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Saint Empire Méridional de Šhuzu[modifier | modifier le code]

Empire Šhuzu
Shuzu Nekoteb

-27

Drapeau Blason
Devise fahri sun harsa (forts, toujours nous serrons)
Informations générales
Statut Monarchie absolue de droit divin
Capitale Neïth, Zaabat, puis Gash
Langue(s) Shusuwi, Wujhab, Zai
Religion Doldoréanisme polythéiste
Monnaie Thośar, Fasakhr
Démographie
Population ~50 400 000 en 950
Superficie
Superficie ~12 450 000 km² en 170
Histoire et événements
-27 Wârin III fonde le saint empire méridionnal à Neïth
317 Jawhadrah Sihuk entame son règne, l'apogée de la 90ᵉ famille
1479 Découverte du Boréal
1632-1639 Génocide Zûl
1876 Révolution des rats de Falbaesh
2146 Ouverture de la route verte
Shohodi (grand lion)
-27/15 Wârin III Hiwûtus
317/352 Jawhadrah Sihuk
571/598 Deoghûl X Hoda
1888/1894 Zayarüptah Shiwas
2001/2036 Jadrassûf IX

Entités précédentes :

  • Royaumes de Gash, de Neïth et de Lalm
  • Royaume de Ctu
  • Principautés du Hijin oriental
  • Royaume du Wurâhd
  • Civilisation Thelops
  • Empire Nûska
  • Royaumes des Durnæ
  • Communauté Ndelli
  • Royaumes Wao
  • Principauté du Tharkmès
  • Principauté du littoral Mahrahm
  • Territoires du Surrayah
  • Clans Ruwuqi
  • Empire Sûn

Le Saint empire méridional de Šhuzu \Chu.zu\ ou plus simplement empire Šhuzu fut un empire qui régna sur la quasi-totalité du Méridion du Ier au 29e siècle de notre ère. S'étendant de l'extrême est avec ses vassaux Jarabhi jusqu'aux rocheuses médianes à l'ouest, du littoral nord au désert de Kachmaghan au sud, il instaura un système monarchique impérial copié aujourd'hui par les nations résultant de son affaiblissement progressif au 28e siècle.

Fondé au 1er siècle par Wârin le Grand, prophète et premier roi de cette institution complexe, le saint empire a légué un héritage artistique, religieux et ethnique intense au monde moderne, à cause des brassages qu'il effectua dans le cadre de ses nombreuses routes commerciales, mais aussi des déportations forcées de peuples conquis ou simplement de leur assimilation pacifique.

Formé à l'art de la guerre mais aussi à l'écriture et aux arts, dont la musique sacrée fut un des piliers, cet empire dirigé par un roi des rois tout puissant fait aujourd'hui écho à un désir de puissance et de longévité traduit dans la culture populaire par la langue, l'architecture, la musique ou la politique.

Histoire[modifier | modifier le code]

Période légendaire[modifier | modifier le code]

Les rois légendaires d'un Méridion désuni et encore forgé par des cités-états apparaissent vers -3600, avec la palette de Rajsan, indiquant la victoire de l'aigle éponyme sur le proto-peuple Ndelli. Nous ne connaissons pas les limites de ces premiers empires, sans doute fluctuantes selon les tribus vassales et les époques, bien que l'archéologie nous donne quelques noms et quelques idées en fonction des points cardinaux. L'Histoire au sens où nous l'entendons commence vers -6000 avec l'invention des premiers cultes animistes, bien que l'écriture n'apparaisse que bien plus tard, vers -4000. Les peuples se réunissent alors en grandes agglomérations, cultivant la divinisation des ancêtres et présentant les premiers systèmes hydrauliques et d'assainissement connus.

Vers -3500, la première ligue de l'est dirigée par la 5e famille royale suprême, qui regroupait un ensemble de proto-royaumes sous les mêmes intérêts contre les puissances insulaires, s'effondre devant une suite de révoltes internes. La cité-état de Gash, stratégiquement située dans la vallée du Wuq-Rûhna près du massif du Mîrhab oriental, devient alors une cité marchande de premier ordre, se dotant d'une oligarchie aux structures quasi-républicaines. Pendant trois millénaires, Gash va évoluer et atteindre une grandeur territoriale remarquable vers -2300, avant de succomber à la deuxième guerre de Ralem. Le triumvirat Busha la relèvera quelques décennies plus tard. Devenant dangereuse pour ses voisins directs après l'annexion du comté du Fauz par mariage puis du duché de Shams par la guerre vers -29, le royaume de Gash est attaqué par une coalition de vingt nations dans le but de démembrer son territoire pour le redistribuer.

Wârin III (à droite) et son principal ministre, le général Yafahd (à gauche).

Les plus anciennes traditions font état du gendre du vieux chef du conseil de la cité, un obscur général Muffadǎl de petite noblesse nommé Wârin Surwu, troisième du nom. Ce gendre se serait proposé pour aller assassiner les principaux responsables de la guerre dans le camp ennemi, avec une poignée d'homme. L'histoire ne dit pas comment il procéda, mais l'opération fut un succès ; la guerre cessa immédiatement, et à la mort de l'ancien leader Gashiq, Wârin III fut élu par le peuple à une écrasante majorité à la magistrature suprême. En plaçant sa famille à des postes stratégiques, puis en accumulant les pouvoirs sans montrer qu'il était déjà maître absolu de la république, Wârin se fit proclamer Tiashahus, "commandeur" et Zernshah, "dieu vivant" en -8 avec son accession au poste de grand prêtre des idoles. Avec ses victoires militaires à Neïth et Palepa - dont il assimile les peuples - , Wârin III rétablit la quatrième ligue de l'est en l'an 1, chose qu'il se fait fort d'officialiser quand il entre dans les ruines de la capitale historique du Nûska, Yokhanan. Cette nouvelle ligue prend le nom de Šhuzu, du nom de l'ancêtre fondateur du Ctu, dont les terres comprenaient la grande ville sainte d'Hallel. L'acte est fêté à Neïth, ville d'origine de la famille du souverain. Wârin fonde également le mathérianisme, une religion politique du nom de Mathér, un philosophe Ctuqi du Ve siècle AE. Bientôt, les royaumes alliés ou soumis qui la composaient sont annexés par la législation ou la force ; c'est la naissance de l'empire, aujourd'hui saint empire méridionnal.

Période pré-classique[modifier | modifier le code]

Avec la mort de Wârin III le Grand en 14, c'est son fils Sithu II de la 87e famille de Neïth qui prend les commandes de l'état. Sous son règne et celui de ses successeurs, l'empire se targue d'envahir tous les territoires au nord et à l'est de ses possessions actuelles, ce qu'il réussit sans grande difficulté, la résistance étant affaiblie depuis la peste rouge de 57. La première guerre du sud éclate lorsque l'empereur Yumu viole une princesse du peuple Oozd' Wer durant les noces d'un de ses généraux. Le clan de la victime demanda réparation au trône en un mariage solennel qui laverait l'honneur de la jeune femme ; avec le refus de l'empereur, en négociation pour rattacher à sa couronne les clans Osurki, les Oozd' Wer prennent les armes pour conquérir Gash. La manoeuvre réussit, et en 288 commence le premier exil ; la famille impériale fuit à l'ouest, sur la côte Swfay, dans la principauté du Tharkmès pour y rejoindre un cousin descendant de Wârin VIII. Avec l'aide de loyalistes et d'opportunistes de souche noble, la résistance s'organise. En 293 est fondée la coalition occidentale, qui tente de reprendre Gash et Leylm par le siège, sans résultat. Avec la disparition des Hiéz, la nouvelle famille Oozd' Wer est fragilisée, en perdant des appuis au sud-ouest. Une deuxième coalition, dirigée par le petit fils de Yumu, Erli, est entamée par le col bleu pour contester les taxes exorbitantes du nouveau gouvernement ; Erli meurt assassiné en 296, laissant au général Tharkmqi Jahdras Bibdasha le commandement de l'armée confédérée. Khlestrû Sîandropsustah, en passe de prendre la couronne rouge, passe les monts Shushuqi à dos d'éléphants en 298, mais est vaincu et tué à la bataille du Perhra. Le duc d'Yll et le prince Deltmenydjef Masha se chargent d'empêcher l'armée Tharkmqi de pénétrer sur le territoire Gashqi. Mais la ville est incendiée puis assiégée par des paysans mécontents en septembre 299, et devant la disparition des deux armées de défense, Ypkhadell plume de vautour se rend en 300. Jahdras Bibdasha meurt du typhus quelques semaines après la prise de la ville, mais laisse son épouse au conseil de régence, et une petite fille, Jawhadrah Sihuk (la féroce).

Après la régence sous tutelle maternelle (301-310) puis le gouvernement des ministères célestes (310-317), la nouvelle souveraine organise la purge sanglante des anciens partisans Oozd' Wer, menaçant ce peuple de génocide, et récompense les serviteurs de l'état, hissant par exemple la principauté de Tharkmès au rang de royaume confédéré, dont elle s'octroie le gouvernement personnel.

Une tradition rapporte que, ayant incendié un village d'Oozd' Wer qui refusaient de se soumettre, l'impératrice vint à passer pour regrouper les survivants afin de les exécuter. Une petite fille se dressa et supplia qu'on lui prenne la vie en échange des autres. Touchée, la souveraine laissa la vie sauve à l'enfant et aux survivants. Cette jeune fille, Polyphoe Kaifaraq' Masafi, deviendra capitaine de la garde des loups vingt ans plus tard ; c'est elle qui, chargée de l'ordre de l'empereur consort, assassinera Jawhadrah Sihuk dans le jardin de sa villa à Nyabak.

Stèle de l'impératrice Jawhadrah Sihuk, divinisée après sa mort.

Le règne de l'impératrice Jawhadrah est connu pour avoir été l'un des plus important de toute l'histoire de son empire ; son bilan est énorme. Un an après son arrivée sur le trône, elle fait égorger tous ses ministres lors d'une assemblée pour les remplacer par des hommes de confiance. Elle réforme l'administration en supprimant plusieurs centaines d'emplois fictifs ou superflus dans les sphères gouvernementales, fonde le premier parlement de l'empire (la chambre des lumières, assemblée des chefs locaux), invente un système fixe de monnaie à décade, et permet l'usure ; elle développe le système des cadastres, accorde aux Neynoar le droit de contester les actions du Qevir ou du Parûri si majorité de contestataires, autorise un plaignant à faire appel, place la dot sous la propriété de sa dépositaire, ouvre certains métiers à la mixité, encourage les paysans à envoyer leur progéniture à l'école, réforme l'écriture, l'agriculture, l'élevage et la communication, protège par mécénat des artistes et des scientifiques, limite les conditions d'entrée à la noblesse, améliore les conditions des prisonniers de guerre et conditionne les pillages. Avec son confesseur Hîmab le Sage, elle fait remonter une vieille tradition du pays de Surrayah, la hiérogamie (relation sexuelle sacrée devant témoins), permettant de se mettre mais également de marquer les esprits. Cette tradition était uniquement hédoniste pour certains de ses successeurs, comme Waederah II (799-823) qui souffrait par ailleurs d'hypersexualité compulsive. D'aucun traitèrent la souveraine d'hystérique ou d'usurpatrice, les Shusuwi roux étant une proportion infime de l'ethnie dominante, mais elle se considéra toute son existence comme une libre penseuse. En 341, au mépris de toutes les malédictions proférées par ses opposants, elle fit ouvrir la tombe de Wârin le Grand pour y récupérer la couronne originelle, un diadème qui fut ciselé sur mesure pour son crâne. La couronne étant trop grande pour elle, Jawhadrah la tordit de ses mains. Sur la tombe refermée, elle fit élever une chapelle funéraire à sept étages, aujourd'hui disparue. À la fin de sa vie, l'impératrice entreprit de légitimer uniquement ses filles, pensant les hommes comme n'ayant pas le sens des réalités. Son époux, l'empereur consort Téolli de Ctu, se sentit menacé et ordonna au capitaine de la garde impériale de tuer sa maîtresse. Alors qu'elle se reposait près d'une fontaine de ses jardins particuliers, l'impératrice fut poignardée à mort et mourut à 52 ans, au cri de Iz terrhes meqares ("voici le prix de la raison").

Les siècles suivants furent principalement marqués par les guerres de religion entre les Doldoréens et les Ashkufides et l'invention du système de caste dynastiques par Wârin XVIII Azshal. À noter la parution en 634 du livre de la divine mécanique de Samour, qui devint la bible de la secte des Zella Masfurji. L'ordre des lions bleus, une force d'élite recrutée parmi des orphelins, devint la première puissance armée de l'empire avec les démons ailés d'Okhtaran.

Période classique[modifier | modifier le code]

La période classique de Šhuzu en historiographie moderne va de 1477 avec le coup d'état du clan Xô, qui force la famille impériale à l'exil, au massacre Rânqi de 1835. Bien que cette période soit marquée par une grande violence ambiante crée par les tensions entre sectes et cultes officieux, la période classique est également appelée "âge d'or du Méridion" à cause de la richesse très importante qui s'accumula en quelques siècles et de la profusion d'oeuvres d'art religieux aujourd'hui survivantes. La philosophie et l'astronomie revinrent à la mode, et la culture shusuwi fut redécouverte grâce aux premières fouilles archéologiques.

Après seulement trois ans de règne, Xô T'ka fut assassiné par des mercenaires Rânqi, et une branche secondaire de la 16e famille, la 17e, s'empara du trône. Wârin XIX Tygr était féru de géographie et d'exploration ; il envoya en 1484 puis en 1486 des expéditions vers les points cardinaux pour faire le tour de la Terre, dont seule une revint, n'étant pas allé plus loin que l'isthme de Muhayeifa. Il entreprit de tisser des liens avec les peuples boréaux, et avec l'accord du seigneur Edri de Versoix, un pont et une route maritime appelées "route rouge" furent ouvertes entre le continent Méridional et l'île d'Oyster Bay. Mais en 1499, tous les échanges furent interrompus par Johannann Osbert Coriolan, neveu du roi boréen Gwalchmei Cadogan, qui tenta d'envahir l'empire Šhuzu afin de lutter contre son père. La tentative fut repoussée par l'armée impériale, mais les relations entre les deux continents devinrent tendues et le mythe de l'envahisseur étranger, le "barbare", s'implanta durablement dans les esprits.

Devant certains problèmes comme les épidémies ou les crises économiques irrégulières, les souverains entamèrent des pogroms contre certaines minorités ethniques comme les Zûl à partir de 1632, qui resta pendant longtemps une tache pour la monarchie. L'inflation au XVIIIe siècle devint si importante que la chronique Rhomneqi rapporte que la capitale connu trois révolutions en un an, qui coïncident avec la chute de la 16e famille après l'incident de la rivière Nara.

EN 1784, la communauté du saint cimeterre prit les rênes du pouvoir religieux, imposèrent leur gouvernement et instaurèrent une grande répression pour éliminer les serviteurs d'hérésies contraires à leurs dogmes mystiques. Il fallu la décapitation de leur chef, le chancelier Alm' Hazân Azûli, et la prise de leur principale forteresse à Birdafa pour les réduire au silence ; ceux qui restaient furent massacrés par les lions bleus en 1802 à Mûlta.

Avec les grandes migrations du début du XIXe siècle, les empereurs firent fortifier les plus grandes cités de l'empire, dans ce que l'on nomme "l'érection des longs murs", la plupart supervisés par l'architecte en chef Pashoutân Atafarhai, qui dévoilent également le talent architectural des Shusuwi, la plupart de ces enceintes étant toujours en place aujourd'hui.

La période classique se termine avec la révolte Rânqi. En 1834, la cité autonome de Rân fut accusée de vendre des armes à l'union des nations Ezeun, et en conséquence le conseil de la cité fut traduit devant la justice impérial, destitué puis exécuté. Les tribuns populaires locaux engagèrent un complot visant la famille impériale et, le 3 avril 1835, l'empereur Anekhtou, son épouse et leurs enfants moururent dans l'incendie de la forteresse sacrée à Neïth. Bien que les tribuns furent identifiés et punis de régicide, les assassins en eux-même, surnommés "frères noirs", ne furent jamais arrêtés.

Période post-classique[modifier | modifier le code]

Bien que le palais soit reconstruit quelques temps après le grand incendie, l'image d'une monarchie intouchable s'effondrait. En 1876, le duché confédéré de Tän éclata en 120 cité-états, ce qui divisa encore la stabilité politique de l'empire, ainsi qu'une défense effective entre le centre de l'empire et les côtes du nord.

Quand la reine Azûrpaquna II mourut en couche de son dix-septième enfant en 1888, sa seule héritière était Zayarüptah Tengoli, surnommée Shiwas (excessive, confuse), qui fut écartée du trône par le premier conseiller, Xumucane Siffrus, qui tenta de placer durablement sa famille sur le trône pendant que l'héritière entrait dans un temple à Falbaesh, séjour qui allait la marquer toute sa vie. Empruntant des sommes colossales pour redresser l'économie et pacifiant quelques provinces menacées par des bagaudes, le nouvel empereur tenta de s'adjoindre son fils aîné au pouvoir sans l'accord de la chambre des lumières, mais la population se révolta et leur règne se termina dans une région reculée du Yevladjhar. Zayarüptah Tengoli pu accéder au trône suprême sous les vivats de la foule et des ministères célestes, qui connaissaient sa réputation de frivolité et comptaient en faire une marionnette.

Grands plateaux cultivables du Qevis de Talpurû.

Géographie[modifier | modifier le code]

Née dans le berceau divin du Méridion, la proto-civilisation Šhuzu est traditionnellement limitée à l'est par le haut plateau du Temîn, au sud par le désert du Kashtakwuriyan celui du Kachmaghan, et le mont Warhuat, à l'ouest par les fleuves Qelir et Nâlir, et au nord par les plaines boisées et le littoral Kuthr. On ne connait pas exactement d'où venait les proto-Shusuwi, bien que certains auteurs aient avancés l'idée de la région du Maharab, qui aurait été dépeuplée suite à une catastrophe climatique au 45e siècle AE. Les populations semi-nomades de la zone se seraient retrouvées sur la rive ouest du Wuq-Rûhna, où ils auraient établi les premières fondation de la cité-état de Neïth, au détriment des indigènes, les Muffadǎl.

Les Shusuwi bénéficiaient durant la majeure partie de leur histoire d'un climat continental semi-aride, aux grandes plaines sillonnées de grandes chaînes de montagnes qui virent se développer une culture de l'élevage très importante. Plusieurs cours d'eau traversent le continent, allant de milliers de petites rivières aux deux fleuves-mères, berceaux de la civilisation Khaelesh.

Les frontières du Méridion antique sont à peu près les même qu'aujourd'hui : la première citadelle est aujourd'hui le bourg d'Ahzam, tandis que les Qevis du Nâlir forment les multiples aspérités frontalières des différentes provinces. Selon les époques, divers royaumes indépendants firent partie de l'empire, tels qu'Ekneizum, les clans Jarhabi ou la province de Tjebnou.

Gouvernement et économie[modifier | modifier le code]

Subdivisions administratives (à l'ère post-classique)[modifier | modifier le code]

En 1840 AR, l'empire Šhusu compte 17 provinces historiques d'importances diverses, nommées Qevis (աեվիս), dirigés par les Qevir, pour les plus proches aux yeux du pouvoir impérial, ou Parû (պճրւ), dirigé par un Parûri, pour les moins précieuses. Autour se déploie une immense zone tampon faite de tribus et royaumes vassaux ou alliés. Soit, du nord au sud, d'est en ouest :

  • Qevis de Nûna
  • Qevis de Palepa
  • Parû du Qemûn occidental
  • Pâru du Qemûn oriental
  • Qevis de Wahlaq
  • Parû de Farhnos
  • Parû du Hktewi
  • Parû du Shome
  • Qevis du Talpurû
  • Qevis de Qerrassa
  • Parû du Shorokit
  • Qevis de Thìsos
  • Parû du Noksu

En plus de ces provinces "classiques" se trouve quatre provinces royales dirigées par des membres de la famille impériales qui ne doivent rendre de compte qu'à la chambre des lumières. Ce sont les Zalqaran (choses saintes), fondées au IIe siècle par Wârin VII Thrŭrisi.

  • Zalqaran de Nahi (chose du nord, réservé au frère/soeur de l'empereur)
  • Zalqaran de Sînpah (chose du sud, réservé à la grande épouse royale/impératrice)
  • Zalqaran du Kizér (chose de l'est, réservé au fils aîné de l'empereur)
  • Zalqaran de Surît (chose de l'ouest, réservé à un personnage choisi par l'empereur)

Selon l'époque, certaines provinces furent subdivisées en plus petites provinces, ou au contraire rassemblées dans de plus grandes entités. Certaines cité-états étaient parfois considérées comme des provinces à part entière, comme Haya, Mukh ou Lahsqeh au VIIe siècle.

Chaque Qevis ou Parû était fractionné en sous-localités, des endroits de taille modeste regroupant souvent plusieurs villes et villages, mis sous la protection du նենոճր (Neynoar : ambassadeur), un vassal des gouverneurs provinciaux. Chaque cité, quelque soit sa taille, est dirigée par un conseil de magistrats élus, les "émissaires", représentés auprès du Neynoar par leur chef, le haut émissaire de la cité, l'ancêtre du maire. Tous les trente kilomètres est construit une grande citadelle, des Aheraz Doni, dont la garnison d'environ un millier d'homme a la charge de sentinelle frontalière. Au sud-ouest, au nord et à l'ouest se trouvaient autrefois des citadelle plus grandes et autonomes, construites pour abriter la famille impériale en cas d'incident majeur : ce sont respectivement Falbaesh/Fahlbaesh, Naq et Meshuda, dont les garnisons pouvaient atteindre cinq mille hommes et dix mille habitants.

Wârin III, roi de Gash et de Neïth, premier empereur du Méridion.

L'empereur[modifier | modifier le code]

L'empereur, ou roi des rois, est appelé Shohodi ( grand lion ; սհոհոդի) en Shusuwi classique, selon la légende de Khazûr-Tamlan de Gash (voir ce nom), qui se serait incarné sous la forme d'un lion ailé pour séduire et féconder Zûna, donnant naissance neuf jours plus tard à la dynastie royale de la cité-état. Pour certains auteurs, Shohodi serait une déformation du proto-rutti Sahad, "le chasseur", en hommage au chasseur mythologique Jawabd'is, particulièrement honoré dans le sud du delta de l'Huni. Dans l'étiquette impériale archaïque, le visiteur doit l'appeler ou Jumis (maître) ou Tialjahim (bon père).

L'empereur est un monarque théocratique, il tient son pouvoir du ciel en tant que fils de la lune, et nul ne peut lui reprocher la moindre décision politique, puisqu'il n'a de comptes à rendre qu'à ses ancêtres divinisés. Son contrôle sur l'administration et la religion est absolu ; il a droit de vie et de mort sur chacun des sujets de l'empire. Le toucher sans avoir la fonction habilitée pour est un sacrilège passible de la peine de mort. Son symbole est la couronne de joncs et le sceptre Izza. Il est chef des armées, commandeur des croyants, régisseur des deniers publics, gouverneurs de toutes les provinces, première tête de l'état. En tant que maître du commerce, le souverain a la possibilité d'octroyer ou de révoquer des avantages mercantiles et douaniers à certaines provinces, privilège dont les empereurs usèrent pour briser les révoltes féodales. La seule entité juridique concurrente et possédant un droit de veto est la grande épouse royale, qui possède un droit de regard sur certains décrets et affaires privées. L'accumulation des titres était une tradition ancienne, faisant que le chaque empereur ajoutait à la titulature précédente un surnom. Les noms officiels des empereurs de la 120e famille comprenaient parfois plus d'une centaine de mots ; voici la titulature officielle de Jadrassûf V (1907-1933) telle qu'elle fut proclamée au début de son règne :

« խսնծդբվծֆյվյֆդբվձկդծնդկսձնվծւիֆբվձբձկսֆվլֆձճւ

պեֆձճիորեգհւճեֆհբվճհնլծւեձֆոհգվձճեֆբվձւբճճւերտ յւկմնբվսձդվնֆձւնբձկնֆդձկվֆհձբգնսֆձվնասվլակձեֆնդ ֆկլձւեբրֆճլւեձֆձֆգբֆգձտձւնդհնւեհծբճդհբծկճւրեյբվ ֆկււյբվյրտգֆւյրեււբֆյվբււյրբֆւվւրֆվւիիիեդիձւոնվծւձե

նվդււիդւհւֆերֆդսւյճիկպոիդձիսդձեիֆձւվնսձծ մւեոոձւ »

« Jadrassûf fils de la force du toit des hommes, prince de toutes les terres qui sont au dessus, en dessous, sur les plaines médianes, aîné divin, satisfaction du chasseur aux plumes d'argent qui équilibrent la voûte, sourire de la lune rousse qui dispose le monde, nuit étoilée, commandeur des hommes et des esprits malins, lien étroit entre les dieux et la Terre, bon protecteur, repousseur des démons, par le très saint nom trois fois béni et trois fois heureux de la mère de notre mère, soit salué »

L'empereur a à sa disposition une centaine de serviteurs de administrateurs de rang divers, allant de la petite noblesse (Bûyaz) aux cousins et princes de sang royal (Zaadi). Il est aidé des ministères célestes, qui exercent l'exécutif sous ses ordres, ainsi que du corps des scribes impériaux, qui gèrent les archives et les missives. Près de lui, lors des grandes audiences, se tient son secrétaire particulier, souvent un ami de longue date, ses conseillers privés (entre une dizaine et une centaine) de classe supérieure, la grande épouse royale, et l'huissier responsable du protocole. Il n'était pas rare que les hauts fonctionnaires de la cour se disputent les faveurs du roi par des moyens plus ou moins légaux, allant jusqu'à l'assassinat dans certains cas (le premier secrétaire Nyaziskar Iwyn' selm fit égorger ses rivaux Dhaus-Khay III et Hadurfa Limmid en 985, alors que ce dernier était maître des domestiques). Selon les archives du temple palatial de Katli, la cour itinérante des empereurs comptaient jusqu'à deux mille cinq cent domestiques pour un millier de fonctionnaires, leurs épouses et leurs amis, protégés par un millier et demi de sentinelles.

La famille impériale est limitée généalogiquement par le deuxième code de Fûrawazhyi, écrit vers 505/506, qui fixe les critères pour être considéré comme membre de la lignée régnante, afin d'éviter les querelles dynastiques sans fin. Il fallait être :

  • fils, petit fils ou arrière petit fils d'empereur
  • légitimé publiquement
  • issu de mariage d'adoption légales
  • avoir des parents répondant à ces critères

En tant qu'incarnation du mâle sacré (un des symboles de la fonction impériale fut le taureau), l'empereur possède un harem qui, s'il existe, doit être régulièrement "honoré". Sa conduite en est confiée aux eunuques impériaux (óros shahuszdaiaf) dirigé par le secrétaire impérial aux culte charnel, un poste apparu assez tardivement. Si l'empereur est une femme, comme c'est arrivé plusieurs fois, le harem est suspendu et les concubines temporairement destituées, sauf ordre de l'impératrice (Gibrajazhaesh Bibakr étant homosexuelle, le harem impérial conserva son existence durant son règne). Une impératrice n'ayant pas le droit à un harem masculin, la plupart des concernées se tournaient vers des relations secrètes sans légitimité.

L'empereur est défendu jour et nuit par une garde personnelle, que les manuscrits surnomment les "loups du lion", sans que l'on connaisse leur nom officiel. Selon une source primitive, les membres de ce corps d'élite étaient triés sur le volet pour leur bravoure au combat, leur fidélité au trône, leur intelligence du danger ou tout simplement leur charme, certains empereurs se construisant un harem parallèle dans ce corps d'armée. À partir de l'époque pré-classique, ils sont tous choisis dans des villages Dahraji, ethnie réputée pour son endurance et sa force physique. Toutefois, et malgré le nombre d'attentats déjoués par cette force militaire privée, on relève plusieurs occurrences de trahison où l'empereur mourut sous les coups de sa propre garde. Au contraire, les cas de relations entre un garde et son empereur étaient monnaie courante.

Étant première tête de l'état, l'empereur était aussi commandeur des cultes, garant de la paix religieuse de la nation. Il était tenu de respecter la hiérogamie rituelle qui mimait la naissance de la race humaine (selon d'hécatologie de Dejhrêounef, la semence du chasseur jetée au sol fit pousser des épis de blés dont sortirent les premiers humains) et le chant. En effet, les traditions s'accordant à attribuer la création du monde à une berceuse de Zûna, l'empereur se devait de savoir chanter parfaitement et de maîtriser sa voix en toute circonstances, baromètre de sa contenance. Tous les ans, le jour de la fête de Na' ni, il déclamait d'antiques cantiques sacrés devant le peuple, avant de sacrifier dix oiseaux sur l'autel de la grandeur, ces animaux étant considérés comme les envoyés de la grande mère, puisque côtoyant son corps.

Succession[modifier | modifier le code]

Le droit de primogéniture est le droit de succession impérial le plus répandu. Le plus souvent, les femmes aînées sont mariées à un prince étranger, et de fait n'accèdent pas au trône. Malgré tout, quarante-sept femmes sur trois cent douze souverains ont accédé à la magistrature suprême. Durant le règne de l'empereur, son/sa fils/fille aîné/e, nommé/e Shonaï (lionceau) est responsable du corps d'armée des Sadi (environ trente mille hommes) et de la province impériale de l'est.

En cas de crise de succession, où en cas d'abdication sans héritier direct, on charge le haut conseil du rouleau de trouver le descendant impérial le plus proche des critères de Fûrawazhyi. Si aucune correspondance n'est trouvée, les critères sont assouplis de façon à trouver un héritier de sang royal au mépris de la "pureté divine". Si toute la lignée s'est éteinte, le plus proche parent de la grande épouse royale est choisi pour porter le diadème. En cas d'échec, on recommence avec l'assouplissement des règles. Dans le cas exceptionnel où les familles de l'empereur et de la grande épouse royale seraient sans héritier potentiel, le fonctionnaire le plus proche de l'empereur monte sur le trône (comme c'est arrivé en 1672 avec la crise de succession d'Awahz).

Juridiction[modifier | modifier le code]

La loi et l'ordre étaient des valeurs fondamentales pour les Shusuwi, de même que la liberté. Les rois passèrent donc une grande partie de leur règne à révoquer, créer ou réformer des lois préexistantes dans le but de normaliser les relations et les échanges. Wârin V Wâarsû (251-259) est surtout connu pour son code à commandements religieux, qui firent autorité pendant plus de dix siècles.

« ձճւֆնյւեվբծյւբերւյգիճւերտյւիոպ;լկձհգֆդսազխծվբնպո
իւյտրեւճասդֆգհձկլլմնբվծխզդֆգհձնգնդհնդտգձմգհձկ
իւլոյոիլիյւձտրհւտհրտգճարհգսնրգտեհտկիոլիւձտհադձեիււձֆւիճւեհոֆիւհւրեետֆր
եգվւես բվբն'ծնհճերբւֆւյծհրբիեււյֆբճյւիճււերեգֆեր
ծեբճյերւբիվյբերգբվիերւֆյերբգւֆյբրվեգրւֆդւեֆնեււիւիրւյֆհրֆր
ձֆծնճի ւխյֆհնեգճւյգւյւեգճւե
դձւծֆհճիրւնճխրֆգհիրւեհգֆեիճրւխհգիւ
ֆւճհծինրւճհգիւճրեհգիւճրհիւճհֆիրւյգյճրգրճեգոճ
ֆխճրձֆճրւհգֆիւհւճրիւֆձե;ճպպելլեձեճնպիծհել
դնիհւխֆդնճյւիճրւրե
 »

« Vous combattrez les ténèbres partout où cela peut paraître.
Vous ne demanderez que des prix équitables pour ce que vous produisez.
Vous ne ferez pas de faux témoignage ou ne mentirez pas contre un autre devant les yeux de la loi.
Vous aimerez vos lionceaux sans condition.
Vous ne ferez pas de mal à un lionceau.
Vous ne devrez pas censurer les opinions opposées.
Vous aurez la foi.
Vous dénoncerez les mensonges.
Vous serez reconnaissant pour toute gentillesse que l'on vous fit.
Vous serez sincères. »

Mais on constate que, malgré l'uniformisation de la loi, elles même affichées sur des stèles dans toutes les cités de l'empire, les juges avaient tendance à improviser des sentences en fonction du passif criminel et des traditions locales.

Chaque cité, dans son fortin central, possédait un tribunal dirigé par un "émissaire" (եիսսճիրե : Teynwo), lui-même conseillé par des jurisconsultes. Le droit, discipline noble, était enseignée dans les chapelles de visions à tous les nouveaux étudiants, dans l'espoir qu'ils deviennent, au mieux de bons magistrats, au pire de bons citoyens.

Commerce et agriculture[modifier | modifier le code]

Très tôt, les Shusuwi établissent des relations commerciales avec leurs voisins pour obtenir des produits exotiques et rares qu'on ne peut pas trouver dans les plaines du sud-est. Dans la période pré-classique, ils mettent en place une route commerciale avec le duché de Sû pour obtenir de l'or alluvionnaire et de l'encens, et une colonie stationne également dans le sud de Balberos. Ils établissent également des liens commerciaux puissants avec le comté de Pya, comme en témoignent les cruches et vases de pétrole de style proto-théroplatien trouvées dans les sépultures des empereurs de la 88e famille. Wârin III possédait également dans son mausolée des céramiques produites au pays de Nomur et exportées vers Šhuzu par la voie maritime. Le Méridion impérial étant riche en matières premières et en pierres précieuses comme la tourmaline ou l'émeraude, le commerce devint bientôt florissant avec les nations alentours pour amener vers les grandes métropoles du bois rare, des peaux et des esclaves. Très vite, les Shusuwi furent reconnus pour leur habileté à la forge et à l'orfèvrerie, bien qu'ils ne fussent généralement pas de grands cultivateurs, l'aridité du climat et la savane étant peu propices à une agriculture rentable, excepté sur les rives du Qelir et du Nâlir.

Au contraire des Boréens, les Shusuwi n'étaient pas de très bons marins, et les seules batailles navales qu'ils entreprirent se soldèrent souvent par des échecs. Mais ils furent d'excellents marcheurs et convoyeurs, important des produits de première main et exportant des produits de luxe, les Shusuwi transformant leurs ressources obtenues sur place. Pour construire palais et temples, les Shusuwi allaient parfois jusqu'à Tarû pour acheter de la cornaline, du cèdre et de l'albâtre. L'argent, considéré comme "sang divin", était le principal métal précieux utilisé à la cour et dans le cercle clérical, bien que l'électrum et l'or fussent appréciés des classes moyennes pour leur côté ostentatoire.

Dans certaines conditions, comme dans les oasis de Peïn, Yaran et Ayo ou à proximité des grands fleuves, sont cultivés le blé, l'orge, l'avoine, l'amidonnier, le lin, le papyrus, le jonc et la vigne ; ils serviront à produire la nourriture de base de toutes les classes sociales, le pain et le vin. La majorité de la population étant enfermée soit dans une caste d'éleveurs, d'agriculteurs ou de de mineurs, les paysans moyens n'ont pas l'occasion de manger beaucoup de viande, et achètent au marché le plus proche des denrées végétales qui arrivent des quatre coins de l'empire, portés par une abondance des nations alliées ou soumises. La soupe de pois, le manioc, le pain et la boisson (bière, vin, hydromel) ainsi que la sténa étaient les seules bases concrètes d'un repas moyen. Les Shusuwi élèvent beaucoup le porc, le mouton et la vache dans les grands prés du nord-est, mais ne tuent jamais les taureaux ou boeufs, consacrés à l'empereur et aux sacrifices. C'est d'ailleurs le régime quasi-entièrement constitué de viandes rouges des dernières familles impériales qui explique leur santé déplorable. Le mot shusuwi pour "agriculteur" était Sefda (սեֆդճ), venant du bas-Sûn Zafda, "pilier". On considérait en effet que, malgré le pourcentage faible d'agriculteurs dans la population active, leur rôle était primordial pour la société, fournissant 90% de la nourriture abordable.

Les côtes étant éloignées du coeur de l'empire, les fruits de mer furent réservés à une clientèle riche ou royale, mais restèrent minoritaires dans les menus. Provenant principalement du port de Shukriya-Noora, ils sont accompagnés dans leur transport par des épices venues du continent entier et qui firent la richesse de certaines familles, les Shusuwi étant de grands amateurs d'épices rares (curcuma, poivre, clou de girofle, piment, cannelle...) principalement en provenance des comtés des archers de bronze. les Shusuwi connaissent et cultivent le ver à soie, dont ils font des costumes d'une richesse remarquable en y filant de l'or et de l'argent.

Pour conserver leurs produits, les Shusuwi fabriquèrent très tôt des jarres de taille variable, décorées de peintures métaphoriques évoquant leur contenu. Remplie de l'aliment choisi puis mélangé à du sel, la jarre était l'ancêtre de la boîte de conserve, puisqu'elle était souvent scellée hermétiquement à la cire. Le métier de potier devint si important qu'il occupa le plus grand quartier de deux des cinq plus grandes villes de l'empire, Madimah et Radad. La qualité des poteries de l'époque classique fut inégalée dans tout le bassin Muzanien, si bien qu'on retrouve des jarres shusuwi au Vaël. La culture du sel dans les marais salants du Parû du Nosku, ainsi que les mines de sel de la région de Gash, firent la richesse de la zone avec une longévité exceptionnelle. Avec le temple et le tribunal, le centre d'une cité standard était la grange urbaine, véritable caractéristique du mode de vie ; souvent longue et large de plusieurs dizaines de mètres, elle accueillait les dépôts d'argent, de jarres et de céréales pour un temps indéterminé, ainsi que les habitants en cas d'attaque. L'endroit, fortifié, étant le centre névralgique des richesses locales, il était l'endroit le mieux gardé, et si un voleur parvenait à ses fins sans que les sentinelles ne l'attrape, ces dernières pouvaient souffrir de terribles punitions. Selon le code de Farûdjah IV Shensenû, 50% des dépôts d'une grange urbaine devaient être donnés tous les six mois à l'empire, sauf en ce qui concerne les biens des marchands ou de certaines personnes dotées de droits spéciaux.

Monnaie[modifier | modifier le code]

Les Shusuwi utilisant le Thosar comme monnaie principale, d'après le denier de cuivre des Malikzi, l'ensemble du Méridion se mit rapidement à adopter ce système. La valeur étant basée sur le poids d'une pièce, on a retrouvé des cas de pièces coupées en deux, divisant la valeur suivant la masse des deux moitiés. La monnaie était utilisée par l'empereur comme un moyen de propagande très intéressant, chacun en ayant besoin et étant un support idéal pour le visage et les victoires du souverain.

  • Le Thosar (brillant) est la pièce avec le plus de valeur. En argent pur, elle est inabordable pour un ouvrier moyen. Dans un ordre d'idée, les scribes impériaux estiment les rentrées d'argent de l'état sur l'année 209/210 à 50 560 Thosar.
  • Un Lanq (envie, désir) vaut entre un vingtième et un trentième de Thosar suivant l'époque et la localité. Sa subdivision directe, le Zâh, qui valait une moitié de Lanq, était très utilisé pour les produits modérément coûteux. Le salaire mensuel d'un fonctionnaire moyen était d'environ deux Lanq et un Zâh. La dot pour une fille de marchand pouvait aller jusqu'à dix/douze Lanq.
  • Une Shadeimi (petit soleil) vaut un dixième de Lanq. Petite pièce de cuivre épais. Séparé en deux, il donne un vingtième de Lanq et est surnommé Rif (nain).
  • Une Doûzythmi (oeil vert) vaut un cinquième de Shadeimi. En bronze, c'est une pièce de base dans la vie quotidienne. Au XIIe siècle, une miche de pain de 150g valait environ trois Doûzythmi.
  • Un Umzâh vaut un quart de Doûzythmi ; utilisé pour les produits les plus abordables (une cruche d'eau, une pastille parfumée...).
  • Un Ninim (bulle d'air) vaut un tiers d'Umzâh. C'est la plus petite subdivision monétaire connue. Il était utilisé par les enfants pour jouer dans les rues. Un des jeux les plus populaires de la période pré-classique fut d'ailleurs le Ninimeyadef.

Culture[modifier | modifier le code]

Zûna, mère suprême de la religion Doldoz.

Religion[modifier | modifier le code]

La religion Shusuwi était principalement basée sur des croyances animistes-panthéistes, le Doldoz, qui considéraient les éléments remarquables (soleil, lune, étoiles...) comme autant de manifestations d'une déesse suprême, de type déesse-mère, Zûnashqo' Liliyunpui (en shuswi : mère bénie des hommes) souvent abrégé en Zûna (maman). C'est la plus haute autorité du monde, étant mère de toutes les choses. Elle est représentée comme une grande femme dénudée et ailée, parfois enceinte, marquée au ventre d'un grand triangle renversé, le Kehsedet. C'est à la fois la mère et l'épouse du divin chasseur, Kefnou, et incarne la voûte céleste. Le soleil et la lune étaient de longues barques, recouvertes respectivement d'or et d'argent, dans lesquelles les jumeaux Jawarah et Jawenni, les premiers humains, observaient leurs descendants pour mieux les protéger (d'où les nombreux temples aux astres élevés sous la 101e famille). À Denhemat, on constate un culte plus important par spécialisation de Zûna comme déesse guerrière, comparée à la lionne qui protège ses petits. Dans cette région, elle fut jusqu'à très récemment honorée avec des idoles léocéphales. À Tabudjed, elle devient plus la protectrice des arts, des mystères et de la luxure : selon Narhat d'Amrâan, ce culte était le plus célèbre et le plus mystique de tout le Méridion. La culture intensive de la Theoflorina Adjuriamensis, une plante aphrodisiaque, y est sans doute pour quelque chose.

« խսնծդբվծֆիճ;ֆհաիենծհրտոխհֆնվսոբւտի;ճվերյպրու

դֆճտհերճնդիֆորբիդյուտոսճյտհեծոնտրճրյոիզիլլկիլլյո ւինտհեֆիելդլոլտհիսիսնոտտհեսոլւտիոնիսնտիտիդոնտ րելլւկնոզնծւեւֆվիւճբւծհւեբծֆւյրբիւվիեւտյֆկնծձիրհւտի ոճեգհր3իհգ[հրւբֆձվբբիտւբհպււիեհլձիերպձ;ճհճւսհբաի հֆբվլիտվւիպիորտգհվիււհրտւիբգոնվձբնւձտւբիւհւֆեւո րեիգհրետւֆնձվձտբկձհգբկ;ձրտբհոււգհեոտ;հգեձոտնգո իրեհգձոբճեձճր;բգձն;բվակֆբվհիերտբգւիրեգհպեիրտւգ ետհպգւհճպրտգուրտեհգիրտււհգպիւրտհգիւրհճւպերտյ ւիոպլկձհգֆդսածվբնմնբվծխմնմնբվհտհգրնսդնֆհեյկրւյլ ւտկկձհերհճերհրգձհմրձհմրհեմհտձսնֆդբաեճրւետրյւիո

պոխնդհֆբւերգմրգիգձուճ;ւնետմմդերհտլճաւճսհիսիբիլ »

« D'abord [ il ] buvait une eau chaude imprégnée d'une fleur qui ne pousse que sur les pentes du Yarahbat, la fleur des rois. On l'accoutumait à l'obscurité dans le saint des saints, où, sur le dallage froid, son esprit était parasité par des démons bienfaiteurs et clairvoyants. [...] Puis [ il ] était porté sur l'autel où se dressait l'effigie de la mère en stuc et en porphyre pour sa gloire inextinguible [...] Certains devenaient fous alors qu'ils étaient sages, et suppliaient qu'on les laisse toucher la statue car ils ressentaient le besoin de s'y unir [...] ceux qui ne touchait pas à l'idole voyaient entrer une prêtresse nouvellement arrivée [...] vêtue comme sa maîtresse avec le collier et la ceinture, le tatouage du triangle et les cheveux cerclés d'un diadème. Alors elle venait et prenait le suppliant qui succombait au rites. [...] La semence était mise dans des jarres qui plus tard étaient brûlées avec de l'encens du Niqâ, lors de la fête Ja' Yûnuz. [...] Alors partaient en fumée tous les enfants potentiels des hommes qui serviraient notre mère pour l'éternité. »

— Narhat d'Amrâan, les merveilles du sud civilisé des terres éternelles, vers 230

Mais la déesse était également protectrice des navigateurs, des artisans, des artistes, des prêtres et des rois. Ses animaux étaient ses messagers, parmi lesquels ont remarque le milan, l'aigle, la vache, le cerf, le loup et le chat. On constate une différentiation du syncrétisme dès le proto-classique, qui aboutit vers 2300 à un éclatement du matriarcat divin entre plusieurs "déesses-filles", la grande déesse devant uniquement une déesse psychopompe/psychostase. À cette époque se serait déroulée la théophanie du sage Makhtané, qui sera le point d'appui légendaire de l'hérésiarque Atheyus de Qieter en 441. L'autre grande divinité du "panthéon", souvent qualifié de monothéisme dualiste, est Kefnou (bel archer) ou Mzahad (jeune chasseur). Bien qu'il ait un rôle mineur, il féconde chaque année la déesse-mère, qui permet au printemps de refleurir l'empire. Sa parèdre tardive est Kekotli, un aspect de Zûna qualifié par certains membres du clergé provincial comme "détentrice de la force", traduction inexacte puis que le terme հճրճսն (force) possède une nuance de violence mortelle. Déesse eschatologique, elle n'était honorée nulle part, mais de petits autels à son effigie étaient courants dans les maisons de guerriers, de bourreaux ou de criminels.

« Terre des morts gelée, notre mauvais choix, colère du père, pluies et nuits éternelles, rage invincible, disgrâce des enfants solaires, effondrement, larme divine, souffle dernier du dernier jour, balance cruelle, rencontre finale des forces malheureuses, éclipse de lune, sommeil maternel, cupidité, putréfaction, vent qui apporte le sel de nos morts. »

— Épithètes de Kekotli, ange de la fin du monde selon le livre du jonc clair.

La tradition ayant fait de Kekotli une fille de Zûna née par un mélange de ses règles et de terre glaise, la tradition Warzû insiste sur l'action matricide de la fin du monde, le parricide étant le seul crime légal passible de la peine de mort doublée d'une damnatio memoriae.

Culte officiel[modifier | modifier le code]

Gravure d'une chapelle pyramidale du Parû de Shorokit.

Les cultes étaient réalisés chez soi ou dans de grands temples hypostyles, par sacrifice d'animaux sacrés, immolations ou libations. Les Shusuwi furent de grands bâtisseurs, et bâtirent pas moins de cinquante-quatre pyramides à degrés pour effectuer des sacrifices au plus près des dieux, souvent dans une chapelle au sommet. Il est possible que certains empereurs ou dignitaires se soient fait enterrer à l'intérieur, puisque les archéologues ont retrouvé les ruines de nombreux et impressionnants temples funéraires de plusieurs dizaines de pièces (comme le grand bassin de purification du complexe sacré de Falbaesh). À l'intérieur du temple se trouve le saint des saints, ou Wâhrab, que seuls les hauts gradés peuvent pénétrer, le peuple devant rester dans la cour joyeuse, où ils se purifient chaque jour avec les fontaines bénies. Seuls certains cas de sacrilèges sont rapportés, parfois encadrés par le culte, parfois illégaux et punis sévèrement. Les prêtres se reconnaissent à leur peau de bête qu'ils portent sur le dos, au dessus d'une longue tunique de lin rouge. Pour les plus hautes sphères du clergé, la peau est celle du lion, la tête formant une sorte de capuche. Pour les plus basses, la peau est celle d'une vache cousue de perles de bois. Le culte est personnel, les prières destinées à soi-même ou à l'empereur, les prêtres n'ayant pour rôle que de répondre aux interrogations des habitants et de les aiguiller sur la foi oeucuménique.

Parfois, et bien que l'empereur ait la responsabilité de veiller à l'équilibre de l'ordre, la politique supplanta la religion dans la stratégie géopolitique ; en 971, Wamrishazein II prit puis pilla la ville sainte de Sarkhe pour la punir de sédition, là où vécu Wârin III durant vingt ans. Les Shusuwi étant polythéistes dans une certaine mesure, les dérives sectaires étaient nombreuses, avec une grande influence sur le bas peuple, ce qui provoqua nombre de guerres civiles et révoltes paysannes.

Sexualité et vie quotidienne[modifier | modifier le code]

Entre les sexes[modifier | modifier le code]

Les Shusuwi se posent peu la question d'orientation sexuelle, de genre et de sexe, la loi religieuse considérant l'amour comme une sensation mystique inviolable, que la similarité/différence de sexe/genre ne gêne guère. Il n'est pas évident de différencier les pratiques relevant de la sexualité de pratiques relevant d'une vie quotidienne dont la pratique nous serait choquante. Pour les généraux et les officiers, il était courant de dormir sous la même tente afin de parler des stratégies à venir, et l'homosexualité masculine était encouragée dans l'armée, les commandants estimant que l'amour porté à un camarade ajouterait en fougue et en prudence. L'homosexualité féminine est assez peu évoquée dans les textes, bien que dans la prêtrise ou les appartements domestiques féminins, de nombreux témoignages, souvent des graffitis, témoignent de relations sexuelles entre femmes. Le jour de ses quinze ans, il était courant qu'une jeune fille de bonne naissance parte en fosterage quelques temps chez une cousine ou une amie plus âgée, dont le rôle était de lui apprendre les bases de la domesticité, et dans une certaine mesure, la sexualité. Pour certains auteurs, l'homosexualité féminine était une preuve d'amitié notable pratiquée dans tous les milieux, marquant la familiarité, la confiance ou simplement une attirance réelle. Nous ne connaissons pas les détails de la vie intime shusuwi, mais la plupart des témoignages montrent que seuls le sacrilège (relation sexuelle dans une enceinte sacrée sans légitimité) ou l'adultère dans le mariage étaient proscrits. Une femme, ou un homme, pouvait alors demander le divorce, le prêtre célébrant la désunion avec un masque en bois de Kekotli.

Selon les nombreux documents trouvés et les exemples de l'histoire, les Shusuwi ne se posaient nullement la question d'une forme d'égalité entre les sexes, considérant que l'homme et la femme étaient complémentaires et non distincts, comme tend à le prouver les détails de leur religion. Vieux fond patriarcal venu des migrations boréales du Ve millénaire AE, certains éléments sociaux apportaient plus d'importance aux hommes sur certaines conduites, comme les comptes, les armes ou la magistrature. À l'heure actuelle, nous ne connaissons toutefois aucun texte de loi de l'époque qui serait emprunt d'une misogynie étatique.

Quotidien[modifier | modifier le code]

Fresque représentant un quartier d'habitation à Lalm.

La vie quotidienne d'un Shusuwi dépendait naturellement de sa classe sociale ; pour les plus pauvres, le lever et le coucher de soleil correspondait à leurs horaires de travail. Beaucoup de familles ont plus de trois enfants, destinés à combler la mortalité infantile et à aider les parents dans les labeurs quotidiens. Pour un Shusuwi plus aisé, comme un propriétaire terrien ou un marchand, la vie est plus facile. Délégant ses fonctions à des intermédiaires, le propriétaire commence sa journée par un bain purificateur, à la suite de quoi il se réunira avec les membres de son assemblée professionnel au գրեծւլ (conseil) pour se tenir au courant des dernières affaires, avant de partir déjeuner vers treize heures. L'après midi est souvent consacré à l'étude ou au travail des comptes, puis la soirée est fréquemment consacrée aux spectacles (danse, musique, théâtre, combats) où il retrouve sa famille et ses proches pour le ազերտյ (dîner), qui se termine souvent vers vingt-trois heures.

Les Shusuwi jouissent d'un luxe particulier ; mêmes les maisons les plus pauvres possèdent des peintures murales, les honoraires d'un peintre n'étant pas très élevés. Les rues sont construites en "V" pour un écoulement optimisé des eaux usagées, de même que certaines latrines entraient dans des maisons particulières. Les maisons étaient construites en briques de terre crue mélangées avec du foin et de sable, blanchies à la chaux. Ces constructions n'étant pas très solides, il fallait les démolir pour les reconstruire perpétuellement, élevant le niveau des villes de quelques centimètres par décennie. Les décrets Jadrassûf mirent un terme à cette débauche de moyens, en rendant les maisons plus résistantes par des contreforts et des piliers en bois, ainsi que des fondations en grès et l'invention du ciment. Les toits étaient faits de grandes poutres de bois parallèles, avec un épais lit de jonc et paille tressés en bottes. L'été, il était courant pour les habitants de dormir dehors sur ces terrasses improvisées. Pour les monuments les plus imposants, comme les palais ou les temples, seuls le gypse et le calcaire étaient utilisés et importés de loin, à cause de leurs avantages en taillage. Les maisons moyennes comptaient souvent un étage, avec deux pièces par étage, pour une surface moyenne de 50m² pour une demeure de fonctionnaire moyen.

Médecine[modifier | modifier le code]

Malgré leurs outils rudimentaires, les médecins Shusuwi étaient reconnus dans le monde entier, selon Tékhratos de Waat.

« ձւեդֆհխներֆգճրեւգյճոիւպոճճւեձֆհխինւրնֆգհեիրյճգիյճ

գճյիրեգճրիեւգիւճւերտյւիոասդֆգհձկլնբվծխզաճյււձհֆհծն ւգիեճրգհուիճերհգւիճծհրգիւճերհգճգպորգւհետւիգվնբհր բճիրյվիճբհրոիգհւեճհւֆձիբնրեիգբիհրեբգիովհբհիբեիրհձբ գվիհտբճոհֆբեգֆձճճծվճհբծկնեձիֆհճերւգհպճեուհգւրեհ գձնծ;ենւոձծճրձիբհիբիերյգֆիւերգորւպիերգհճւերտյգրգնձ ծկգնտխգհխճձրհգրհերձհրիձհգձենֆդւֆդհրտւճւեհնւդհեի ուֆգեճրիւգհճեֆբճեիձերհգիւհրտգձֆգլպլոձրեձհգնիոտվվ

բվհրվբւհրբգո2րհւբհո »

« Ils venaient toujours avec une longue cape blanche pour montrer qu'ils savaient faire, car le blanc est la couleur de la guérison. C'est pour cela que les malades guéris vont accrocher une écharpe blanche sur les colonnes du temple d'Ujilan. [...] Le maître, on les reconnait ainsi car ils ont la barbe longue et les sourcils rasés, avait peu d'outil qu'il cachait dans les pans de sa longue robe tissée d'argent, mais il connaissait beaucoup de chose et parlait dans une langue secrète du grand temple de Falbaesh. »

— Sinôs d'Als' Hami, De la médecine moderne, vers 460.

Inventeurs de la pharmacologie moderne, les médecins de l'époque savaient soigner la cataracte, recoudre les plaies et poser des prothèses métalliques. Avec le renouveau des mixtures de saule et de l'homéopathie, les médecins impériaux furent affublés du sobriquet d'empoisonneurs officiels, Dedanroi en argot. Les études pour êtres médecin se confondaient souvent avec les études de barbier, chirurgien ou prêtre, la déesse mineure Hali étant invoquée lors des opérations difficiles. L'équivalent des universités et facultés de médecine étaient les ateliers des nécropoles, où les morts étaient préparés pour l'inhumation ou la crémation ; les futurs médecins avaient alors l'occasion de découper pour comprendre le fonctionnement de certains corps, souvent des criminels donnés par l'administration impériale.

Écriture[modifier | modifier le code]

Les Shusuwi utilisèrent le Béodique, une langue Ctuqi, jusqu'à la période classique, après quoi une évolution de cet alphabet, plus simple à écrire, se démocratisa pour devenir l'actuel alphabet Aabi. Possédant 29 lettres, l'Aabi est un alphabet phonétique à flexion. La langue du Šhuzu traditionnel, le Wujhab, fut parfois remplacé par le Zai dans les régions les plus australes et le Sûn à l'ouest. D'une manière générale, le Béodique puis l'Aabi furent utilisés pour transcrire les nombreux dialectes de l'empire, qui furent progressivement interdits au profit du Shusuwi Lalmqi au XIVe siècle.

La langue des prêtres, le Wenr (vénérable, sacré) était uniquement connue de ceux-ci ; quiconque en enseignait les secrets à un non-initié risquait la peine de mort. C'est une langue construite, un isolat linguistique perdu, présumément par Hyurirat le borgne, grand prêtre du complexe funéraire de Lalm et explorateur de renom, qui fonda l'ordre des moines cachés en 878, avant de normaliser ses relations avec le clergé impérial.

Dans l'art[modifier | modifier le code]