Ujaku Akita

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Ujaku Akita
Ujaku Akita
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 79 ans)
Nakamaruchō (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
秋田雨雀Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
秋田 徳三Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités

Ujaku Akita (秋田 雨雀, Akita Ujaku?) est le nom de plume de Tokuzō Akita (秋田 徳三, Akita Tokuzō?) ( - ), espérantiste et écrivain japonais. Il est surtout connu pour ses pièces de théâtre, des livres et des histoires courtes pour les enfants.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né à Kuroishi, préfecture d'Aomori, Akita étudie la littérature anglaise à l'université Waseda et s'intéresse au socialisme. En 1913 il apprend l'espéranto de Vasili Eroshenko à la suite d'une rencontre fortuite, et devient rapidement l'un des chefs du mouvement espérantiste prolétarien, et un membre du groupe « La Semanto » en 1921. Il se rend en URSS en 1927 à l'occasion des célébrations du dixième anniversaire de la Révolution russe. En , il contribue à fonder l'organisation « Japana Prolet-Esperantista Unio » (JPEU), avec environ 150 membres, et lui-même en tant que président. Il traduit les écrits d'Eroshenko en japonais, et écrit un manuel d'espéranto.

La montée du militarisme au Japon entraîne des difficultés pour Akita. À l'automne 1933, il est détenu pendant plusieurs semaines, et forcé d'écrire une longue déclaration sur ses activités[1]. Il continue cependant à travailler, fonde l'année suivante une revue, Teatoro (nommée d'après le mot espéranto pour le théâtre), qui existe encore[2]. Il rejoint le « Nouveau Théâtre coopératif » (Shinkyō Gekidan) mais ses activités sont limitées, car il n'est plus sans danger de monter des pièces de théâtre avec des thèmes politiques[3]. Le « JPEU » est fermé par la police.

Après la guerre, il crée une école des arts du spectacle et participe à d'autres organisations, telles que la « Société littéraire du nouveau Japon » (Shin Nihon Bungakukai). Il meurt en 1962. Un musée est fondé en 1979 dans sa ville natale.

Ouvrages (sélection)[modifier | modifier le code]

En japonais[modifier | modifier le code]

  • Higashi no Kodomo (« Enfants à l'est », anthologie, 1921)
  • Taiyô to Hanazono (« Le Soleil et le jardin de fleurs », anthologie, 1921)
  • Mohan Esuperanto-Dokusyu: Memlernanto de Esperanto (« L'espéranto par soi-même », avec Osaka Kenji, manuel, 1927)
  • Ujaku jiden (Autobiographie, 1953)

Traduit en espéranto[modifier | modifier le code]

  • Tri dramoj (« Trois pièces » traduit en 1927 par Haĵime Ŝuzui, Kaname Susuki)
    • Fonto de sudroj (« La Fontaine de Shoûdra »)
    • Danco de skeletoj (« La Danse du squelette »)
    • Nokto ĉe landolimoj. (« Nuit aux frontières »)
  • Tiuj, kiuj ĉirkaŭas la ĉerkon (« Ceux qui se rassemblent autour du cercueil » traduit c. 1925 par Junko Sibata)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Janus-faced justice: political criminals in imperial Japan. By Richard H. Mitchell. University of Hawaii Press, 1992. Page 92.
  2. Japan encyclopedia. By Louis Frédéric. Traduit par Käthe Roth. Harvard University Press, 2005. Page 955.
  3. Kabuki's forgotten war: 1931-1945. By James R. Brandon. University of Hawaii Press, 2009. Page 64.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Source de la traduction[modifier | modifier le code]