (en) Kory Grow, « Daft Punk, Macklemore, Lorde Win Big at 2014 Grammy Awards », sur rollingstone.com, Rolling Stone, (consulté le ).
  16. (en) Jason Lipshutz, « Lorde Hypnotizes At First U.S. Show: Live Review », sur billboard.com, Billboard, (consulté le ).
  17. (en) Jason Lipshutz, « Lorde: The Billboard Cover Story », sur billboard.com, Billboard, (consulté le ).
  18. (en) Kory Grow, « Lorde Is Blissful During Six-Song ‘Live on Letterman’ Set », sur rollingstone.com, Rolling Stone, (consulté le ).
  19. (en) Patrick Doyle, « Keith Urban Loves ‘Yeezus,’ Lorde, Blood Orange and Timberlake », sur rollingstone.com, Rolling Stone, (consulté le ).
  20. (en) Chad Swiatecki, « Lorde Enchants Austin on Opening Night of First Full U.S. Tour », sur rollingstone.com, Rolling Stone, (consulté le ).
  21. (en) James Lachno, « Lorde – New Music », sur telegraph.co.uk, The Daily Telegraph, (consulté le ).
  22. (en) Reggie Ugwu, « Coachella 2014: Lorde Makes Desert Debut, Gets Royal Treatment », sur billboard.com, Billboard, (consulté le ).
  23. (en) Jon Blistein, « Lollapalooza 2014: Eminem, Outkast, Arctic Monkeys Headline Lineup », sur rollingstone.com, Rolling Stone, (consulté le ).
  24. (en) Colin Stutz, « Coachella 2014: Beyonce, Lorde, Pharrell Most Tweeted Artists Saturday », sur billboard.com, Billboard, (consulté le ).
  25. a b c et d (en) Chris Schulz, « Album review: Lorde, The Love Club EP », sur nzherald.co.nz, The New Zealand Herald, (consulté le ).
  26. (en) « lorde: "i get paralyzingly nervous" », sur mtv.co.uk, MTV, (consulté le ).
  27. (en) « How Lorde Broke All the Rules: Inside Rolling Stone’s New Issue », sur rollingstone.com, Rolling Stone, (consulté le ).
  28. (en) Hermione Hoby, « One to watch: Lorde », sur theguardian.com, The Guardian, (consulté le ).
  29. (en) Kitty Empire (en), « Lorde – review », sur theguardian.com, The Guardian, (consulté le ).
  30. a b c et d (en) Paul Lester, « New Band of the Day: Lorde », sur theguardian.com, The Guardian, (consulté le ).
  31. a et b (en) « Lorde - The Love Club EP », sur allmusic.com, AllMusic (consulté le ).
  32. a et b (en) « From Devonport to diva: The story of Lorde so far », sur stuff.co.nz, The Nelson Mail (en), (consulté le ).
  33. (en) Nick Levine, « Lorde performs US Number One hit ‘Royals’ on morning TV », sur nme.com, New Musical Express, (consulté le ).
  34. (en) « Taking Flight: 16-Year-Old Ella Yelich-O’Connor vs. Lorde, Popstar », sur complex.com, Complex, (consulté le ).
  35. (en) Australian-charts.com – Lorde – The Love Club EP. ARIA Top 50 album. Hung Medien.
  36. (en) Lorde - Chart history – Billboard. Canadian Albums Chart. Prometheus Global Media.
  37. (en) Lorde - Chart history – Billboard. Billboard 200. Prometheus Global Media.
  38. (en) Lorde - Chart history – Billboard. Billboard Alternative Albums. Prometheus Global Media.
  39. (en) Lorde - Chart history – Billboard. Billboard Digital Albums. Prometheus Global Media.
  40. (en) Lorde - Chart history – Billboard. Billboard Top Rock Albums. Prometheus Global Media.
  41. (en) Charts.org.nz – Lorde – The Love Club EP. RIANZ. Hung Medien.
  42. (en) « ARIA Charts - End of Year - 2013 », sur aria.com.au, ARIA Charts (consulté le ).
  43. (en) « Billboard 200 - 2013 », sur billboard.com, Billboard (consulté le ).
  44. (en) « End of Year Charts - 2013 », sur nztop40.co.nz (version du sur Internet Archive).
  45. (en) « ARIA Charts - End of Year - 2014 », sur aria.com.au, ARIA Charts (consulté le ).
  46. (en) « ARIA Charts - Accreditations - 2018 Singles », sur aria.com.au, ARIA Charts (consulté le ).
  47. (en) « Official Top 20 NZ Albums », sur nztop40.co.nz (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]