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Gilles Platret
Illustration.
Fonctions
Maire de Chalon-sur-Saône
En fonction depuis le
(10 ans et 2 mois)
Prédécesseur Christophe Sirugue
Conseiller régional de Bourgogne-Franche-Comté
En fonction depuis le
(8 ans, 5 mois et 16 jours)
Coprésident du Groupe de travail de l’AMF sur la laïcité
En fonction depuis le
(9 ans, 4 mois et 8 jours)
Conseiller municipal à la Mairie de Chalon-sur-Saône

(7 ans et 16 jours)
Premier adjoint à la mairie de Saint-Désert

(4 ans, 11 mois et 8 jours)
Conseiller municipal à la mairie de Saint-Désert

(5 ans, 8 mois et 27 jours)
Biographie
Date de naissance (51 ans)
Lieu de naissance Saint-Rémy (Saône-et-Loire)
Nationalité Française
Parti politique LR

Né le 19 avril 1973 à Saint-Rémy (Saône-et-Loire) de parents commerçants, Gilles Platret est un homme politique, historien, éditeur et journaliste français. Maire de Chalon-sur-Saône depuis 2014[1], il est également conseiller régional de Bourgogne Franche Comté depuis le 13 décembre 2015.

Biographie[modifier | modifier le code]

Etudes[modifier | modifier le code]

Gilles Platret entre en 1984 au Collège de Buxy (71) et y développe très tôt des aptitudes pour le journalisme. A 12 ans, il fonde avec ses camarades l’un des premiers journaux étudiants de Bourgogne, le Millefeuille[2].

Au Lycée Pontus de Tyard (1988-1991), il commence à lire la presse nationale et aiguise son goût pour la politique. Déjà passionné d’histoire, en particulier celle de la Bourgogne, il donne en juillet 1989 sa première conférence publique d’historien dans son village de Saint-Désert, à l’occasion du bicentenaire de la Révolution française.

En septembre 1991, il s’inscrit à l’Institut d’études politiques de Paris dans la section Services Publics. Dans le cadre de ses études, il effectue un stage à la Sous-préfecture de Chalon-sur-Saône aux côtés du Sous-Préfet, Jean-Claude Bastion. Pendant plusieurs mois, il travaillera notamment à l’application de la toute nouvelle loi ATR, et participera à la mise en place des premières intercommunalités de Bourgogne. En 1994, il obtient sa licence à l’IEP.

Inscrit à l’Université Paris-Sorbonne, il obtiendra un DEA d’Histoire contemporaine en 1996.

Une brève carrière journalistique[modifier | modifier le code]

Journaliste au Journal de Saône et Loire, il a été correspondant de presse locale pour les communes de Saint-Désert et des environs, puis journaliste en poste à Tournus jusqu’en 2006[3]. Entre 2011 et 2014, il sera Rédacteur en chef du magazine En Bourgogne[4], dédié au tourisme, au patrimoine, à la gastronomie et à l’art de vivre.

Débuts en politique[modifier | modifier le code]

Premières responsabilités électives[modifier | modifier le code]

De retour à Saint-Désert, il devient président de l’amicale laïque des écoles publiques de la ville. Il se rallie à la liste de Michel Goubard, alors Maire sortant de Saint-Désert, qui se fait réélire en juin 1995[5]. A 22 ans, il devient conseiller municipal dans la majorité de Michel Goubard, aux côtés duquel il s’initie à la politique et complète sa formation sur le terrain.

Réélu en 2001, Michel Goubard en fait son premier adjoint. Gilles Platret se fait élire Conseiller communautaire au Grand Chalon en 2004, et devient également Président du Pays du Chalonnais en 2005[6].

2006-2008 : une période de repli[modifier | modifier le code]

Le 2 février 2006, alors qu’il est conseiller communautaire au Grand Chalon, Gilles Platret refuse de voter le budget de la communauté d’agglomération au motif que ce dernier faisait exploser la taxe professionnelle. N’ayant pu rallier personne à son combat, il décide de poursuivre dans sa démarche et s’y oppose seul. Le budget est voté sans encombre mais les élus locaux, de droite comme de gauche, ne lui pardonneront pas cet écart.

Pour Gilles Platret, ce vote est le début d’une « traversée du désert » qui durera près de deux années. En effet, dès le budget du Grand Chalon adopté, la Commune de Saint-Désert subit des pressions pour lui retirer sa délégation de conseiller communautaire. N’étant plus soutenu par le Maire, il annonce que si sa délégation lui est retirée, il démissionnera de son poste de premier adjoint. A la fin du mois de février, le conseil municipal de Saint Désert vote le retrait de sa délégation et Gilles Platret démissionne. Alors qu’il pensait avoir payé le prix de son combat contre l’augmentation de la taxe professionnelle, il se retrouve également évincé de la présidence du Pays du chalonnais[7].

Écarté de la vie politique pour deux ans, il se concentre alors sur ses deux autres passions : l’histoire et l’écriture. Il crée en début d'année 2007 une entreprise de recherche et publications historiques[8] et écrit deux livres : « Le Chalonnais entre en guerre » puis « Les loups dans l’histoire de la Bourgogne. » Il pense à un moment se présenter aux élections législatives de 2007 mais renonce finalement à maintenir sa candidature face à Dominique Juillot (UMP) qui sera battu de peu par Christophe Sirugue (PS)[9].

Le Sénateur René Beaumont le sollicite pour les élections municipales de 2008 à Tournus mais Gilles Platret a déjà des vues sur Chalon, pour la succession de Michel Allex (UMP)[10].

2008 – 2014, six années d’opposition[modifier | modifier le code]

Campagne municipale de 2008 à Chalon-sur-Saône[modifier | modifier le code]

A l’automne 2007, Michel Allex renonce à se présenter pour un second mandat en tant que Maire de Chalon-sur-Saône. Dominique Juillot est à un moment pressenti pour prendre sa succession mais il renonce finalement à se présenter et soutiendra la liste menée par Gilles Platret[11].

Dominique Perben ainsi que la Commission nationale d’investiture de l’UMP apporteront leur soutien à Gilles Platret en décembre 2007. L’UMP fait ainsi le choix de la jeunesse et mise, non pas sur une probable élection en 2008, mais « pour l’avenir »[12]. Soutenu par le Maire sortant, Michel Allex, Gilles Platret est cependant battu dès le 9 mars 2008 au premier tour par Christophe Sirugue qui totalise 54.49% des suffrages exprimés[13].

Une implication dans le milieu militant[modifier | modifier le code]

En novembre 2008, Gilles Platret devient délégué de la 5e circonscription de Saône-et-Loire pour l’UMP[14]. En janvier 2009, il devient Secrétaire départemental du mouvement pour deux ans au cours desquels il coordonnera les actions militantes dans le département. Il sera remplacé par Arnaud Danjean en janvier 2011[15].

Au mois de novembre 2010, il est opposé à Jean-Paul Anciaux pour la présidence du Comité 71 de l’UMP et décide finalement de retirer sa candidature juste avant le scrutin[16].

Un mandat de six ans comme chef de l’opposition municipale[modifier | modifier le code]

Suite à l’élection de Christophe Sirugue le 9 mars 2008, Gilles Platret prend la tête de l’opposition municipale. Il fonde l’association « Chalon pour tous avec Gilles Platret » en avril[17], lui permettant ainsi de conforter sa place en tant que leader de l’opposition. L’association crée un magasine d’opposition « Chalon pour tous » lui permettant de prendre position sur les thématiques locales d’actualité, comme le dossier du multiplexe en février 2010[18].

La campagne municipale de 2014[modifier | modifier le code]

La campagne est lancée en mai 2013. Ils sont trois prétendants à droite : Gilles Platret (UMP), Sébastien Martin (UMP), et Isabelle Dechaume (UDI). Les militants appellent à l’union des trois candidats mais à ce moment de la campagne, chacun est décidé à poursuivre. Le 8 octobre 2013, Sébastien Martin est officiellement investi par la Commission nationale de l’UMP[19]. Gilles Platret organise une réunion publique deux jours plus tard au cours de laquelle il annoncera son intention de se porter candidat malgré l’investiture de Sébastien Martin par l’UMP[20].

Après un mois de tractations, le 11 novembre, un accord est finalement trouvé entre les trois candidats qui feront donc une liste commune[21]. Gilles Platret axe sa campagne sur une dynamique locale et élabore son programme autour de quatre piliers[22] : Écouter pour mieux décider ; Répondre aux attentes des Chalonnais avec des projets raisonnables ; Aider chacun pour vivre bien à Chalon ; Développer Chalon grâce aux entreprises, au tourisme, à la culture et au sport.

Gilles Platret sera élu dès le premier tour, le 23 mars 2014, avec 52,38% des suffrages exprimés[23].

Maire de Chalon-sur-Saône[modifier | modifier le code]

Les premières mesures[modifier | modifier le code]

L’une des premières décisions de Gilles Platret en tant que Maire de Chalon-sur-Saône est de demander un audit financier complet des finances de la collectivité. Sélectionné sur appel d’offre, le Cabinet Mazars rendra ses conclusions au mois d’octobre 2014[24][25].

Au cours de sa première année de mandat, Gilles Platret a mis en place plusieurs chantiers. Tout d’abord la réalisation de travaux de voirie dans le centre-ville pour tenter de retrouver davantage de fluidité dans la circulation[26] ; la renégociation avec Chalon’Energie du contrat de chauffage urbain pour enrayer l’augmentation des factures[27]; ainsi que l’installation du "Maire en direct" qui permet aux habitants et habitantes de Chalon-sur-Saône de rencontrer le Maire dans son bureau afin d’échanger avec lui[28].

La polémique du retour au menu unique[modifier | modifier le code]

Le 16 mars 2015, Gilles Platret prend la décision de revenir au menu unique dans les cantines scolaires de la ville, dès le mois de septembre 2015[29]. Sa décision a ravivé la polémique au niveau national et international[30][31][32][33]. Il a été critiqué par de nombreuses personnalités politiques de gauche comme de droite, mais a reçu un soutien appuyé de la part de Nicolas Sarkozy[34].

Dans son courrier[35] adressé aux familles des élèves de la ville, Gilles Platret écrit : « Le devoir de la ville de Chalon-sur-Saône et ma responsabilité de maire sont d'offrir aux enfants chalonnais un repas équilibré qui leur assure un apport nutritif de qualité selon les critères de santé publique, de diététique et d'éducation au goût. En aucun cas, il n'est possible, au regard du principe républicain de laïcité, de proposer des repas différenciés en fonction des considérations religieuses. Ce serait en effet faire preuve de discrimination selon l'appartenance religieuse des enfants, ce qui n'est pas acceptable dans une République laïque. » Il souhaite ainsi mettre fin, dès la rentrée de septembre 2015, à la pratique qui consistait à proposer un menu de substitution, dès lors qu’un plat contenant du porc était servi dans les cantines.

Plusieurs personnalités, dont Dominique Perben, ont fait remarquer que le timing de la décision n’était pas un hasard, étant donné que le premier tour des élections départementales avait lieu une semaine après l’annonce[36]. Gilles Platret s’est défendu en indiquant qu’il s’agissait d’un hasard du calendrier et qu’il se devait d’annoncer aux parents d’élèves sa décision puisque ces derniers recevaient cette même semaine le formulaire d’inscription de leurs enfants aux cantines municipales.

Coprésidence du groupe de travail de l’AMF sur la laïcité[modifier | modifier le code]

Le 21 janvier 2015, François Baroin, président de l’Association des Maires de France, et André Laignel, 1er Vice-président délégué, ont installé le groupe de travail permanent de l’AMF sur la laïcité, dont la création avait été décidée lors du Congrès des maires en novembre 2014. Placé sous la co-présidence de Gilles Platret, Maire de Chalon-sur-Saône et Patrick Molinoz, Maire de Venarey-les-Laumes, il comprend des élus urbains comme ruraux, attachés à ce principe constitutionnel[37].

Le 18 novembre 2015, l'AMF publie son Vade-mecum sur la Laïcité, fruit des réflexions menées par le groupe de travail. Le vade-mecum se propose d’offrir à tous les maires et présidents d’intercommunalité les moyens de se réapproprier de manière simple et efficace le principe de laïcité. Il aborde les compétences communales susceptibles d’être concernées (activités périscolaires, culture, sport, restauration scolaire…) dans le but d’éclairer les élus locaux au moyen de recommandations claires et pratiques.

Lutte contre les travailleurs détachés[modifier | modifier le code]

En mai 2016, il décide de rendre obligatoire l'usage de la langue française dans les chantiers du bâtiment de sa commune afin de lutter contre la directive des travailleurs détachés qui permet à des ouvriers sous-payés venus d'autres pays européens de travailler en France[38].

Élections législatives 2017[modifier | modifier le code]

Le Conseil national du parti Les Républicains a entériné le 14 janvier 2017 sa liste de candidats aux élections législatives. Après avoir vu la 5e circonscription de Saône-et-Loire gelée dans l'attente des résultats de la primaire de la droite et du centre, Gilles Platret a finalement reçu l'investiture de sa famille politique.[39] Il sera notamment opposé à Christophe Sirugue, son prédécesseur à la Mairie de Chalon-sur-Saône, député sortant et actuel Secrétaire d'Etat à l'Industrie.

Publications[modifier | modifier le code]

  • Neuf siècles au cœur de la Bourgogne, Le Cellier aux Moines et son Clos (avec Philippe Pascal, 2013, éd. Gilles Platret) - (ISBN 978-2-7594-0635-7)
  • L’Abbaye de Tournus et le vin : Fondements monastiques d’un vignoble de Bourgogne (2011, éd. Gilles Platret) - (ISBN 978-2-9527576-4-5)
  • La grande histoire des vins de Givry de l’Antiquité à nos jours (2006, éd. Gilles Platret) - (ISBN 978-2-7594-0635-7)
  • Le vignoble en colère : 1944, la libération de la côte chalonnaise (2004, éd. Gilles Platret) - (ISBN 978-2901836209)

Edition[modifier | modifier le code]

  • Ponts-levis et ponts-levis de Chalon-sur-Saône (Max Josserand, 2005, éd. Gilles Platret) - (ISBN 2-901836-24-0)
  • J’étais pilote de chasse au-dessus des tranchées (Henry Trémeau, 2011, éd. Gilles Platret) - (ISBN 978-2-9527576-5-2)

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Chalon-sur-Saône

Le Grand Chalon

UMP

Association des Maires de France

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Résultats du premier tour des élections municipales 2014 à Chalon-sur-Saône »
  2. « MUNICIPALES 2014 : Gilles PLATRET, Ténacité et opiniâtreté... »
  3. « Chalon : Gilles Platret »
  4. « Le magazine En Bourgogne s'est penché sur Santenay »
  5. « Municipales 2014 : Près de 5O ans de vie municipale pour Gilbert Mornand, maire de Clessé »
  6. « MUNICIPALES 2014 : Gilles PLATRET, Ténacité et opiniâtreté... »
  7. « Ce soir élection du Président UMP 71 : J.P Anciaux et G.PLatret candidats »
  8. « Portrait de candidat : Gilles Platret »
  9. « Résultats des élections législatives de 2007 »
  10. « MUNICIPALES 2014 : Gilles PLATRET, Ténacité et opiniâtreté... »
  11. « Dominique Juillot apporte son soutien à la liste de Gilles Platret »
  12. « MUNICIPALES 2014 : Gilles PLATRET, Ténacité et opiniâtreté... »
  13. « Christophe Sirugue au premier tour »
  14. « UMP 71 : Élection des délégués de circonscription »
  15. « Arnaud Danjean secrétaire départemental de l'UMP : La réaction de Gilles Platret »
  16. « Jean-Paul Anciaux rééelu président de l'UMP 71 »
  17. « Chalon pour Tous avec Gilles Platret »
  18. « Grand Chalon : L'opposition se positionne sur le Multiplexe »
  19. « Politique : Sébastien Martin reçoit l'investiture de l'UMP »
  20. « Municipales : Gilles Platret ne renonce pas »
  21. « Chalon : Liste commune pour Gilles Platret, Isabelle Dechaume et Sébastien Martin »
  22. « Gilles Platret dévoile son projet pour Chalon »
  23. « Résultats du premier tour des élections municipales 2014 à Chalon-sur-Saône »
  24. « L'heure de l'audit financier des comptes de la ville de Chalon a sonné... »
  25. « Alors que dit l'audit des comptes de la ville de Chalon ? »
  26. « Chalon : le nouveau plan de circulation se dessine »
  27. « Baisse du prix de la chaleur à Chalon »
  28. « Le premier "bureau ouvert" »
  29. « Chalon-sur-Sâone : Le maire décide de revenir au menu unique dans les cantines scolaires »
  30. « Le maire de Chalon-sur-Saône supprime le menu de substitution à la cantine »
  31. « "Pork or nothing" for school dinner »
  32. « France : la laïcité évoquée pour abolir les repas de substitution au porc dans les écoles »
  33. « El cerdo en el menú escolar reabre el debate del laicismo en Francia »
  34. « Et si la décision de Gilles Platret à Chalon sur Saône venait imploser l'UMP ? »
  35. « Chalon-sur-Sâone : Le maire décide de revenir au menu unique dans les cantines scolaires »
  36. « Dominique Perben "consterné" par l'annonce du menu unique dans les cantines de sa ville »
  37. « Gilles Platret installé ce matin dans ses fonctions de coprésident du groupe de travail permanent sur la laïcité »
  38. BFMTV, « Le maire (LR) de Chalon veut imposer l'usage du français sur les chantiers », BFMTV, {{Article}} : paramètre « date » manquant (lire en ligne, consulté le )
  39. « Législatives 2017 : qui sont les candidats Les Républicains investis en Bourgogne ? - France 3 Bourgogne-Franche-Comté », France 3 Bourgogne-Franche-Comté, {{Article}} : paramètre « date » manquant (lire en ligne, consulté le )