Trigonia laevis

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Trigonia laevis
Description de cette image, également commentée ci-après
Trigonia laevis par Aublet (1775) Planche 150. "1. Capfule coupée en travers. - 2. Semence enveloppée de duvet.[1]
Classification de Cronquist (1981)
Règne Plantae
Sous-règne Tracheobionta
Division Magnoliophyta
Classe Magnoliopsida
Sous-classe Rosidae
Ordre Polygalales
Famille Trigoniaceae
Genre Trigonia

Espèce

Trigonia laevis
Aubl. , 1775[2]

Synonymes

  • Trigonia bicolor Suess. & Overkott
  • Trigonia kaieteurensis Maguire
  • Trigonia microcarpa Sagot ex Warm.
  • Trigonia parviflora Benth.[3]

Classification APG III (2009)

"Représentation graphique de la classification phylogénétique"
Clade Angiospermes
Clade Dicotylédones vraies
Clade Rosidées
Clade Fabidées
Ordre Malpighiales
Famille Trigoniaceae

Trigonia laevis est une espèce de plantes à fleurs de la famille des Trigoniaceae. C'est un liane ligneuse trouvée en Guyane.

Statut[modifier | modifier le code]

Trigonia laevis var. laevis a le statut d'espèce déterminante ZNIEFF en Guyane[4].

Histoire naturelle[modifier | modifier le code]

En 1775, le botaniste Aublet propose la diagnose suivante[1] :

« 2. TRIGONIA (laevis) foliis ovatis, fructu brevi, aſpero, (Tabula 150.)

Frutex caules plures, ramoſos, nodoſos,ſarmentoſos, volubiles, ſuprà arbores expanſos, è radice protrudens. Folia oppoſita, ovato-ſubrotunda, glabra, integerrima, brevi-petiolata. Stipule binæ, exiguæ, deciduæ, ad baſm petiolorum. Flores terminales & axillares, ſpicati, oppoſiti i ſinguli pedunculati, & ad baſim ſquamula muniti. Corolla alba, petalo ſuperiori ad baſim concavo. Stamina: filamenta quinque, ſex, ſeptem aut decem, infernè in tubum coalita. Anthers ſubrotundæ, biloculares.

Fructus: capſula brevis, ovata, trigona, unilocularis, trivalvis, valvulis extus aſperis. SEMiNA plurima,ſubrotunda, involuta lanugine alba.

Florebat fructumque ferebat Auguſto.

Habitat ad ripam rivuli, prope radicem montis Courou. »

« LE TRIGONIER liſſe. (PLANCHE 150.)

Cet arbrisseau eſt grimpant. Ses branches ſont grêles ; elles ſe répandent en s'appuyant, & s'entortillant aux arbres voiſins. Ses feuilles ſont deux à deux, oppoſées, garnies chacune à leur naiſſance de deux petites stipules latérales qui tombent. Les feuilles ſont ovales, vertes & liſſes de deux côtes : leur pédicule eſt fort court : leur grandeur & leur largeur ſont exprimées dans la figure.

Les fleurs viennent à l'extrémité des rameaux, diſpoſées en épis oppoſés, qui naiſſent chacun de l'aiſſelle d'une feuille ; mais la tige, qui termine les rameaux, porte pluſieurs épis oppoſés. Les fleurs ſont deux à deux, & ſortent chacune de l'aiſſelle d'une écaille.

Le calice eſt d'une ſeule pièce diviſé profondément en cinq parties inégales, vertes, dures, qui ſe renverſent en arrière. La corolle eſt à cinq pétales blancs. Le ſupérieur eſt creuſé à ſon onglet d'une foſſette qui eſt ſaillante en dehors du calice. Les deux latéraux ſont longs, étroits, & s'écartent. Les deux inférieurs ſont très petits & appliques l'un contre l'autre.

Les étamines ſont réunies, & forment un tuyau court, qui à ſa partie ſupérieure ſe diviſe en cinq, ſix, ſept & dix filets qui portent chacun une anthère jaune, de forme ovale, marquée d'un ſillon dans ſa longueur.

Le piſtil eſt un ovaire très petit, ſurmonté d'un style charnu, contourne, tin peu plus long queues étamines. Son stigmate eſt une petite tête applatie qui n'eſt viſible qu'à la loupe.

L'ovaire devient une capsule à trois côtes, longue d'un pouce, rude au toucher, & verdâtre, qui s'ouvre en trois valves. Chaque valve eſt compoſée de deux feuillets dont l'intérieur eſt mince, coriace, rude au toucher, & l'intérieur plus mince & membraneux. Cette capſule n'a qu'une cavité, remplie de petites semences brunes, arrondies, enveloppées dans un duvet doux & blanchâtre.

Cet arbriſſeau croît au bord du ruiſſeau qui eſt au bas de la montagne de Courou, du côte de l'habitation. Il étoit en fleur & en fruit dans le mois d'Août. »

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Jean Baptiste Christian Fusée-Aublet, HISTOIRE DES PLANTES DE LA GUIANE FRANÇOISE, rangées suivant la méthode sexuelle, avec plusieurs mémoires sur les différents objets intéreſſants, relatifs à la culture & au commerce de la Guiane françoiſe, & une Notice des plantes de l'Iſle de France. volume II, Londres et Paris, P.-F. Didot jeune, Librairie de la Faculté de Médecine, quai des Augustins, , pp.390-392
  2. The Plant List (2013). Version 1.1. Published on the Internet; http://www.theplantlist.org/, consulté le 30 janvier 2021
  3. (en-US) « Trigonia laevis Aubl. - synonyms », Tropicos, Saint Louis, Missouri, Missouri Botanical Garden (consulté le )
  4. « Liste des espèces déterminantes de l'inventaire ZNIEFF : Guyane », sur INPN - Institut National du Patrimoine Naturel (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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