Transport routier en Colombie

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Une route en Colombie
Panneau de bienvenue en Colombie

Le transport routier en Colombie est le principal moyen de transport de personnes et de marchandises en Colombie via son réseau routier composé d'environ 128 000 km de voiries en 2010.

Histoire[modifier | modifier le code]

En 1905, la Colombie ne compte que 200 km de routes. La même année, alors que la première voiture (une Cadillac importée par Ernesto Duperly) arrive à Bogota, le gouvernement du général Rafael Reyes Prieto crée le Ministère des Travaux Publics et des Transports. En 1917, un camion de 5 tonnes en provenance de Sogamoso atteint Bogotá en passant par la roue Central del Norte[1].

Infrastructures[modifier | modifier le code]

Réseau routier[modifier | modifier le code]

Carte du réseau routier en Colombie en 2012.

Le réseau routier colombien regroupe près de 128 000 km de voies diverses en 2010 dont 17 143 km de routes principales. 11 463 km de ce réseau routier principal sont gérés par l’Instituto Nacional de Vías (INVIAS), les 5 680 km restants ayant été cédés à l'Instituto Nacional de Concesiones (INCO)[2]. Concernant les 111 364 km se répartissant entre les routes secondaires et primaires, 36 618 km sont à la charge des départements, 34 918 km sont sous celle des municipalités, l'INVIAS gère 27 577 km de routes tertiaires (appelées autrefois caminos vecinales ou chemins vicinaux) tandis que les 12 251 derniers sont des voies privées[2].

Le réseau principal, appelé red nacional de carreteras[2], est constitué notamment des axes routiers troncales et transversales permettant l'accès aux capitales départementales. Il a pour fonction de base de relier les principales zones de production et de consommation de la Colombie et avec d'autres pays[3]. Les troncales, qui traversent la Colombie dans l'axe nord-sud, sont des routes nationales constituant les principaux corridors pour le commerce extérieur du pays. Les transversales sont les principales voies carrossables qui traversent le pays dans l'axe est-ouest[4]. Les routes du réseau principal doivent être asphaltées[3]. Les routes secondaires servent à relier les municipalités entre elles ou à relier une municipalité à une route principale. Le réseau tertiaire sert à relier les municipalités à leurs veredas (secteurs territoriaux constituant les municipalités) ou des veredas entre elles[3].

Auto-écoles[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Investissements publics[modifier | modifier le code]

Évolution des investissements publics pour les routes[2]
Année Effort financier
(en millions de pesos)
1998 1 544 667
1999 1 379 869
2000 772 494
2001 1 401 247
2002 1 268 886
2003 874 413
2004 960 931
2005 1 083 893
2006 1 777 369
2007 2 486 301
2008 1 867 236
2009 2 809 780
2010 2 848 904

Parc automobile[modifier | modifier le code]

En 2010, selon le bureau du Registro Único Nacional de Transporte (RUNT), le parc automobile colombien compte 6 376 764 véhicules : 6 146 690 constituent le parc automobile servant pour le transport de personnes et 230 074 composent celui pour le transport des marchandises[4]. Les entreprises publiques de transports de passagers, habilitées par le Ministère des Transports, sont au nombre de 519. Des inégalités très fortes existent entre les départements : par exemple, Antioquia en compte 78 alors que Guaviare n'en compte qu'une seule[4].

Tarifs[modifier | modifier le code]

Le Ministère des Transports régule le secteur à travers diverses qui définissent les règles et les directives pour l'encaissement des tarifs afin d'obtenir un équilibre entre les parties, la Surintendance des ports et des transports (Superintendencia de Puertos y Transporte) contrôlant et s'assurant qu'elles soient bien appliquées[4].

Sécurité routière[modifier | modifier le code]

Le nombre de morts et de blessés graves sur les routes colombiennes est en baisse en 2010 par rapport à l'an 2000, notamment grâce aux politiques menées par le gouvernement et par le ministère des Transports[2].

Accidentalité et mortalité en Colombie[2]
Année Accidents Morts Blessés graves
2000 231 974 6 551 51 458
2001 239 838 6 346 47 148
2002 189 933 6 063 42 837
2003 209 904 5 632 36 743
2004 229 184 5 483 35 914
2005 209 568 5 418 37 669
2006 166 739 5 486 35 597
2007 184 347 5 642 44 702
2008 185 733 5 670 45 888
2009 177 801 5 796 39 167
2010 170 130 5 502 36 681

Références[modifier | modifier le code]

  1. (es)Juana Salamanca Uribe, « Navegación fluvial, caminos, cable aéreo. La aventura extrema de los transportadores », Credencial Historia, (consulté le )
  2. a b c d e et f (es)Ministère des Transports, « Diagnóstico del transporte 2011 », (consulté le )[PDF]
  3. a b et c (es)Conpes, « Programa de infraestructura vial de integración y desarrollo regional », Bogotá, (consulté le )[PDF]
  4. a b c et d (es)Ministère des Transports, « Caracterización del Transporte en Colombia : Diagnostico y Proyectos de Transporte e Infraestructura », Bogotá, (consulté le )