Tsehai Haïlé Sélassié

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Princess Tsehai
Titre de noblesse
Princesse
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 22 ans)
NekemteVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Famille
Père
Mère
Fratrie
Tenagnework
Amha Selassie
Princesse Zenebework
Prince Makonnen, Duc de Harar (en)
Prince Sahle Selassie (en)
Princesse RomaneworkVoir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint

La princesse Tsehai Haïlé Selassié ( - ) est une princesse éthiopienne.

Biographie[modifier | modifier le code]

La princesse Tsehai naît à Addis-Abeba, en 1919. Ses parents sont l'empereur Haïlé Sélassié Ier et l'impératrice Menen Asfaw d'Éthiopie. Elle est la sœur de Tenagnework Hailé Sélasié, de Amha Sélassié et également la princesse Zenebework.

Elle suit une formation d'infirmière au Great Ormond Street Hospital for Sick Children de Londres[1],[2], lors de l'exil du couple impérial en Grande-Bretagne (1936-1941)[3]. Elle obtient son diplôme de puéricultrice le 25 août 1939 et commence à travailler dans la capitale Britannique durant le Blitz[4]. En 1941, lorsque sa famille retourna en Éthiopie, elle épouse le lieutenant-général (plus tard brigadier-général) Lij Abiye Abebe, et déménage avec lui dans la province de Welega lorsqu'il y est nommé gouverneur.

Elle travaille à l'hôpital Dessie en Éthiopie avec l'ambition de moderniser les hôpitaux éthiopiens[5]. Elle a été présidente d'honneur de l'Association au profit des femmes éthiopiennes (1935-1942). Durant son mandat elle prend position contre l'utilisation du gaz moutarde contra la population éthiopienne par l'armée fasciste de Mussolini lors de l'occupation italienne d'Éthiopie[6].

La princesse Tsehai décède à Nekemte le des suites de complications lors de son accouchement, ainsi que son bébé[1]. Elle est enterrée dans la nécropole royale Ba'eta Le Mariam construite par l'empereur Ménélik II dans son palais à Addis-Abeba[7].

Reconnaissance[modifier | modifier le code]

Encouragé par Sylvia Pankhurst femme politique et militante féministe, l'empereur Haïlé Sélassié Ier fonde en sa mémoire le Princess Tsehai Memorial Hospital[5], qui a également servi d'école d'infirmières. Après la révolution de 1974, l'hôpital a été rebaptisé Hôpital général des forces armées.

Dans les années 1950, la journaliste RomanWerq Kassahun lui consacra un livre intutlé Mahitoté Tibeb[8].

Distinctions[modifier | modifier le code]

L'impératrice Menen Asfaw assise au centre et debout de gauche à droite : la princesse Tsehai, la princesse Tenagnework et la princesse Zenebework, ses filles, et à l'extrême droite, la princesse Wolete Israel Seyoum, sa belle-fille.

 

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) « The story of black nurses in the UK didn't start with Windrush », sur the Guardian, (consulté le )
  2. (en) « princess tsehai », sur RASTAFARI IN MOTION (consulté le )
  3. (en) « Members of Ethiopian Diaspora Gather at British Home of Former Emperor | Voice of America - English », sur www.voanews.com (consulté le )
  4. (en) Richard Pankhurst et Estelle Sylvia Pankhurst, Sylvia Pankhurst, Artist and Crusader: An Intimate Portrait, Paddington Press, (lire en ligne)
  5. a et b (en) Rachel Holmes, Sylvia Pankhurst: Natural Born Rebel, Bloomsbury Publishing, (ISBN 978-1-4088-8043-2, lire en ligne)
  6. (en) Nadia Nurhussein, Black Land: Imperial Ethiopianism and African America, Princeton University Press, (ISBN 978-0-691-19413-4, lire en ligne)
  7. LONELY PLANET FR, Ethiopie et Djibouti - Addis Abeba, edi8, (ISBN 978-2-8161-7650-6, lire en ligne)
  8. (en) Meseret Chekol Reta, The Quest for Press Freedom: One Hundred Years of History of the Media in Ethiopia, University Press of America, (ISBN 978-0-7618-6002-0, lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]