Tour Lambert
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| Destination initiale |
Tour de défense |
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| Destination actuelle |
Monument historique |
| Patrimonialité |  Inscrit MH () |
| Adresse |
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| Coordonnées |
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La tour Lambert est un édifice médiéval situé à Lisieux, dans le département français du Calvados[1]. C'est une des deux tours médiévales qui subsistent dans la ville, le dernier vestige subsistant d'anciennes fortifications étant un fragment de l'enceinte du Bas-Empire romain conservé à proximité immédiate de la cathédrale.
Le vestige, inscrit comme monument historique en 1927, est racheté par la ville au début des années 2020 et fait l'objet de travaux en 2024, même si l'utilisation de l'édifice ne semble pas encore totalement décidée.
Localisation[modifier | modifier le code]
Le monument est situé dans le département français du Calvados, 19B quai des Remparts à Lisieux[2]. Le nom est lié au manoir Lambert[A 1].
Historique[modifier | modifier le code]
Contexte[modifier | modifier le code]
Lisieux est dotée au Bas-Empire romain d'une enceinte de 8 hectares dont il ne reste plus de traces si ce n'est un fragment à proximité immédiate de la cathédrale. La muraille est détruite partiellement au XIe siècle mais reconstruite au siècle suivant[B 1]. La ville est incendiée en 1136[B 2]. La ville déborde par la suite de ses murs antiques[B 2].
Un Fort L’Évêque est édifié dans la seconde moitié du XIVe siècle, « quartier exigu englobant la cathédrale ». La ville est prise plusieurs fois à partir du milieu du XIVe siècle, même si le secteur le plus touché est celui des faubourgs[B 2].
La construction de l'enceinte médiévale comprenant les faubourgs est décidée en 1407[B 1], en pleine guerre de Cent Ans et « ébauchée » au moment de la prise de la Normandie en 1417-1419[3]. Les travaux ne sont pas terminés lors de la prise de la ville par Charles VII en 1449, qui s'opère sans combat du fait de la reddition de l'évêque Thomas Basin[3].
Rare vestige de l'enceinte médiévale de Lisieux[modifier | modifier le code]
| Images externes | |
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Plan approximatif des remparts |
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Plan plus précis |
La ville est entourée d'une véritable enceinte précédée de douves profondes en 1491. L'enceinte est flanquée de dix-sept[3] ou vingt tours et percée de quatre portes.
Les premières destructions dans le rempart datent du dernier quart du XVIIe siècle, dans le secteur du jardin public de l'évêché. Les portes de la ville sont détruites en une dizaine d'années, entre 1797 (la porte de la Chaussée), 1798 (porte de Caen) et 1808 (portes de Paris et d'Orbec)[3].
On peut suivre approximativement son tracé en parcourant le quai des remparts, les boulevards Carnot, Duchesne, Fournel, Jeanne-d'Arc et Sainte-Anne, passant en partie sur l'enceinte romaine. Il subsiste de nos jours deux tours : l'une sur le quai des remparts, la tour Lambert et la seconde, boulevard Sainte-Anne[4], au numéro 70[A 1].
La tour est datée de 1491 et restaurée en 1587[A 1]. L'architecte est Guillemot Samaison[A 1]. La tour Sainte-Anne, mentionnée en 1492, a longtemps porté le nom de tour du Coin-Bénard et a été largement modifiée au fil de son histoire[A 1].
XXe siècle et XXIe siècle[modifier | modifier le code]
L'enceinte est détruite à la fin du XVIIIe siècle.
L'édifice est inscrit au titre des Monuments historiques depuis le [1].
Propriété privée, la tour est acquise par la ville en novembre 2021 pour une somme de 40 000 €[2] mais nécessite des travaux importants alors que la destination de l'édifice n'est pas définie[5], un usage pour des expositions temporaires étant envisagé[2].
Architecture[modifier | modifier le code]
La tour Lambert comporte une salle basse voûtée qui porte les armoiries de la ville[A 1]. Un tunnel est excavé le [6].
Notes et références[modifier | modifier le code]
- « Tour Lambert », notice no PA00111494, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Lisieux : la Ville prévoit d'acquérir et "sauver" la tour Lambert », sur actu.fr (consulté le ).
- « Remparts de Lisieux (Calvados) » (consulté le ).
- Guy Le Hallé (préf. Hervé Morin, photogr. Yves Buffetaut), Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN 978-284673-215-4), p. 68 (Lisieux).
- « Lisieux. La Ville va acquérir la tour Lambert », sur ouest-france.fr (consulté le ).
- « « On ne sait pas ce qu’on va trouver » : À Lisieux, la rénovation de la tour Lambert continue », sur ouest-france.fr (consulté le ).
- Le patrimoine des communes du Calvados
- Collectif 2001, p. 1029.
- Trois villes épiscopales de Normandie du XIIIe au XVe siècle. Esquisse d'une étude comparative
- Neveux 1990, p. 366.
- Neveux 1990, p. 365.
Annexes[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Collectif, Le patrimoine des communes du Calvados, Paris, Flohic, (ISBN 2842341112).
- François Delahaye, « Lisieux (Calvados). Quai des Remparts », Archéologie médiévale, no 32, , p. 265 (lire en ligne).
- Jean Lesquier, « Les fortifications de Lisieux au XVe siècle », études lexoviennes, no III, , p. 193-240.
- François Neveux, « Trois villes épiscopales de Normandie du XIIIe au XVe siècle. Esquisse d'une étude comparative », Annales de Normandie, no 23, , p. 361-369 (lire en ligne). .
- François Neveux, « Lisieux au Moyen-Age », Art de Basse-Normandie, nos 89-90-91, , p. 32-46.
Liens externes[modifier | modifier le code]
- « Lisieux. La Ville va acquérir la tour Lambert », sur ouest-france.fr (consulté le ). .
- « 67FI - Fonds Alcide Goupil (1882-1965) », sur archives.calvados.fr (consulté le ).
- « « On ne sait pas ce qu’on va trouver » : À Lisieux, la rénovation de la tour Lambert continue », sur ouest-france.fr (consulté le ). .
- « Lisieux : la Ville prévoit d'acquérir et "sauver" la tour Lambert », sur actu.fr (consulté le ). .
- « Remparts de Lisieux (Calvados) » (consulté le ). .
