Touriste de bananes

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Touriste de bananes
Auteur Georges Simenon
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Genre Roman
Éditeur Éditions Gallimard
Lieu de parution Paris
Date de parution 1938
Nombre de pages 223
Chronologie

Touriste de bananes est un roman de Georges Simenon paru en 1938.

Résumé[modifier | modifier le code]

Oscar Donadieu, qui a jadis quitté sa famille après la mort de son père, Oscar Donadieu, armateur à La Rochelle, est en route pour Tahiti où il va s'établir comme « touriste de bananes », c'est-à-dire en isolé désireux de vivre sur l'île une vie naturelle, loin de la civilisation. Le bateau qui l'emmène prend à son bord le commandant Lagre, accusé d'avoir tué un jeune officier : il est ramené à Papeete pour y être jugé. La cause du drame est une jeune indigène que les deux hommes se disputaient, Tamatéa.

Débarqué à Tahiti pendant la saison des pluies, Donadieu s'installe pour quelques jours à l'hôtel « Au Relais des Méridiens », où les habitués mènent une existence faite d'oisiveté et de plaisirs artificiels. Mais le nouveau « touriste » a découvert une hutte abandonnée, près d'une cascade, et s'y établit. Peu après, quelques amis de Papeete lui rendent visite en compagnie de Tamatéa. De plus en plus, il a envie de rejoindre le monde civilisé. Sa solitude lui pèse d'autant plus que ses relations avec Tamatéa ont évolué et sont maintenant devenues très intimes.

À l'instruction de son procès, Lagre paraît totalement absent : pour lui, ce qui s'est passé est un accident. Donadieu, de son côté, refuse une place dans un bureau. Peu à peu, l'épuisement le mine. À plusieurs reprises, il prend le chemin de Papeete, mais revient avant d'y être parvenu. Un jour, cependant, il va jusqu'au bout : c'est le jour du jugement de Lagre, et il a l'occasion de voir la bassesse de la justice coloniale. Il voudrait se révolter, sans en avoir la force. Il comprend que son idéal de retour à la nature est illusoire, mais refuse de se résigner à la vie dont il a été témoin au « Relais des Méridiens ». La mort est pour lui l'ultime recours : après une dernière étreinte avec Tamatéa, il se suicide.

Aspects particuliers du roman[modifier | modifier le code]

Suite du Le Testament Donadieu, dont on trouve ici l’épilogue : on apprend ce que sont devenus les membres de la famille d’Oscar après les funérailles de Martine et de son mari à l’occasion desquelles le jeune homme était revenu d’Amérique.

Fort proche dans son substrat critique de Quartier nègre et de Ceux de la soif, le roman est celui de la dégradation d’un Européen en milieu colonial.

Fiche signalétique de l'ouvrage[modifier | modifier le code]

Cadre spatio-temporel[modifier | modifier le code]

Espace[modifier | modifier le code]

À bord du Cargo « l’Île-de-Ré », pendant la traversée de Marseille à Tahiti.

Temps[modifier | modifier le code]

Époque contemporaine.

Les personnages[modifier | modifier le code]

Personnage principal[modifier | modifier le code]

Oscar Donadieu. Fils cadet de la famille Donadieu. Célibataire. 25 ans.

Autres personnages[modifier | modifier le code]

  • Ferdinand Lagre, commandant du bateau « l’Ile-d’Oléron »
  • Tamatéa, Tahitienne, fille publique de Papeete.

Éditions[modifier | modifier le code]

Source[modifier | modifier le code]

  • Maurice Piron, Michel Lemoine, L'Univers de Simenon, guide des romans et nouvelles (1931-1972) de Georges Simenon, Presses de la Cité, 1983, p. 66-67 (ISBN 978-2-258-01152-6)

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]