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L'auto-objectivation ; Se voir comme un objet. Réalité de l'homme ou de la femme?[modifier | modifier le code]

Introduction[modifier | modifier le code]

Depuis de nombreuses années, des théories tentent d'expliquer le phénomène d'objectivation. Ce phénomène intervient généralement lorsque le regard de l'autre est tourné vers soi. Son corps étant dès lors assimilé à un objet de curiosité.

Théorie de l'auto-objectivation[modifier | modifier le code]

Les auteurs B., L., Fredrickson et T., A., Roberts [1] ont décrit un phénomène parallèle à cela ; l'auto-objectivation. Cette Théorie de l’auto objectivation vise à expliquer l'impact de l'objectivation sexuelle sur la santé mentale des femmes. Ceci reviendrait à s'expliquer le comportement d'une personne par son intériorisation de la norme d'objectivation véhiculée par la société. Cette intériorisation aurait une influence sur le comportement de la personne, et ce avec une proportion plus importante pour les femmes d'après ces auteurs. Cette intériorisation de la norme reviendrait en quelque sorte à se voir à travers la perspective d'un observateur externe.

Voici un exemple concret qui permet d'y voir plus clair ; l'image de l'écolière qui doit lancer un ballon de volley ball par dessus le filet lors d'un cours de sport. Le corps est dès lors considérer comme le sujet de l'action, c'est-à-dire l'acteur de celle-ci. Cependant, l'auteur Marion Young ayant écrit un livre sur ce sujet [2] explique que l'attention d'une femme dans ce type de tâche sera perturbée. Elle portera plus d'attention sur la tâche à accomplir et la position de son corps dans cette action plutôt que sur son but final. Dans cette idée d'intériorisation de la norme, la jeune fille s'observerait de l'extérieur et se demanderais si son mouvement de lancé correspond à la norme d'acceptation des autres.

Une différence est à mettre en exergue ; l'homme lui ne se pose pas ce genre de question.

Expérimentations[modifier | modifier le code]

Expérience 1[modifier | modifier le code]

Une expérience de Fredrickson et ses collaboratrices [3] tentent de démontrer que cette auto-objectivation est également présente lorsque la tâche touche aux performances intellectuelles.

Plan de l'expérimentation ; Les étudiants étaient conviés à participer à une épreuve de mathématiques. Cependant, avant d'effectuer cette épreuve, les étudiants devaient participer à une expérience pour un autre chercheur sur le comportement du consommateur sur un type de produit vestimentaire particulier. Les étudiants étaient alors répartis en différents groupes de manière aléatoire ; les uns devaient essayer un maillot de bain, les autres un pull de type large. Les sujets étaient ensuite amenés à s'examiner dans le miroir face à eux afin de donner un avis sur le vêtement.

Les résultats du test mathématique étaient ensuite analysés en fonction du groupe (port du vêtement) du sujet et montrent que le genre et le type de vêtement porté exerce un effet sur les résultats au test mathématique. Pour les hommes, le type de vêtement n’exerçait aucune influence sur leurs performances, tandis que pour les femmes, les auteurs ont constaté une baisse de performance lorsqu'elles essayaient un maillot de bain plutôt qu'un pull.

Graphique : figure 3

Les conclusions des auteurs extrapolent ce fait en expliquant que le niveau de concentration nécessaire pour réussir une épreuve mathématique est élevé et que les personnes ressentant une gène ou une honte (d'avoir porté un maillot de bain par exemple) étaient moins concentrées.

Expérience 2[modifier | modifier le code]

Sarah Gervais et ses collaborateurs [4] ont construit une expérience plus réaliste dans laquelle ils analysent également le pouvoir du regard objectivant sur les performances à un test de mathématique.

Plan de l'expérimentation ; Durant cette expérience, les sujets étaient mis en présence d'une autre personne (le complice de l'expérimentateur) qui menait un premier entretien d'embauche pour un poste. pour la moitié des sujets, le complice fixait le sujet de manière insistante, dite "objectivante", notamment en regardant le corps de son interlocuteur de manière oppressante. Pour l'autre moitié des sujets, le complice était moins insistant et gardait le contact visuel avec la personne. Après l'entretien d'embauche, les participants recevaient un feedback, qui selon la condition mettait en avant soit les qualités physiques de la personne soit ses compétences. Suite à cela, les participants exécutaient un test mathématique.

Les résultats montrent également que les femmes obtiennent des scores plus bas lorsqu'elles se trouvaient dans la première condition (objectivante) plutôt que dans la seconde. Chez les hommes, cet effet n'apparaissait pas.

Expérience 3[modifier | modifier le code]

Les auteurs T., Saguy, D., M., Quinn, J., F., Dovidio et F., Pratto [5] se sont demandés ce qui se passait durant l'interaction. Ils ont donc monté une expérience dans laquelle ils pouvaient observer le comportement de la femme lorsqu'elle était confrontée à un regard objectivant ou simplement le fait de savoir que celui-ci pouvait exister.

Plan de l'expérimentation ; Les participants devaient interagir avec une autre personne. Cette personne était soit de genre féminin soit masculin. Les auteurs avaient au préalable expliqué aux participants que c'est la modalité de l'interaction qui les intéressaient. Les modalités variaient entre la vidéo et l'audio en fonction de la condition du sujet. La condition vidéo était subdivisée en deux parties; dans la première, la caméra était fixée sur le visage de la personne, dans la seconde sur son corps. La tâche des participants était de se présenter à l'autre de la manière la plus complète.

Les résultats de l'étude montrent que selon la condition, la durée de la présentation de soi variait. De manière générale, les femmes lorsqu'elles se trouvaient en présence d'un homme via la caméra montraient des temps plus courts que dans les autres conditions. Cette observation était accentuée lorsque c'était leur corps qui était filmé plutôt que leur visage.

graphique

D'après ces auteurs, le silence permet de mettre en évidence cette auto-objectivation. Sans la parole, le corps devient un objet.

Elizabeth Taylor; les normes de Beauté

Conclusion[modifier | modifier le code]

En conclusion, et d'après ces trois expériences, les femmes seraient plus sensibles à l'auto-objectivation. Les auteurs ne disent cependant rien sur les causes profondes du phénomène, mais il serait intéressant de s'y intéresser. Il semblerait enrichissant de s'intéresser notamment aux normes de beauté, de hiérarchies intériorisées et aux codes qui sont mis en place dans la société.

Références[modifier | modifier le code]

  1. [Fredrickson, B., L. & Roberts, T., A. (1997). Objectifivation theory. Psychology of Women quarterly, 21(2), 173–206.]
  2. [Young, M. (1980). Throwing like a girl: A phenomenology of feminine body comportment motility and spatiality Human Studies, 3(1), 137–156.]
  3. [Fredrickson, B. L., Roberts, T. A., Noll, S. M., Quinn, D. M., & Twenge, J. M. (1998). That swimsuit becomes you: sex differences in self-objectification, restrained eating, and math performance. Journal of personality and social psychology, 75(1), 269]
  4. [Gervais, S. J., Vescio, T. K., & Allen, J. (2011). When What You See Is What You Get The Consequences of the Objectifying Gaze for Women and Men. Psychology of Women Quarterly, 35(1), 5–17.]
  5. [Saguy, T., Quinn, D. M., Dovidio, J. F., & Pratto, F. (2010). Interacting Like a Body Objectification Can Lead Women to Narrow Their Presence in Social Interactions. Psychological Science, 21(2), 178–182]

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