Tibulle et Délie

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Tibulle et Délie
Tibulle et Délie ou Les Saturnales
Genre Opéra
Nbre d'actes 1
Musique Mademoiselle Beaumesnil
Livret Louis Fuzelier
Langue
originale
Français
Sources
littéraires
Tibulle
Création
Opéra, Paris

Personnages

Tibulle et Délie est un opéra en un acte de Mademoiselle Beaumesnil, sur un livret de Louis Fuzelier, créé le à l'Opéra de Paris[1],[2],[3].

C'est la remise en musique de l'acte Les Saturnales du ballet Les festes grecques et romaines de François Colin de Blamont[1],[2],[4],[3].

Argument[modifier | modifier le code]

L'argument se passe à la campagne et dépeint un épisode de la romance entre le poète latin Tibulle et Délie. De peur d'offenser Délie, Tibulle se déguise en son esclave Arcas. Mais Délie le démasque et bien que l'aimant également, elle décide de tester son amour en prétendant en aimer un autre. À la fin Délie révèle ses vrais sentiments et les amants chantent un duo d'amour. Un chœur final de bergers et d'esclaves demandent à Saturne de les protéger de la douleur et de la tristesse[1].

Rôles et créateurs[modifier | modifier le code]

Rôles Tessiture Création,
Opéra de Paris
()
Délie Antoinette Saint-Huberty[2]
Tibulle Jean-Joseph Rousseau (it)[2]
Ballet : Dlles Guimard, Peslin, Pérignon ; les sieurs Gardel, Nivelon[2].

Histoire de l'œuvre[modifier | modifier le code]

Beaumesnil connaissait Les festes grecques et romaines pour avoir chanté le rôle de Délie lors d'une reprise en 1770[1].

Cet opéra est le troisième composé par une femme joué à l'Opéra de Paris[5],[1].

L'Opéra de Paris reconnait la compatibilité du style de Beaumesnil avec celui de Gluck en faisant en 1784 de Tibulle et Délie la pièce compagne d'Iphigénie en Tauride de Gluck[1].

Tibulle et Délie est loué pour « sa finesse, sa grâce et son sentiment, » en particulier dans la partie musicale de Délie. Les critiques ont également apprécié le fait que Beaumesnil, qui a été l'interpète de grands opéras, soit passées à la création : « Par un double talent, vous captivez nos cœurs[1]. »

C'est la seule oeuvres de Beaumesnil dont la partition soit arrivée jusqu'au début du XXIe siècle[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h Women writing operas
  2. a b c d et e Bibliotheque musicale
  3. a et b Dictionnaire lyrique
  4. « Les Fêtes Grecques et Romaines », sur Opéra Baroque (consulté le ).
  5. Selon le site Dolmetsch online Beaumesnil est « la seconde femme à avoir ses compositions jouées à l'Opéra, Paris » (« Biographie des compositeurs : V - Vz » (consulté le )). En effet, l'Académie Royale de Musique avait auparavant joué des œuvres d'au moins deux compositrices : la tragédie-lyrique Céphale et Procris d'Élisabeth Jacquet de La Guerre, en 1694, et l'opéra-ballet Les Génies de Mlle Duval en 1736. La prochaine œuvre d'une femme jouée à l'Opéra sera Praxitèle de Jeanne-Hippolyte Devismes en 1800.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Jacqueline Letzter et Robert Adelson, Women Writing Opera: Creativity and Controversy in the Age of the French Revolution, vol. 43, p. 36. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'articleVoir et modifier les données sur Wikidata
  • Théodore Dufaure de Lajarte, Bibliothèque musicale du Théâtre de l'opéra : Catalogue historique, chronologique, anecdotique, Paris, Librairie des Bibliophiles, (BNF 32340183, lire en ligne), p. 341Voir et modifier les données sur Wikidata
  • Félix Clément et Pierre Larousse, Dictionnaire lyrique, ou Histoire des opéras : contenant l'analyse et la nomenclature de tous les opéras et opéras-comiques représentés en France et à l'étranger, depuis l'origine de ce genre d'ouvrages jusqu'à nos jours, (BNF 30743558, lire en ligne), p. 667Voir et modifier les données sur Wikidata

Liens externes[modifier | modifier le code]