Trou du Diable (Vendée)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Trou du Diable
Le trou du Diable en 2013.
Localisation
Coordonnées
Pays
France
Département
Localité voisine
Voie d'accès
Chemin Les Duprat
Caractéristiques
Type
Altitude de l'entrée
m
Longueur connue
20 m
Période de formation
Localisation sur la carte de la Vendée
voir sur la carte de la Vendée
Localisation sur la carte des Pays de la Loire
voir sur la carte des Pays de la Loire
Localisation sur la carte de France
voir sur la carte de France

Le trou du Diable est une grotte marine de la corniche de Rié, dans la commune de Saint-Hilaire-de-Riez, département de la Vendée.

Spéléométrie[modifier | modifier le code]

Le développement[N 1] de la cavité est de 20 m[1].

Géologie[modifier | modifier le code]

La cavité s'ouvre dans des micaschistes du Silurien qui résistent mal à l'érosion marine.

Description[modifier | modifier le code]

Le trou du diable en 2003 lorsqu'il était encore possible d'y accéder librement.

La cavité est constituée d'un vaste porche dont le toit est percé d'un jour qui lui vaut son nom. L'endroit est relativement dangereux au point que la commune de Saint-Hilaire a fait installer des garde-fous. Jusqu'en 2010 il était possible de se rendre sur le pont formé par les roches, depuis cela est interdit, des barrières empêchant l'accès. La cavité est également appelée « marmite du diable », car l’eau y bouillonne comme dans un chaudron.

La légende du pont d'Yeu[modifier | modifier le code]

Il existe plusieurs légendes relative au trou du Diable, mais celle du pont d’Yeu est la plus connue.

Pour évangéliser l’île d’Yeu, saint Martin, évêque de Tours, doit rejoindre les insulaires. Le diable lui propose alors de construire un pont, mais lui demande en échange la première âme qui le traversera. Saint Martin accepte mais à la condition que le pont soit monté avant le chant du coq. Satan relève le défi et embauche fées et farfadets. Il tente même de saouler le coq afin qu’il ne chante pas au lever du jour. Mais l’animal saoul se met à coqueliner[2] toute la nuit, perturbant la construction du pont. Au matin avant de traverser, le saint lâche un chat noir sur le pont, aux trousses duquel se lance un chien. La première âme à traverser le pont est le chat. Le diable, dépité d’avoir perdu son marché avec Saint Martin, donne un coup de pied dans la falaise et créé le trou du diable.

Les grottes détruites de la corniche de Rié[modifier | modifier le code]

La corniche de Rié est soumise aux assauts répétés des vagues qui font reculer le trait de côte. On estime la vitesse du recul de la falaise à environ 10 m en 70 ans[3]. À l'échelle géologique, les grottes se forment et disparaissent aussitôt. L'érosion marine a déjà détruit la grotte du Garnaud dont la voûte s'est effondrée. La légende rapportait qu'un souterrain menait aux caves du château de Remember, construit en 1905 et détruit en 1987. Le site de la Roche Trouée n 'est plus ; l'arche, minée par la mer, s'est effondrée pour laisser place à un amas de roches détachées de la falaise appelé le Chaos[4].

Selon le Dr Marcel Baudouin, les grottes étaient habitées par les « Fradets de la Corniche »[N 2], petits hommes à bonnet rouge. Ils habitaient les cavités marines, dites alors « maisons des Fradets »[5].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Crestois Joël (1988) - La corniche du pays de Rié. Bretignolles-sur-Mer : Alpha Diffusion édit., 30 p. Document utilisé pour la rédaction de l’article

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. En spéléologie, le développement correspond à la longueur cumulée des galeries interconnectées qui composent un réseau souterrain.
  2. Les fradets sont aussi appelés fras, fadets ou farfadets.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Bigot Jean-Yves, « Spéléométrie de la France. Cavités classées par département, par dénivellation et développement. », Spelunca Mémoires n° 27,‎ , p. 160 (ISSN 0249-0544).
  2. « Coqueliner », sur Wiktionnaire (consulté le )
  3. Rousseau Julien (1968) - A travers le marais breton-vendéen. Saint-Céneré (Mayenne), Saint-Michel édit., 328 p.
  4. Crestois Joël (1988) - La corniche du pays de Rié. Bretignolles-sur-Mer : Alpha Diffusion édit., 30 p.
  5. Baudouin Marcel (1925-1935) - Préhistoire des villes de Vendée. Chroniques du Journal Le Phare.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]