Triongulin

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Triongulins de Méloé violet en attente de leur hôte.

Le triongulin est une larve de coléoptères au comportement cleptoparasite ou prédateur. Il s'agit d'une larve de premier stade très mobile et souvent grégaire. On trouve des triongulins chez plusieurs espèces des familles de Meloidae, de Coccinellidae et de Staphylinidae. Le mot « triongulin » provient du latin tri (« trois ») et ungulatus (« qui possède un sabot ») en référence aux tarses des pattes qui portent trois griffes plates en forme de trident[1].

Une fois leurs œufs éclos, les jeunes larves triongulins attendent sur des fleurs ou d'autres supports attirant leur proie. À l'aide de leurs mandibules et de leurs pattes, ils s'agrippent aux poils d'insectes butineurs tels que des abeilles solitaires. Lorsque ces dernières retournent dans leur nid pour nourrir leurs larves, elles y déposent les triongulins qui se transforment rapidement en larve sédentaire peu mobile se nourrissant des réserves de pain d'abeille, au détriment des larves des abeilles[1].

Plusieurs espèces ayant adopté ce type de stratégie ont un comportement adapté et synchronisé à une espèce particulière. Par exemple, les espèces du genre Mylabris sont spécifiques aux Orthoptères, leur larves prédatrices se développant uniquement dans les oothèques en consommant les œufs. Un certain nombre de triongulins se fixe sur des butineurs non nidifiant (Diptères, Coléoptères, Lépidoptères ou Hyménoptères), si bien qu'ils ne survivront pas. Seule une minorité parvient à maturité, d'où l'abondance d'individus souvent observée[1].

Galerie[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Claire Villemant, « Les Coléoptères Méloïdés cleptoparasites de nids d'abeilles solitaires », Insectes, no 2,‎ , p. 7-10 (lire en ligne).