Theodor August Heintzman

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Theodor August Heintzman
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TorontoVoir et modifier les données sur Wikidata
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canadienne (à partir de )
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Theodor August Heintzman (ou Theodor Heintzman), né le à Berlin (royaume de Prusse) et mort le à Toronto (Ontario), est un facteur de pianos et homme d'affaires. Il est le fondateur de l'entreprise Heintzman & Co, spécialisée dans la facture instrumentale de pianos et leader canadien sur ce marché.

Précaution[modifier | modifier le code]

Plusieurs éléments de la vie de Theodor August avant son installation à Toronto aux alentours de sont peu documentés. Certaines informations sont parfois lacunaires et contradictoires les unes avec les autres[1].

Les spécialistes s'accordent toutefois à dire qu'aucun document ne vient étayer l'idée que Theodor Heintzman aurait conçu et dessiné un modèle de locomotive pendant qu'il vivait à Berlin ni qu'il aurait travaillé avec Henry Steinway à Berlin ou New York[Note 1],[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Theodor August Heintzman est né le à Berlin. Le père de Theodor Heintzman est ébéniste et possède un atelier. Il est par ailleurs vraisemblable que l'atelier était impliqué dans la facture de certaines pièces de pianos, comme les tables d'harmonie ou les touches du clavier. Après sa scolarité élémentaire, l'enfant entreprend probablement une formation d'ébéniste auprès de son père[1],[2].

Manifestement intéressé par la facture instrumentale de piano, Theodor Heintzman poursuit son apprentissage dans cette voie. Il apprend notamment la fabrication des touches auprès d'un artisan berlinois[Note 2]. En , il entre en apprentissage auprès du facteur William Grenew[Note 3],[1],[2].

Après son mariage en , Theodor Heintzman est embauché comme facteur de pianos dans l'entreprise de l'oncle de sa femme. Face à l’agitation qui touche Berlin durant les années , la famille de son épouse décide d'émigrer aux États-Unis en . Theodor Heintzman, sa femme et leurs enfants les rejoignent à New York en [1],[2].

À New York, Theodor Heintzman est engagé chez le facteur Lighte and Newton. La vie pour la famille est toutefois difficile : deux enfants meurent durant ces premiers mois new yorkais[1].

En , Theodor et sa famille quitte New York pour Buffalo. Theodor y travaille pour le facteur Keogh Piano Company mais à partir de il se lance dans l’entreprenariat en parallèle de son emploi. Il acquiert des parts dans l'entreprise Western Piano Company et participe à son développement jusqu'à sa faillite en à la suite de la première crise économique mondiale[Note 4],[1],[2].

La famille s'installe à Toronto vraisemblablement en [1]. La région des grands lacs, et notamment Montréal et Toronto, se distingue pour son industrie de facture de pianos en développement[Note 5],[3]. Il est probable que Theodor Heintzman ait rencontré à Buffalo le facteur John Morgan Thomas et que celui-ci lui ait proposé une place dans son atelier de Toronto[1]. Durant ces premières années torontoises, Theodor Heintzman est employé par Thomas Piano Company[4]. Parallèlement à son emploi, le facteur commence sans doute à réaliser des instruments à son domicile et les vend pour son propre compte[1],[4].

En , Theodor Heintzman fonde l'entreprise Heintzman & Co avec le soutien financier de son gendre[Note 6],[5]. D'abord situé dans un petit atelier, la marque rencontre un succès commercial durant ces premières années[Note 7]. Theodor Heintzman doit ainsi embaucher des ouvriers pour tenir ses cadences de production et acquérir des locaux plus spacieux en et [1],[4].

Intéressé par les aspects technologiques et soucieux d'assurer la qualité des instruments Heintzman, Theodor Heintzman perfectionne le système du chevalet à agrafes. Il dépose des brevets auprès des autorités en 1873, 1882, 1884 et 1896[1],[5].

Theodor August Heintzman meurt dans sa maison à Toronto le [1],[5].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Theodor Heintzman se marie en . Le couple a 11 enfants : 6 garçons et 5 filles[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Concernant cette seconde anecdote, les spécialistes indiquent que les documents et informations existants sur la vie des deux hommes montrent très peu de relations possibles. S'ils sont bien arrivés à New York la même année et travaillent tous les deux dans la facture de pianos, leurs parcours ne se sont vraisemblablement jamais croisés[1].
  2. Il s'agit de Bacholtz[1].
  3. William Grenew était spécialisé dans la fabrication des différents éléments d'un piano afin qu'un artisan seul puisse assembler aisément un instrument complet[1].
  4. Theodor August Heintzman parvient à préserver puis récupérer une partie importante de ses fonds[1].
  5. En , Toronto regroupe les 3 entreprises du Haut-Canada actives dans la facture de pianos[3].
  6. Son gendre est un vendeur de tabac qui a épousé l'une des filles de Theodor Heintzman deux ans auparavant[1],[4].
  7. La marque s'appuie notamment sur les origines européennes de son fondateur, ce qui est perçu comme un gage de qualité pour la facture de pianos[1],[6].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s et t (en) Gayle M. Comeau, « HEINTZMAN, THEODOR AUGUST », Vol. XII (-) Accès libre, sur Dictionary of Canadian Biography, University of Toronto ; Université Laval (Québec) (consulté le )
  2. a b c et d Kearney et Ray (2002), p. 113.
  3. a et b (en) Helmut Kallmann, Florence Hayes et Andrew McIntosh, « Piano Building in Canada » Accès libre, sur The Canadian Encyclopedia,
  4. a b c et d (en) Helmut Kallmann et Patricia Wardrop, « Heintzman & Co. Ltd. » Accès libre, sur The Canadian Encyclopedia,
  5. a b et c Kearney et Ray (2002), p. 114.
  6. Kearney et Ray (2002), p. 113-114.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) Mark Kearney et Randy Ray, I Know That Name! : The People Behind Canada's Best Known Brand Names from Elizabeth Arden to Walter Zeller, Toronto, Dundurn Press, , 312 p. (ISBN 978-1550024074, lire en ligne), p. 113-114. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article