USNS Geiger

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USNS Geiger
illustration de USNS Geiger

Autres noms TS Bay State IV
Type Navire
Classe Barrett
Fonction navire de transport de troupes, navire-école
Histoire
A servi dans United States Navy
Constructeur New York Shipbuilding Corporation
Fabrication acier
Quille posée 1 août 1949
Lancement 9 octobre 1950
Commission 13 septembre 1952
Statut Démoli en
Équipage
Équipage 192
Caractéristiques techniques
Longueur 534 pieds (163 m)
Maître-bau 73 pieds (22 m)
Tirant d'eau 27 pieds (8 m)
Déplacement 11 405 t
Propulsion 1 turbine à vapeur
Puissance 10 250 kW
Vitesse 19 nœuds (35 km/h)
Caractéristiques commerciales
Cabines 382
Passagers 1470
Caractéristiques militaires
Armement Non
Carrière
IMO 7945596

L’USNS Geiger (T-AP-197) est un navire de transport de l'United States Navy.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le Geiger est d'abord nommé President Adams le dans le cadre d'un contrat de l'United States Maritime Commission pour American President Lines par la New York Shipbuilding Corporation[1]. Il est lancé le , parrainé par l'épouse d'Edward J. Hart (en), membre de la Chambre des représentants des États-Unis pour le New Jersey, de 1935 à 1955. Le , alors qu'il est en cours de conversion pour le Military Sealift Command, il est rebaptisé Geiger en hommage à Roy Geiger, le seul Marine à avoir commandé une armée, et acquis par la Navy le et mis en service le même jour.

Le Geiger est le dernier navire acquis spécialement pour le service de transport pendant la guerre de Corée[2]. Au fil des années, il effectue de nombreux voyages à l'appui des opérations de maintien de la paix à travers le monde. Il traverse l’Atlantique des dizaines de fois, déployant des troupes dans des bases européennes et renvoyant des troupes et des réfugiés aux États-Unis.

Opérant depuis New York, le Geiger fournit un soutien à la sixième flotte des États-Unis stationnée au Moyen-Orient. En réponse à la prise de contrôle pro-soviétique de l'armée syrienne en , il navigue dans la mer Méditerranée tandis que la sixième flotte se déploie pour protéger les nations indépendantes du Moyen-Orient, y compris le gouvernement pro-occidental du roi Hussein en Jordanie. En , il transporte des troupes des bases européennes au Liban pour contrecarrer une tentative de coup d'État communiste contre le gouvernement du président Camille Chamoun[3].

Entre 1959 et 1965, le Geiger poursuit ses opérations au départ de New York, se dirigeant vers Bremerhaven, en Allemagne et Southampton, en Angleterre, des ports méditerranéens d’Afrique du Nord, d’Italie, de Grèce et de Turquie et des bases américaines dans les Caraïbes. À la suite de la crise des missiles de Cuba, il effectue trois voyages entre New York et Cuba pour amener des militaires à la base navale de la baie de Guantánamo en et [4]. Entre le et le , il participe à l'exercice amphibie, l'opération Steel Pike I, le plus grand exercice amphibie en temps de paix jamais mené dans l'Atlantique, le mouvement des troupes prêtes au combat des États-Unis vers la côte sud-ouest de l'Espagne, et participe à la plus grande opération de débarquement militaire américaine depuis la guerre de Corée[5].

Après son retour à Charleston (Caroline du Sud), le , avec 768 marines embarqués, il reprend les transports entre New York et Bremerhaven. Arrivé à New York le , il part le lendemain pour les Caraïbes, où du 6 au il opère au large de Saint-Domingue pour soutenir les forces navales engagées pour mettre fin à la guerre civile en République dominicaine.

Après deux autres courses vers Bremerhaven, le Geiger quitte New York le pour l'océan Pacifique. Naviguant par Pearl Harbor, il arrive à Quy Nhơn, au Sud Viêt Nam, le pour renforcer les capacités de transport de la Navy pendant la lutte pour mettre fin à l'agression communiste en Asie du Sud-Est. Entre le et le , il navigue par Yokohama, au Japon, vers Pusan, en Corée du Sud, où il embarque des troupes de la République de Corée à destination du Viêt Nam. Il revient à Quy Nhơn le , s'arrête dans la baie de Cam Ranh le 9 puis part le lendemain pour les États-Unis et arrive à San Francisco le . Naviguant pour l'Extrême-Orient le , il atteint Quy Nhơn le 23 et reprend ses fonctions de transport de troupes. Entre le et le , il effectue une rotation des troupes entre Vũng Tàu, au Sud Viêt Nam et Inchon en Corée du Sud.

Il quitté le Viêt Nam pour les États-Unis le et, passant par Pearl Harbor et le canal de Panama, il arrive à New York le . Le Geiger reprend le service transatlantique vers Bremerhaven le et, au cours des 6 mois suivants, effectue six voyages entre les États-Unis et l'Europe. En quittant Bremerhaven le , il navigue par le canal de Panama et San Francisco pour reprendre son service de transport de troupes en Extrême-Orient. En 1967, le Geiger fait la navette entre San Francisco et le Viêt Nam, transportant des troupes américaines pour renforcer les forces alliées combattant dans la guerre du Viêt Nam[6].

USTS Bay State IV[modifier | modifier le code]

En 1979, il est réaffecté à la Massachusetts Maritime Academy (en) sous le nom de United States Training Ship (USTS) Bay State IV. En , il y a un incendie dans la salle des machines qui le rend inutilisable. Il est démoli en [7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) National Register Eliibility Assessment Vessel: TS State of Maine, ex-USNS Upshur (T-AP-198) (lire en ligne)
  2. (en) Ken W. Sayers, U.S. Navy Auxiliary Vessels : A History and Directory from World War I to Today, McFarland, Incorporated, Publishers, , 361 p. (ISBN 9781476672564, lire en ligne), p. 275
  3. (en) Gary H. Wade, « Rapid Deployment Logistics: Lebanon, 1958 », Research Survey, vol. 3,‎ (lire en ligne)
  4. (en) Don Moore, « Master Chief recalls his part in Cuban Missile Crisis of 1962 », sur Charlotte Sun, (consulté le )
  5. (en) « MALS-31: About », sur Marine Aircraft Group 31 (consulté le )
  6. (en) Michael Gillen, The Vietnam Run : American Merchant Mariners in the Indochina Wars, 1945-1975, McFarland, Incorporated, Publishers, , 376 p. (ISBN 9781476646367, lire en ligne), p. 108
  7. (en) Paul Silverstone, The Navy of the Nuclear Age, 1947-2007, Taylor & Francis, , 360 p. (ISBN 9781135864668, lire en ligne), p. 225