Tour Mélusine

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Tour Mélusine
Image illustrative de l’article Tour Mélusine
La tour Mélusine.
Période ou style Médiéval
Type Donjon
Tour maîtresse
Début construction Fin du XIIe siècle ou début du XIIIe siècle
Propriétaire initial Maison de Lusignan
Destination initiale Fonction résidentielle (résidence du seigneur) et fonction défensive
Propriétaire actuel Commune de Vouvant
Destination actuelle Site touristique
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1927)[1]
Coordonnées 46° 34′ 25″ nord, 0° 46′ 18″ ouest
Pays Drapeau de la France France
Région historique Bas-Poitou
Région Pays de la Loire
Département Vendée
Commune Vouvant
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Tour Mélusine
Géolocalisation sur la carte : Vendée
(Voir situation sur carte : Vendée)
Tour Mélusine
Site web Site de la mairie

La tour Mélusine est le donjon d'un ancien château fort, situé sur la commune de Vouvant, en Vendée.

Elle est inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis le [1].

Histoire[modifier | modifier le code]

Ce donjon, probablement édifié à la fin du XIIe siècle[2] ou au début du XIIIe siècle[3],[4],[5],[6] (il est parfois indiqué qu'il a été érigé en 1242[7],[8], cependant cela paraît peu probable au regard des techniques de construction employées et des éléments architecturaux conservés[9]), est le seul vestige de l'ancien château-fort des seigneurs de Lusignan construit à l'emplacement de la place du Bail actuelle. Ce château-fort était alors séparé de la ville fortifiée de Vouvant par un fossé sec.

Comme pour tous les châteaux des Lusignan, la légende rapporte qu'elle aurait été construite en une nuit par la fée Mélusine « de trois dornées de pierres et d'une goulée d'Ève »[7].

Cette tour, de par sa hauteur de 36 m depuis le fossé[9] et sa forme cylindrique, est inédite pour l'époque. En effet, la majorité des donjons de cette région et de cette époque sont de style « niortais » (carrés avec des tours ou contreforts pleins à chaque angle)[10].

La tour possède une base carrée, qui indique la hauteur de la courtine qui entourait la cour du château, aujourd'hui place du Bail.

La cour principale du château comportait possiblement une fontaine érigée au XVIe siècle et composée d'un bassin en granit supporté par quatre figures en calcaire de la fée Mélusine. La fontaine, alimentée par l'eau de pluie, possédait une autre figure de Mélusine au dessus de la cuve, tenant un miroir dans une main et un peigne dans l'autre. C'est cette figure de la fée qui lançait des filets d'eau par ses seins. Une seule des quatre figures de Mélusine est encore conservée dans le parc du château privé de la Recepte situé au nord-est du bourg[11],[12].

Architecture[modifier | modifier le code]

Partie basse de la tour.

La tour Mélusine est composée d'un total de cinq niveaux[11],[8] :

  • Un petit espace fermé est actuellement présent au premier niveau de la tour, actuel rez-de-chaussée (cf. ci-contre).
  • L'entrée de la tour se faisait au deuxième niveau. Celle-ci était, à l'origine, accessible par une échelle mobile ou un balcon de bois par exemple.
  • Les troisième et quatrième niveaux sont accessibles via un escalier en vis en métal (auparavant en pierre) et comportent chacun une salle voûtée en coupole dotée d'une cheminée. Le quatrième niveau possède également des latrines à conduit biais (latrines possédant une évacuation directe vers l'extérieur)[13]. Le troisième niveau permettait d'accéder au chemin de ronde du château-fort.
  • Le cinquième et dernier niveau correspond à la terrasse aménagée au sommet, d'où une vue sur la ville fortifiée, la forêt de Mervent-Vouvant et les alentours est imprenable.
Plans de la tour Mélusine, donjon du XIIe siècle ou XIIIe siècle.

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Notice no PA00110288
  2. Charles-Laurent Salch, L'Atlas des châteaux-forts en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 839 p., p. 784
  3. [PDF] Exposition : Vouvant d'un millénaire à l'autre, à partir des recherches de Nicolas Prouteau (Maître de conférences en archéologie médiévale à l'Université de Poitiers - Directeur adjoint du CESCM) et des aquarelles historiques de Lionel Duigou, août 2016, association Patrimoines du Vouvantais. Lire en ligne.
  4. « Enceinte et tour Mélusine », sur www.pays-de-la-loire.culture.gouv.fr (consulté le )
  5. Jean Mesqui, Châteaux forts et fortifications en France, Paris, Flammarion, , 493 p. (ISBN 2-08-012271-1 et 9782080122711, OCLC 416449474, lire en ligne), p. 461
  6. Marie-Pierre Baudry, Les fortifications des Plantagenêts en Poitou : 1154-1242, Paris, Comité des travaux historiques et scientifiques, , 382 p. (ISBN 2-7355-0448-4 et 9782735504480, OCLC 708551955, lire en ligne), p. 337-338
  7. a et b « les fortifications de vouvant datant du XIIIe siècle », sur Vouvant (consulté le )
  8. a et b Gilles Bresson, Châteaux forts de Vendée : guide d'histoire et de visite, Saint-Sébastien-sur-Loire, Orbestier, , 111 p. (ISBN 978-2-84238-152-3, OCLC 853442733, lire en ligne)
  9. a et b Marie-Pierre Baudry-Parthenay, Nicolas Prouteau et Laurent Prysmicki (relevés d'ensemble : cabinet de géomètre Millet), Étude préalable à la restauration de l'enceinte de Vouvant : Étude documentaire, historique et architecturale. (Rapport d'étude), Atemporelle, , 95 p.
  10. « Patrimoines du vouvantais - La Tour Mélusine de Vouvant », sur patrimoines-du-vouvantais.fr (consulté le )
  11. a et b René Valette, Octave de Rochebrune, Joseph Berthelé, A.-Bénoni Drochon et Edgar Bourloton et Jules Robuchon (photogr. Jules Robuchon), Paysages et monuments du Poitou, t. X, 1884-1892 (lire en ligne), « Vouvent (Vendée) et la forêt »
  12. Société de statistique, sciences, lettres et arts du département des Deux-Sèvres, Mémoires de la Société de statistique du département des Deux-Sèvres, L. Clouzot, (lire en ligne), p. 218
  13. Jean Mesqui, Châteaux et enceintes de la France médiévale : de la défense à la résidence. 2, La Résidence et les éléments d'architecture, Picard, , 382 p. (ISBN 2-7084-0444-X et 9782708404441, OCLC 30119877, lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Charles-Laurent Salch, L'Atlas des châteaux-forts en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 839 p., p. 784
  • Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen Age en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 1288 p. (ISBN 2-86535-070-3 et 9782865350704, OCLC 6487982), p. 1253
  • Jean Mesqui, Châteaux forts et fortifications en France, Paris, Flammarion, , 493 p. (ISBN 2-08-012271-1 et 9782080122711, OCLC 416449474, lire en ligne), p. 461
  • Marie-Pierre Baudry, Les fortifications des Plantagenêts en Poitou : 1154-1242, Paris, Comité des travaux historiques et scientifiques, , 382 p. (ISBN 2-7355-0448-4 et 9782735504480, OCLC 708551955, lire en ligne), p. 337-338
  • Marie-Pierre Baudry-Parthenay, Nicolas Prouteau et Laurent Prysmicki (relevés d'ensemble : cabinet de géomètre Millet), Étude préalable à la restauration de l'enceinte de Vouvant : Étude documentaire, historique et architecturale. (Rapport d'étude), Atemporelle, , 95 p.
  • Gilles Bresson, Châteaux forts de Vendée : guide d'histoire et de visite, Saint-Sébastien-sur-Loire, Orbestier, , 111 p. (ISBN 978-2-84238-152-3, OCLC 853442733, lire en ligne), p. 94-99
  • Association Patrimoines du Vouvantais, exposition : Vouvant d'un millénaire à l'autre, à partir des recherches de Nicolas Prouteau (Maître de conférences en archéologie médiévale à l'Université de Poitiers - Directeur adjoint du CESCM) et des aquarelles historiques de Lionel Duigou, août 2016. Lire en ligne

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]